François Filoni, chef de file de la liste du Rassemblement national "Les nôtres avant les autres" aux élections territoriales des 20 et 27 juin.
- Vous voulez apporter des solutions « loin des caricatures ». Qu’est-ce que cela signifie ?
Le général de Gaulle disait : « On ne fait pas de politique en dehors des réalités ». Aujourd’hui, bon nombre de candidats font des catalogues qui ne sont pas réalisables et qui ne tiennent pas compte des avancées de la science et de la technologie.
- Vous proposez « une offre politique concrète ». Quels en sont les points saillants ?
- Il s’agit de partir de vérités que nul ne peut contester. Le premier point : une zone franche pour permettre aux entreprises insulaires - commerçants, restaurateurs, artisans, agriculteurs, professions libérales… - d’avoir des outils fiscaux qui leur assurent de lutter à armes égales avec la concurrence extérieure. Le deuxième point : il faut régler sans tarder le problème des crises successives des déchets par la valorisation énergétique qui nous fera tourner définitivement le dos à la pollution de nos sols par l’enfouissement. Le troisième point : s’attaquer aux mécanismes et aux monopoles qui rendent la vie plus chère en Corse. Le quatrième point : la bétonisation et la spéculation feront l’objet d’un moratoire, le PADDUC sera modifié afin de permettre des constructions de taille humaine respectant l’environnement. L’adaptation du PADDUC est nécessaire pour répondre aux intérêts de la Corse et des Corses.
- Vous voulez « sortir d’une économie confiscatoire et d’assistanat ». Qu’entendez-vous par là ?
- Aujourd’hui, les entreprises insulaires sont soumises à des charges sur l’emploi de 62% auxquelles vient s’ajouter l’impôt sur les sociétés : 28% en moyenne. Elles sont concurrencées par une économie extérieure qui n’est soumise à pratiquement aucune charge, du fait de la réglementation européenne, et qui, de surcroît, paie un impôt sur les sociétés qui ne dépasse pas 15% dans des paradis fiscaux. Les contrôles, aussi bien par l’URSSAF que par l’Etat, sont inopérants, la Cour européenne n’autorisant les États à contrôler qu’après accord du pays d’origine. Concernant l’assistanat, depuis très longtemps, les élus se voient attribuer des fonds pour développer le secteur économique sans que celui-ci prospère. Il n’existe aucun contrôle entre les aides et la réalisation dont elles devraient faire l’objet. Certaines activités ne vivent qu’artificiellement par les aides et font une concurrence déloyale aux entreprises saines. Le secteur privé en Corse étant devenu le parent pauvre du développement, les élus de tous bords favorisent, en permanence, l’embauche dans le secteur public territorial : emploi contre vote. Cette situation obère la capacité de la Région à être une Région stratège.
- La mise en place d’une zone franche est-ce suffisant pour relancer l’économie ?
- La zone franche permettra aux entreprises corses, aux artisans, aux agriculteurs, aux professions libérales, à tous les acteurs économiques, de bénéficier d’un abattement de charges patronales pour être concurrentiels par rapport aux sociétés extérieures et aux travailleurs détachés. Elle permettra également de supprimer l’impôt sur les sociétés pendant 5 ans pour les entreprises qui investiront, embaucheront ou s’équiperont. La Corse étant composée à 85 % de TPE ou d’indépendants, la zone franche ne trouvera son application que pour les entreprises inférieures à 50 salariés. Elle permettra aussi, comme le prévoient la Loi et la directive européenne, de favoriser l’embauche dans le périmètre de la zone franche, donc en Corse. Enfin, notre jeunesse pourra se lancer dans une activité sans avoir à payer de charges et d’impôt sur les sociétés durant 5 ans. Cette initiative va libérer bon nombre d’énergies dans notre jeunesse. Dans le même temps, la Région devra accompagner un grand plan de formation dans le domaine de l’agriculture, de l’hôtellerie et du bâtiment qui sont les marchés porteurs pour la Corse de demain. L’objectif est d’offrir une ligne d’horizon à nos 27 000 chômeurs.
- Vous parlez aussi de méritocratie, un principe assez galvaudé aujourd’hui. Comment comptez-vous la mettre en place ?
