Antonia Luciani, conseillère exécutive de la Collectivité de Corse en charge de la culture et de la formation.
- Dans quel état d’esprit accédez-vous au Conseil exécutif ?
- Je me sens totalement engagée et déterminée car le challenge est énorme. Je mesure le poids de la mission et à quel point l’attente des Corses est grande. Mais cette mandature de presque sept ans permettra de véritablement engager des actions à même de contribuer à transformer notre pays, c’est très enthousiasmant ! Cela dit, il ne faut pas perdre de vue que nous sommes toujours dans une crise sanitaire, économique et sociale qui perdure et que nous aurons donc aussi à gérer les urgences liées à la pandémie.
- Vous avez en charge la culture et la formation, deux domaines dans lesquels on ne vous attendait pas. Comment les appréhendez-vous ?
- Il est vrai que j’ai contribué au débat public à travers mes interventions sur l’urbanisme et mon combat contre l’implantation des centres commerciaux, mais je suis engagée en politique à différents niveaux, local et européen depuis près de quinze ans. J’ai été amenée à travailler sur de nombreux sujets. J’ai donc une vision globale des choses, et les domaines de la culture, du patrimoine et de la formation ne me sont pas inconnus. J’ai travaillé pendant trois ans en tant que conseillère politique à la Commission culture du Parlement européen à Bruxelles, et j’étais en charge du volet « Culture » du PADDUC lors de sa rédaction en 2015.
- Vous succédez à Josepha Giacometti-Piredda. Vous inscrivez-vous dans la continuité ou faut-il s’attendre à des changements ?
- Je tiens à rendre hommage au travail qui a été mené pendant plus de cinq ans par Josépha Giacometti-Piredda, je m’inscris donc dans une forme de continuité avec les politiques qui ont été mises en place ces dernières années. Cependant, il apparait important de marquer un nouveau cap pour la mandature à venir qui est longue et qui se situe dans un contexte inédit, avec une attente sociale forte. La culture et le patrimoine, au même titre que la formation et l’éducation, sont des domaines passionnants pour lesquels les défis à relever sont nombreux. C’est pour cela que j’élaborerai mes différentes feuilles de route prochainement pour présenter les priorités politiques du Conseil Exécutif.
- Quelle est la première tâche que vous vous êtes fixée ?
- J’ai avant tout à cœur d’être à l’écoute du terrain, d’aller à la rencontre des acteurs et du territoire. L’été est propice à cela et est l’occasion pour moi d’être présente au maximum dans les manifestations culturelles. Je vais aussi prendre le temps de rencontrer les agents de la Collectivité dès la rentrée, ainsi que tous les organismes et les personnes avec lesquels je vais être amenée à travailler et à collaborer pendant mon mandat.
- La culture est un domaine complètement sinistré par la crise sanitaire avec une forte attente des acteurs culturels qui ne vous connaissent pas. Comment les rassurer ?
- L’important n’est pas qu’ils me connaissent personnellement, même si j’en connais déjà un bon nombre, mais que la Collectivité de Corse soit à leurs côtés et que nous continuions d’être réactifs, comme nous l’avons été depuis le début de la pandémie. Nous faisons des points réguliers avec les services de l’Etat (DRAC, Préfecture, ARS) et les acteurs culturels pour essayer de faire en sorte que la culture continue à vivre dans ce moment délicat où les contaminations repartent à la hausse. Il y a déjà eu de nombreuses annulations d’évènements culturels, au regard des contraintes sanitaires, et il est donc primordial d’être à leurs côtés dans cette période estivale qui doit se passer du mieux possible.
- Vous devez également préparer la rentrée scolaire dans le même contexte. Quelle sera la priorité ?
- Notre priorité est clairement que la rentrée scolaire se fasse dans les meilleures conditions et que les élèves et enseignants puissent faire un retour en classe de manière apaisée. Nous devons tout faire pour, à la fois, éviter un nouveau confinement et protéger la santé de tous. Nous allons donc, dès à présent, anticiper la rentrée en évaluant les besoins en matière d’équipement dont auraient besoin les établissements scolaires pour assurer les cours dans les conditions sanitaires requises. Notre objectif est d’essayer de maintenir les élèves en classe au maximum pour éviter, autant que possible, l’enseignement à distance qui peut entrainer de réelles difficultés.
- Vous avez la réputation d’être très technique. Comment pensez-vous imprimer votre marque ?
- Je suis intervenue publiquement sur des sujets techniques, comme l’urbanisme, mais je suis, je le répète, engagée en politique depuis longtemps. Et, je trouve que l’on a trop souvent tendance à opposer le technique au politique. Lorsque j’ai organisé l’année dernière une exposition avec la Fondation Coppieters sur les zones commerciales, c’est exactement l’inverse que j’ai voulu faire ! J’ai essayé de rendre un sujet complexe, accessible au plus grand nombre, en réalisant des cartes, des photos, des maquettes qui sont plus parlantes que de longues explications. Défendre les intérêts de la Corse et améliorer les conditions de vie des Corses, voilà ma priorité politique ! Je le fais depuis quinze ans en militant à divers niveaux et à travers plusieurs organisations, je m’attèlerai maintenant à le faire au sein du Conseil exécutif de Corse du mieux possible.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Je me sens totalement engagée et déterminée car le challenge est énorme. Je mesure le poids de la mission et à quel point l’attente des Corses est grande. Mais cette mandature de presque sept ans permettra de véritablement engager des actions à même de contribuer à transformer notre pays, c’est très enthousiasmant ! Cela dit, il ne faut pas perdre de vue que nous sommes toujours dans une crise sanitaire, économique et sociale qui perdure et que nous aurons donc aussi à gérer les urgences liées à la pandémie.
