Corse Net Infos - Pure player corse

Covid : face à la vague Omicron, une rentrée scolaire sous tension


La rédaction avec AFP le Lundi 3 Janvier 2022 à 09:06

Les élèves reprennent ce lundi 3 janvier le chemin de l'école pour une rentrée marquée par l'incertitude et les défis que le variant Omicron fait peser sur l'enseignement, entre risques de contaminations au Covid, fermetures de classes et potentielle explosion de l'"absentéisme" des enseignants.



Photo illustration archives CNI
Photo illustration archives CNI

Après les vacances de Noël, les 47 890 élèves corses reprennent ce lundi 3 janvier le chemin de l’école pour une rentrée marquée par l’incertitude et les défis que le variant Omicron fait peser sur l’enseignement, entre risques de contaminations au Covid-19, fermetures de classes et potentielle explosion de l'absentéisme des enseignants.
Sur le plan du protocole sanitaire, pas de grand changement à prévoir pour cette rentrée scolaire à risques: le niveau 3 (sur 4) est maintenu dans les écoles élémentaires, tout comme le niveau 2 dans les collèges et lycées, afin de réduire le brassage entre les classes et les niveaux.

Renforcer le  "contact tracing"

Seule évolution: le ministre de l'éducation nationale Jean-Michel Blanquer a décidé le renforcement de la politique de "contact tracing", qui soumettra les élèves à trois tests en quatre jours s'il y a un positif dans la classe. "Ce qui change, c’est que désormais, quand la famille fera le premier test, elle recevra en pharmacie deux autotests gratuits, pour que les élèves se testent à nouveau à la maison à J + 2 et à J + 4", a indiqué le ministre, dans un entretien au Parisien dimanche soir.

L'inquiétude des patients d'élèves et des syndicats 

"Au-delà d’envoyer personnels et élèves au casse-pipe, ce nouveau protocole va rendre encore plus difficiles des conditions de travail qui l’étaient déjà largement trop", a dénoncé Sud-Education dans un communiqué dimanche soir. Suivre dorénavant la transmission de trois tests pour chaque élève cas contact va être infaisable.
"Reporter la date de la rentrée n’aurait fait que décaler le problème", a souligné auprès de l'AFP Laurent Zameczkowski, vice-président de la Peep, une fédération de parents d'élèves qui dénonce toutefois le "déni cosmique" du gouvernement en matière de "sécurisation des salles de classe". 
Les syndicats d'enseignants voient les choses autrement: "Il n'y a aucune prise en compte du variant Omicron, rien ne nous permet de rentrer sereinement lundi", résume Guislaine David, porte-parole et secrétaire générale du SNUipp-FSU, syndicat d'enseignants du primaire.
"L'affichage gouvernemental du maintien des écoles ouvertes est en parfaite contradiction" avec la situation sanitaire, ajoute un autre syndicat, la FNEC FP-FO.
Les syndicats d'enseignants du primaire, eux, réclament le retour à la politique de fermeture d'une classe dès le premier cas positif, mesure qui n'est plus en vigueur depuis le 29 novembre. 

De nombreux cas avant l'arrivée d'Omicron

A la veille des vacances, 3.150 classes, dont 16 en Corse, étaient fermées en France en raison de l'épidémie. Et acec cette rentrée, une nouvelle menace pèse sur l'enseignement: un "risque d'absentéisme accru" parmi les 800.000 enseignants. 
Durant les vacances scolaires, le conseil scientifique a lui-même estimé à "au moins" un tiers les professeurs qui pourraient être touchés par le virus d'ici fin janvier, soit en étant positifs au Covid-19, soit en étant cas contact.
Mais l'allègement des règles d'isolement, annoncées par le ministre de la Santé, devrait éviter les absences en cascade. Ainsi, les enseignants cas contact "compte tenu de la doctrine qui s'applique désormais, ils font la rentrée s'ils sont vaccinés après avoir fait un test", avance Jean-Michel Blanquer, précisant que les réunions parents-profs se feront en distanciel. 
Les capteurs CO2
Enfin, le ministère a admis que le déploiement de capteurs CO2 dans les établissements scolaires était "totalement insuffisant". Il a lancé un "appel aux maires" à profiter du fond d’État de 20 millions d’euros pour doter leurs écoles en capteurs.