- La méritocratie se mettra en place quand nous permettrons à notre jeunesse, à nos entreprises, de travailler en gagnant décemment leur vie. Il faut être clair sur la situation ! Les collectivités (communes, Région et autres) ont toutes dépassé le seuil critique en matière de personnels. C’est le cas de la Région avec pratiquement des doublons partout. Il faut agir ! Il faut mettre la plurifonctionnalité dans ces collectivités et récompenser ceux qui connaissent leurs droits, mais aussi leurs devoirs vis-à-vis des usagers. Concernant le secteur privé, c’est en permettant de mieux rémunérer le travail par la baisse des charges que l’on récompensera ceux qui travaillent. C’est une philosophie qu’il nous faut gagner en tournant le dos à ces emplois, qui constituent bien souvent pour les individus une dépendance vis-à-vis des élus.
Le général de Gaulle disait : « On ne fait pas de politique en dehors des réalités ». Aujourd’hui, bon nombre de candidats font des catalogues qui ne sont pas réalisables et qui ne tiennent pas compte des avancées de la science et de la technologie.
- Vous proposez « une offre politique concrète ». Quels en sont les points saillants ?
- Il s’agit de partir de vérités que nul ne peut contester. Le premier point : une zone franche pour permettre aux entreprises insulaires - commerçants, restaurateurs, artisans, agriculteurs, professions libérales… - d’avoir des outils fiscaux qui leur assurent de lutter à armes égales avec la concurrence extérieure. Le deuxième point : il faut régler sans tarder le problème des crises successives des déchets par la valorisation énergétique qui nous fera tourner définitivement le dos à la pollution de nos sols par l’enfouissement. Le troisième point : s’attaquer aux mécanismes et aux monopoles qui rendent la vie plus chère en Corse. Le quatrième point : la bétonisation et la spéculation feront l’objet d’un moratoire, le PADDUC sera modifié afin de permettre des constructions de taille humaine respectant l’environnement. L’adaptation du PADDUC est nécessaire pour répondre aux intérêts de la Corse et des Corses.
- Vous voulez « sortir d’une économie confiscatoire et d’assistanat ». Qu’entendez-vous par là ?
- Aujourd’hui, les entreprises insulaires sont soumises à des charges sur l’emploi de 62% auxquelles vient s’ajouter l’impôt sur les sociétés : 28% en moyenne. Elles sont concurrencées par une économie extérieure qui n’est soumise à pratiquement aucune charge, du fait de la réglementation européenne, et qui, de surcroît, paie un impôt sur les sociétés qui ne dépasse pas 15% dans des paradis fiscaux. Les contrôles, aussi bien par l’URSSAF que par l’Etat, sont inopérants, la Cour européenne n’autorisant les États à contrôler qu’après accord du pays d’origine. Concernant l’assistanat, depuis très longtemps, les élus se voient attribuer des fonds pour développer le secteur économique sans que celui-ci prospère. Il n’existe aucun contrôle entre les aides et la réalisation dont elles devraient faire l’objet. Certaines activités ne vivent qu’artificiellement par les aides et font une concurrence déloyale aux entreprises saines. Le secteur privé en Corse étant devenu le parent pauvre du développement, les élus de tous bords favorisent, en permanence, l’embauche dans le secteur public territorial : emploi contre vote. Cette situation obère la capacité de la Région à être une Région stratège.
- La mise en place d’une zone franche est-ce suffisant pour relancer l’économie ?
- La zone franche permettra aux entreprises corses, aux artisans, aux agriculteurs, aux professions libérales, à tous les acteurs économiques, de bénéficier d’un abattement de charges patronales pour être concurrentiels par rapport aux sociétés extérieures et aux travailleurs détachés. Elle permettra également de supprimer l’impôt sur les sociétés pendant 5 ans pour les entreprises qui investiront, embaucheront ou s’équiperont. La Corse étant composée à 85 % de TPE ou d’indépendants, la zone franche ne trouvera son application que pour les entreprises inférieures à 50 salariés. Elle permettra aussi, comme le prévoient la Loi et la directive européenne, de favoriser l’embauche dans le périmètre de la zone franche, donc en Corse. Enfin, notre jeunesse pourra se lancer dans une activité sans avoir à payer de charges et d’impôt sur les sociétés durant 5 ans. Cette initiative va libérer bon nombre d’énergies dans notre jeunesse. Dans le même temps, la Région devra accompagner un grand plan de formation dans le domaine de l’agriculture, de l’hôtellerie et du bâtiment qui sont les marchés porteurs pour la Corse de demain. L’objectif est d’offrir une ligne d’horizon à nos 27 000 chômeurs.
- Vous parlez aussi de méritocratie, un principe assez galvaudé aujourd’hui. Comment comptez-vous la mettre en place ?