- Vous avez en charge la culture et la formation, deux domaines dans lesquels on ne vous attendait pas. Comment les appréhendez-vous ?
- Il est vrai que j’ai contribué au débat public à travers mes interventions sur l’urbanisme et mon combat contre l’implantation des centres commerciaux, mais je suis engagée en politique à différents niveaux, local et européen depuis près de quinze ans. J’ai été amenée à travailler sur de nombreux sujets. J’ai donc une vision globale des choses, et les domaines de la culture, du patrimoine et de la formation ne me sont pas inconnus. J’ai travaillé pendant trois ans en tant que conseillère politique à la Commission culture du Parlement européen à Bruxelles, et j’étais en charge du volet « Culture » du PADDUC lors de sa rédaction en 2015.
- Vous succédez à Josepha Giacometti-Piredda. Vous inscrivez-vous dans la continuité ou faut-il s’attendre à des changements ?
- Je tiens à rendre hommage au travail qui a été mené pendant plus de cinq ans par Josépha Giacometti-Piredda, je m’inscris donc dans une forme de continuité avec les politiques qui ont été mises en place ces dernières années. Cependant, il apparait important de marquer un nouveau cap pour la mandature à venir qui est longue et qui se situe dans un contexte inédit, avec une attente sociale forte. La culture et le patrimoine, au même titre que la formation et l’éducation, sont des domaines passionnants pour lesquels les défis à relever sont nombreux. C’est pour cela que j’élaborerai mes différentes feuilles de route prochainement pour présenter les priorités politiques du Conseil Exécutif.
- Quelle est la première tâche que vous vous êtes fixée ?
- J’ai avant tout à cœur d’être à l’écoute du terrain, d’aller à la rencontre des acteurs et du territoire. L’été est propice à cela et est l’occasion pour moi d’être présente au maximum dans les manifestations culturelles. Je vais aussi prendre le temps de rencontrer les agents de la Collectivité dès la rentrée, ainsi que tous les organismes et les personnes avec lesquels je vais être amenée à travailler et à collaborer pendant mon mandat.
- La culture est un domaine complètement sinistré par la crise sanitaire avec une forte attente des acteurs culturels qui ne vous connaissent pas. Comment les rassurer ?
- L’important n’est pas qu’ils me connaissent personnellement, même si j’en connais déjà un bon nombre, mais que la Collectivité de Corse soit à leurs côtés et que nous continuions d’être réactifs, comme nous l’avons été depuis le début de la pandémie. Nous faisons des points réguliers avec les services de l’Etat (DRAC, Préfecture, ARS) et les acteurs culturels pour essayer de faire en sorte que la culture continue à vivre dans ce moment délicat où les contaminations repartent à la hausse. Il y a déjà eu de nombreuses annulations d’évènements culturels, au regard des contraintes sanitaires, et il est donc primordial d’être à leurs côtés dans cette période estivale qui doit se passer du mieux possible.
- Vous devez également préparer la rentrée scolaire dans le même contexte. Quelle sera la priorité ?
- Notre priorité est clairement que la rentrée scolaire se fasse dans les meilleures conditions et que les élèves et enseignants puissent faire un retour en classe de manière apaisée. Nous devons tout faire pour, à la fois, éviter un nouveau confinement et protéger la santé de tous. Nous allons donc, dès à présent, anticiper la rentrée en évaluant les besoins en matière d’équipement dont auraient besoin les établissements scolaires pour assurer les cours dans les conditions sanitaires requises. Notre objectif est d’essayer de maintenir les élèves en classe au maximum pour éviter, autant que possible, l’enseignement à distance qui peut entrainer de réelles difficultés.
- Vous avez la réputation d’être très technique. Comment pensez-vous imprimer votre marque ?
- Je suis intervenue publiquement sur des sujets techniques, comme l’urbanisme, mais je suis, je le répète, engagée en politique depuis longtemps. Et, je trouve que l’on a trop souvent tendance à opposer le technique au politique. Lorsque j’ai organisé l’année dernière une exposition avec la Fondation Coppieters sur les zones commerciales, c’est exactement l’inverse que j’ai voulu faire ! J’ai essayé de rendre un sujet complexe, accessible au plus grand nombre, en réalisant des cartes, des photos, des maquettes qui sont plus parlantes que de longues explications. Défendre les intérêts de la Corse et améliorer les conditions de vie des Corses, voilà ma priorité politique ! Je le fais depuis quinze ans en militant à divers niveaux et à travers plusieurs organisations, je m’attèlerai maintenant à le faire au sein du Conseil exécutif de Corse du mieux possible.
Propos recueillis par Nicole MARI.