L'été, surtout, il n’est pas rare de trouver sur les plages corses des morceaux de plastiques ronds et transparents d’un à deux centimètres de diamètre. Depuis quelques jours, dans l'extreme-sud, plusieurs associations environnementales ont remarqué une quantité importante, et anormale, de ces étranges camemberts en plastique qui sont des filtres provenant de stations d’épuration.
Inconnus du grand public, ces biomedias filtrants ne sont normalement pas sensés se retrouver en mer, leur fonction est celle de permettre aux bactéries épuratrices de se fixer et de proliférer, améliorant ainsi leur efficacité.
Par manque de procédures de sécurité, l’incompatibilité de certaines installations avec l’usage de biomédias voire une mauvaise gestion des bassins,reversent dans dans les eaux de la mer ces plastiques qui conduisent aux pollutions.
"Nous avons pu en constater par centaines sur de nombreuses plages aux quatre coins de l’île comme sur la plage de Santa Giulia, notamment, d’où proviennent nos photos." affirme un de bénévoles de l'association Global Earth Keeper qui a signalé cet épisode au centre corse de l’Institut français de recherches pour l’exploitation des mers (Ifremer). "Les stations utilisant des modèles différents, permettent ainsi d’identifier la provenance de ces déchets. Ceux que l’on retrouve actuellement sur le littoral corse étant plus la plupart identiques, cela laisse à penser qu’ils ont donc la même provenance." continue le jeune volontaire.
Lors d’actions de dépollution par les associations de protection de l’environnement, comme Global Earth Keeper, qui en organise régulièrement sur l’île, ces déchets sont comptés, répertoriés afin de transmettre les donnés aux organismes compétents.
Les actions citoyennes de dépollution sont aussi l’occasion de sensibiliser la population aux dégradations que subit la nature et notre région n’y échappe pas, même si cela ne nous saute pas toujours aux yeux.
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