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Tocc’à voi : "À quoi bon gouverner une Corse avec nos étendards si celle-ci s’est vendue au diable?"


Eliane Talon-Guidoni le Mercredi 22 Juillet 2020 à 12:12

Aujourd’hui CNI veut aller encore plus loin pour répondre à la demande toujours plus croissante des ses lecteurs et invite les internautes à participer à l'élaboration du journal avec leurs "contributions". Les articles retenus seront mis en page d'accueil, tout comme les articles, rédigés par les journalistes. On les distingue de ces derniers par la mention «Tocc'à voi ». Comment devenir contributeur? Dans cette première phase pour devenir contributeur il suffira juste de nous adresser un mail à corsenetinfos@gmail.com avec en objet Tocc'à Voi.



Tocc’à voi : "À quoi bon gouverner une Corse avec nos étendards si celle-ci s’est vendue au diable?"
Si l’adage : « La parole est d’argent, mais le silence est d’or » est juste, il est des moments où celui-ci n’a plus sa place dans une Corse où, sans impunité, chaque jour nous avons à déplorer la destruction de biens personnels, d’affaires, sans pour autant s’en indigner publiquement.
La nouvelle classe politique ne semble pas prendre la mesure de ce nouveau fléau qui nous touche et qui fait, au quotidien, la petite actualité de Facebook recensant les faits comme on ferait un inventaire à la Prévert. Rien ne semble ébranler nos instances.
Mais cette fois-ci qui condamner? Même pas la France!

Il est vrai que s’attaquer à ce problème est moins porteur et glorieux que celui de la langue, de la culture et j’en passe.
À force de toujours voir ailleurs le coupable, nous avons oublié de labourer nos champs, de couper les mauvaises herbes et de semer de nouvelles graines.                                        Que le temps de la victoire a été bon et celle de ces derniers mois aussi! Mais une victoire bien illusoire puisqu’elle ne reste que politique. Si nous avons gagné des élections, nous avons cependant tout perdu. À quoi bon gouverner une Corse avec nos étendards si celle-ci s’est vendue au diable, si celle-ci s’est oubliée jusqu’à en perdre son âme.
Quoi faire avec une Corse amnésique, une jeunesse sans ancrage, dévoyée qui vomit sur sa mémoire, ses valeurs, ses fondements et sa différence.
Il fut un temps où quelques uns d’entre nous devaient défendre son bien, monter la garde chaque nuit pour échapper aux bombes et plasticages d’une certaine Francia ! Aujourd’hui, où en sommes-nous ? Sans vouloir faire de raccourcis, ce n’est plus contre le même ennemi que nous devons combattre, c’est aujourd’hui contre les nôtres, contre cette petite Voyoucratie que la Corse a enfantée avec horreur et qu’elle porte en elle comme une bâtardise.

Toutes ces petites crapules qui n’ont ni foi ni loi, qui n’ont de Corse souvent que le nom, sont dans notre île, dans  notre fameuse communauté de destin, l’envahisseur qui ne vient plus de la mer mais qui germe dans nos terres.
 Nous n’avons rien à envier à la Seine -Saint-Denis sans pour autant avoir le même patrimoine.
 En effet, dans notre Corse profonde, dans nos villages, le : « Di quale hè ?» avait tout son sens. Et pour ceux qui ne comprennent plus ces mots et leurs résonances, je veux dire que pourtant, on sait qui je suis et qui nous sommes. Cependant, ni respect ni code n’empêchent de nos jours le passage à l’acte!

C’est dire la gravité de la situation et la pauvreté de notre peuple à demeurer.
 À croire que, comme le maïs, la transgénique humaine est possible!!!

Dans la nuit du 14 au 15 juillet, une mise à feu, officiellement d’origine criminelle, a détruit une partie extérieure de notre établissement la Cave à Vins
 « Aux Vents  d’Anges » à L’ile -Rousse.
Un camion Food truck, ainsi que la terrasse et son contenu, ont été balayés par les flammes. Les dégâts, par chance, auraient pu être plus dramatiques, mettant en péril l’établissement tout entier ainsi que le voisinage.
 En cette période de crise Covid et ses conséquences économiques désastreuses, au milieu d’une saison plus qu’incertaine, il est de bon ton, là où la solidarité, le soutien, la consommation locale priment, de mettre à mal un commerce et son exploitation.
Mais pourquoi s’en émouvoir, pour nous comme pour les autres ! C’est sans compter avec la faiblesse neuronale de ces acteurs animés par le courage et la corsitude, portant haut et fort les couleurs de leur île. Eux qui sans vergogne détruisent le travail des autres sans en connaître la valeur.
 Si l’arsenal : cagoule, pistolet, jerricane et briquet  donne un statut; il faut croire qu’ils ne connaissent pas la définition de la couardise. Ah mon fils, je te dirai comment être un homme!!!  Sans nous perdre en conjectures, en attendant les résultats de l’enquête, même si nous n’étions pas visés directement, la réalité de ce possible est impardonnable.

Poursuivons notre lutte acharnée contre le feu qui brûle notre Corse, nos oliviers, nos chênes, notre nature, poursuivons et dénonçons ces pyromanes et laissons brûler, chez nous, nos voitures, nos affaires, nos établissements, nos biens!!!
A populu fattu,bisogna à marchjà ???