- La méritocratie se mettra en place quand nous permettrons à notre jeunesse, à nos entreprises, de travailler en gagnant décemment leur vie. Il faut être clair sur la situation ! Les collectivités (communes, Région et autres) ont toutes dépassé le seuil critique en matière de personnels. C’est le cas de la Région avec pratiquement des doublons partout. Il faut agir ! Il faut mettre la plurifonctionnalité dans ces collectivités et récompenser ceux qui connaissent leurs droits, mais aussi leurs devoirs vis-à-vis des usagers. Concernant le secteur privé, c’est en permettant de mieux rémunérer le travail par la baisse des charges que l’on récompensera ceux qui travaillent. C’est une philosophie qu’il nous faut gagner en tournant le dos à ces emplois, qui constituent bien souvent pour les individus une dépendance vis-à-vis des élus.
- Pour régler la crise des déchets, vous tablez sur la valorisation énergétique. Donc un incinérateur... ?
- L’incinérateur, que nous proposons, vient d’un constat et d’une réalité. La planète est en sur-production de plastiques. Il n’existe plus de débouchés fiables pour les plastiques issus du tri. Les plastiques triés en France vont en grande partie en Turquie, en Indonésie, en Malaisie. Ces pays sont actuellement montrés du doigt pour les conséquences environnementales de leur traitement. C’est ainsi que l’on retrouve des icebergs de plastiques dans les océans qui vont bientôt constituer le 7e continent de la planète, « le continent des plastiques ». Je le dis clairement : trier ne veut pas dire recycler ou valoriser ! Aujourd’hui, les pays occidentaux ne sont plus en mesure de recycler, compte tenu du fait que la Chine, 1er importateur du monde, refuse d’importer des plastiques depuis le 1er janvier. Je rappelle que la Chine, avant sa fermeture, importait 70% de la production du tri des plastiques. Devant la panne planétaire du recyclage du plastique issu du tri, il nous faut nous tourner vers la valorisation énergétique, comme le prévoient la directive européenne et la Loi de transition énergétique de 2015. La Corse enfouit en moyenne, hors période Covid, 170 000 tonnes par an. L’incinérateur, nouvelle génération, de Clermont consomme annuellement 170 000 tonnes, ce qui correspond aux besoins de la Corse ! Son coût s’établit à 160 millions €. Il ne sera pas financé par la Taxe d’ordures ménagères qui, je le rappelle, est déjà 3 fois supérieure à la moyenne nationale et qui impacte depuis trop longtemps le pouvoir d’achat des ménages.
- Comment financerez-vous cet incinérateur ?
- Cette installation sera entièrement financée par le prélèvement à la source des industriels producteurs de déchets, qui rapporte actuellement à l’Etat 42 milliards €. L’Etat n’en dépense que 8 milliards pour le recyclage et la valorisation. Jordan Bardella, n°2 du Rassemblement National, est venu la semaine dernière pour dire que, dans le programme présidentiel de Marine Le Pen, seront inscrits la zone franche et le financement par le prélèvement à la source de l’incinérateur dont la Corse a besoin. Si rien n’est fait et que la Corse continue à enfouir en dehors de la réglementation européenne, la sanction prévue est l’augmentation de la TGAP (Taxe sur les produits polluants) qui passera de 33 € à 175 € la tonne. Ce qui donnera un coût de la tonne traitée en Corse de 380 € contre 93 € sur le continent. L’incinérateur nouvelle génération permettra d’alimenter en énergie une ville comme Bastia, surtout éloignera définitivement de nous les crises des déchets et conduira à la division par trois de la Taxe d’ordures ménagères présentée aux ménages. Sur le plan démocratique, il serait bon que les élus se réconcilient avec la population en acceptant le choix majoritaire des Corses qui souhaitent à 67% voir nos déchets se transformer en énergie électrique.
- Renoncez-vous au tri ?
- Le tri sera maintenu en ce qui concerne le verre et le papier, car ces filières fonctionnent très bien. Pour preuve, le verre collecté en Corse est transformé à Béziers en nouvelles bouteilles. Pour le reste, vous l’avez bien compris, c’est le marché qui dicte sa loi !- Il n’y a plus de marchés pour les plastiques issus du tri. Il nous faut accepter une situation qui s’impose à nous.
- De quelle façon pensez-vous remédier à la cherté de la vie ?
- Il n’y a pas de secrets dans l’économie de marché. Nous allons devenir des acteurs, et non des spectateurs, en agissant non sur les conséquences, mais sur les causes. Notre priorité sera de mettre à plat le prix des transports de marchandises entre la Corse et le continent - qui est le plus cher d’Europe - et dont les conséquences se répercutent directement sur le budget des foyers. Comment comprendre que le mètre linéaire transporté entre la Corse et le continent avoisine 100 € alors qu’il n’est que de 38 € pour la Sardaigne ? On comprend mieux pourquoi les gens de l’Extrême-Sud n’hésitent plus à aller faire leurs courses en Sardaigne ! Il nous faut, donc, dénoncer les monopoles et préparer un appel d’offres qui permettra une véritable concurrence entre les compagnies. Ensuite, il faudra imposer une transparence pour comprendre où disparaissent les abattements de TVA dont les Corses sont censés bénéficier -13% sur l’essence contre 20% sur le continent, 2,1 % sur l’alimentaire contre 5,5% sur le continent - et agir pour que les insulaires ne paient plus 8% plus cher en moyenne. Il est de notre devoir d’agir rapidement, dans les 6 mois après notre élection, afin que les 75 000 personnes, qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, bénéficient d’une augmentation réelle de leur pouvoir d’achat.
- L’incinérateur, que nous proposons, vient d’un constat et d’une réalité. La planète est en sur-production de plastiques. Il n’existe plus de débouchés fiables pour les plastiques issus du tri. Les plastiques triés en France vont en grande partie en Turquie, en Indonésie, en Malaisie. Ces pays sont actuellement montrés du doigt pour les conséquences environnementales de leur traitement. C’est ainsi que l’on retrouve des icebergs de plastiques dans les océans qui vont bientôt constituer le 7e continent de la planète, « le continent des plastiques ». Je le dis clairement : trier ne veut pas dire recycler ou valoriser ! Aujourd’hui, les pays occidentaux ne sont plus en mesure de recycler, compte tenu du fait que la Chine, 1er importateur du monde, refuse d’importer des plastiques depuis le 1er janvier. Je rappelle que la Chine, avant sa fermeture, importait 70% de la production du tri des plastiques. Devant la panne planétaire du recyclage du plastique issu du tri, il nous faut nous tourner vers la valorisation énergétique, comme le prévoient la directive européenne et la Loi de transition énergétique de 2015. La Corse enfouit en moyenne, hors période Covid, 170 000 tonnes par an. L’incinérateur, nouvelle génération, de Clermont consomme annuellement 170 000 tonnes, ce qui correspond aux besoins de la Corse ! Son coût s’établit à 160 millions €. Il ne sera pas financé par la Taxe d’ordures ménagères qui, je le rappelle, est déjà 3 fois supérieure à la moyenne nationale et qui impacte depuis trop longtemps le pouvoir d’achat des ménages.
- Comment financerez-vous cet incinérateur ?
- Cette installation sera entièrement financée par le prélèvement à la source des industriels producteurs de déchets, qui rapporte actuellement à l’Etat 42 milliards €. L’Etat n’en dépense que 8 milliards pour le recyclage et la valorisation. Jordan Bardella, n°2 du Rassemblement National, est venu la semaine dernière pour dire que, dans le programme présidentiel de Marine Le Pen, seront inscrits la zone franche et le financement par le prélèvement à la source de l’incinérateur dont la Corse a besoin. Si rien n’est fait et que la Corse continue à enfouir en dehors de la réglementation européenne, la sanction prévue est l’augmentation de la TGAP (Taxe sur les produits polluants) qui passera de 33 € à 175 € la tonne. Ce qui donnera un coût de la tonne traitée en Corse de 380 € contre 93 € sur le continent. L’incinérateur nouvelle génération permettra d’alimenter en énergie une ville comme Bastia, surtout éloignera définitivement de nous les crises des déchets et conduira à la division par trois de la Taxe d’ordures ménagères présentée aux ménages. Sur le plan démocratique, il serait bon que les élus se réconcilient avec la population en acceptant le choix majoritaire des Corses qui souhaitent à 67% voir nos déchets se transformer en énergie électrique.
- Renoncez-vous au tri ?
- Le tri sera maintenu en ce qui concerne le verre et le papier, car ces filières fonctionnent très bien. Pour preuve, le verre collecté en Corse est transformé à Béziers en nouvelles bouteilles. Pour le reste, vous l’avez bien compris, c’est le marché qui dicte sa loi !- Il n’y a plus de marchés pour les plastiques issus du tri. Il nous faut accepter une situation qui s’impose à nous.
- De quelle façon pensez-vous remédier à la cherté de la vie ?
- Il n’y a pas de secrets dans l’économie de marché. Nous allons devenir des acteurs, et non des spectateurs, en agissant non sur les conséquences, mais sur les causes. Notre priorité sera de mettre à plat le prix des transports de marchandises entre la Corse et le continent - qui est le plus cher d’Europe - et dont les conséquences se répercutent directement sur le budget des foyers. Comment comprendre que le mètre linéaire transporté entre la Corse et le continent avoisine 100 € alors qu’il n’est que de 38 € pour la Sardaigne ? On comprend mieux pourquoi les gens de l’Extrême-Sud n’hésitent plus à aller faire leurs courses en Sardaigne ! Il nous faut, donc, dénoncer les monopoles et préparer un appel d’offres qui permettra une véritable concurrence entre les compagnies. Ensuite, il faudra imposer une transparence pour comprendre où disparaissent les abattements de TVA dont les Corses sont censés bénéficier -13% sur l’essence contre 20% sur le continent, 2,1 % sur l’alimentaire contre 5,5% sur le continent - et agir pour que les insulaires ne paient plus 8% plus cher en moyenne. Il est de notre devoir d’agir rapidement, dans les 6 mois après notre élection, afin que les 75 000 personnes, qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, bénéficient d’une augmentation réelle de leur pouvoir d’achat.
- Quelles mesures proposez-vous en matière de logement et d’emploi ?
- D’abord, recréer de la richesse dans l’économie corse. Nous renonçons à sédentariser les pauvres dans un statut. C’est par l’emploi que nous voulons redonner de la dignité aux insulaires qui sont sur le bord du chemin. Dans le domaine du logement social, il faut que les attributions retrouvent une éthique. Nous ne pouvons plus accepter qu’en 2021, certains bénéficient de logements sociaux, alors qu’ils ne rentrent pas dans les critères des personnes à aider. La moralisation de la vie publique doit être le premier outil pour aider ceux qui en ont réellement besoin. Il faut être lucides ! Comme au niveau national, nous devons réguler l’immigration en raison des 27 000 chômeurs déjà en souffrance et des 75 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté. Notre priorité est de leur donner une réponse rapide.
- Vous parlez, en même temps, de lutter contre la spéculation foncière et de réviser le PADDUC ? N’est-ce pas antinomique ?
- Le PADDUC, qui s’est voulu protecteur à sa création, a malheureusement démontré beaucoup de carences. Si nous devons sanctuariser notre patrimoine, nous devons aussi permettre aux insulaires, dans le respect de ce patrimoine, de construire leur maison. Nous apporterons donc au PADDUC deux modifications : la première sera de permettre à un insulaire de construire sur sa terre dans le respect de l’environnement. Ensuite, le PADDUC étant lié au plan de déplacement régional, la délivrance de permis ne pourra intervenir qu’avec des voies de desserte adaptées. La Région engagera des actions judiciaires pour faire respecter les zones ouvertes à la bétonisation et à la spéculation. Nous ne laisserons pas poursuivre les souricières que sont devenus, pour les automobilistes, le Grand Bastia et le Grand Ajaccio. Dans ce domaine, nous voulons avoir une vision globale des choses.
- La droite tire sur les Espaces stratégiques agricoles. Etes-vous d’accord ?
- La Droite macroniste, dont vous parlez, entend sacrifier l’agriculture au profit de la spéculation immobilière !
- Quelle type d’agriculture faut-il promouvoir en Corse ?
- Nous voulons, avec la Droite populaire qui nous soutient, relancer un véritable plan pour l’agriculture avec l’installation de maraîchers au plus près des zones de consommation. Nous voulons aussi favoriser, avec la zone franche, l’installation d’agriculteurs et d’éleveurs dans l’intérieur de l’île, car c’est dans nos montagnes et nos villages que perdure l’âme de la Corse.
- La Corse est très dépendante du tourisme. Quelle est votre politique en la matière ?
- Nous voulons un tourisme qui prospère, mais qui fasse aussi prospérer la Corse et les insulaires. C’est pourquoi, comme je l’ai dit précédemment, un grand plan de formation à destination en priorité de nos 27 000 chômeurs et de notre jeunesse devra voir le jour pour leur permettre d’accéder en priorité aux emplois. Nous voulons réhabiliter le “vivre et travailler au pays”.
- Vous insistez également sur le réseau routier. Que prévoyez-vous pour le moderniser ?
- Dans ce domaine, il ne faut pas simplement moderniser, mais d’ores et déjà prévoir les voies de demain qui permettront de sortir les zones agglomérées du tout-embouteillage permanent. Ceci se fera en concertation avec les grandes agglomérations qui ont la possibilité de construire des voiries d’agglomération. