"Dans ce contexte, Core In Fronte s'inquiète de la situation des prisonniers politiques corses. La Ministre de la Justice, Nicole Belloubet, prévoit 5000 libérations, mais uniquement des condamnés en toute fin de peine à qui il reste moins de 2 mois à faire. Les prisonniers politiques corses sont exclus de ce champ car ils sont concernés par des procédures dites terroristes. "
Pourtant, au-delà du comportement exemplaire qu'ils ont tous en prison, certains sont conditionnables, depuis plusieurs mois, à l'image d'Alain Ferrandi ou Pierre Alessandri. Néanmoins, quelles que soient les circonstances, le principe de la vengeance d'Etat continuer à s'appliquer.
Idem pour ceux qui sont en détention provisoire, comme Julien Muselli, Adrien Matarisse ou Ghjilormu Garelli. L'état d'urgence sanitaire, voté le 23 mars, fixe les contours d'une justice d'exception. Les ordonnances publiées au Journal Officiel, le 26 mars, et la circulaire du Ministère de la Justice, le 27 mars, au Bulletin Officiel, vont dans ce sens.
Il est prévue une réduction drastique des droits de la défense. En effet, les audiences publiques, orales et contradictoires sont supprimées. Ainsi, un juge des libertés peut prolonger la détention provisoire, automatiquement de 2 à 6 mois, sans audience et sans entendre le prisonnier. L'objectif est manifestement de ne pas libérer les détenus durant l'état d'urgence alors qu'ils sont non condamnés et sur le principe innocents.
Les prisonniers sont privés de parole et de leur avocat. Les principes fondamentaux de la Justice sont altérés voire bafoués. Ces pratiques sont contraires aux droits de la défense et aux droits de l'homme.
Dans ce contexte, nous appelons, avec d'autres, l'ensemble des forces vives à se manifester et à demander la libération immédiate de tous les prisonniers politiques. Il en va de leur santé. "