Corse Net Infos - Pure player corse

Territoriales - Ecologia Sulidaria veut "ouvrir la voie à une nouvelle manière de vivre"


La rédaction le Vendredi 18 Juin 2021 à 17:35

Si Ecologia Sulidaria devait résumer en un seul mot son programme, celui-ci serait "ouverte". Ouverture vers un avenir moins polluant, moins consumériste, moins énergivore. Ouverture vers une nouvelle manière de faire de la politique qui préserve les biens communs, qu'invente de nouveaux modèles de développement durables et de gouvernance et qui vise la souveraineté alimentaire.
Lors de sa dernière conférence de presse, tenue ce jeudi 17 Jun à Vescovato, la liste menée par Agnès Simonpietri a essentiellement parlé de mobilité et de comment créer des nouveaux modèles de transports pour la Corse



Agnès Simonpietri et ses colistiers ce jeudi 17 juin à Vescocato
Agnès Simonpietri et ses colistiers ce jeudi 17 juin à Vescocato
Au cour du projet d'Ecologia Sulidaria il y a la mobilité essentielle à la vie humaine : "nomades depuis des millions d’années, les femmes et les hommes, s’ils sont privés de cette liberté, comme tout animal, se sentent prisonniers ; la crise récente et encore présente l’a montré, une fois de plus.  Les Corses, peuple de bergers, de marins, sont eux aussi des nomades, sont aujourd'hui soumis, selon Eculugia Sulidaria qui affirme qu'aujourd'hui  il faut revoir complètement et en urgence nos modèles face à une nouvelle forme de nomadisme, "celle du tourisme, moteur essentiel de l’économie, ils profitent aussi de plus en plus des voyages… " L’impact du transport généralisé sur notre planète, nous obligent aujourd’hui à revoir complètement et en urgence nos modèles. 

Quelles solutions ?
Le programme de la liste menée par Agnès Simonpietri veut favoriser les déplacements doux, à pied ou à vélo : pistes cyclables généralisées, aménagement de carrefours, parkings sécurisés il reste beaucoup à faire, en partenariat avec tous les acteurs, y compris les usagers. "Le vélo électrique permet à plus d’usagers d’accéder à ce mode de déplacement, il faut continuer à l’encourager – en prévoyant les ateliers d’entretien et de réparation pour éviter tout gaspillage des « métaux rares » des batteries.  La voiture électrique reste réservée à des usages très spécifiques (Poste, livraisons en ville, véhicules de la CDC) en raison de la faible production d’énergie strictement renouvelable – déplacer la pollution vers les centrales à fuel est peu pertinent – il faut un programme de production d’énergie solaire au plus près des villes, sur les hangars des zones industrielles par exemple, pour limiter l’emprise sur des terrains disponibles. 
Un réseau routier performant reste indispensable en Corse, ou le retard en sécurité est important ; il est aussi la condition de survie ou repeuplement des villages. La CDC doit alors appliquer strictement les décisions du PADDUC en ce qui concerne les routes : chaque village doit bénéficier d’un accès prioritaire au centre de vie le plus proche ; les financements doivent être priorisés et non dispersés sur l’ensemble des routes".


Les moyens de transport en commun
"Une solution à 10 minutes de chez soi, c’est notre objectif à 6 ans - souligne Agès Simonpietri qui veut relancer dle train, en priorité vers la plaine, mais aussi avec des études sur une liaison Porti Vechju/Aiacciu. Dans le programme on retrouve aussi un renforcement des liens avec les aéroports et les ports. "Renforcement des navettes autour d’Aiacciu et Corti. Ajout d’une remorque pour les vélos. - extension des navettes en ville mais aussi en milieu rural, pour faciliter l’accès aux villages de « services » les plus proches (médecins, maisons médicales, pharmacies et commerces, etc). Possibilité d’étendre les transports scolaires à la population. - navettes en bateau quand c’est possible - soutien au covoiturage, au partage des véhicules et aux navettes groupées d’entreprises"


Revoir la continuité territoriale maritime
Il faut s’interroger affirme Agnès Simonpietri " malgré son coût très élevé, elle ne fait pas baisser les prix, organise la concurrence avec les productions locales, participe à notre extrême dépendance (95 % de notre alimentation !), nous coupe de nos voisins italiens et sardes, manque de transparence et enrichit des opérateurs privés pour un service financé par l’argent public. La CDC doit étudier dans les meilleurs délais une refonte complète du système, tenant compte du “poids écologique” du transport, des risques de dérapage liés aux monopoles, de ses objectifs de production, du bon usage des fonds publics : réorientation vers l’autonomie de notre île et la création de richesses « réelles » et non « artificielles ». Et prendre des mesures immédiates pour cesser de subventionner les produits concurrents de ceux dont elle soutient le développement (exemple : bois, pellets, productions agricoles bio, aliments pour animaux…). Et s’orienter vers plus d’exigence en matière d’émissions de polluants en mer et sur terre, notamment les fumées des bateaux à quai."


La question du port de Bastia
Le projet de création du nouveau port de Bastia répond à un modèle de société du « toujours plus » de tourisme, de marchandises importées, pour un coût financier et écologique exorbitant, selon Ecologia SUlidaria : "Cherchons des solutions moins impactantes répondant à nos besoins internes, et prenant en compte les limites de notre île qui ne peut supporter une expansion sans fin du tourisme."

Les effets induits du changement de modèle de transports
Au final, c’est le bilan écologique qui va s’améliorer : diminution de la pollution de l’air, des temps de transport, amélioration de la santé.
Les financements
Il est urgent de mobiliser les fonds du PTIC sur la mobilité douce, pour toutes les zones de l’île, avec un copilotage intercos/CDC/État/usagers.

 


La liste Ecologia Sulidaria lance son denier message aux Corses "ouvrons ensemble la voie à une nouvelle manière de vivre"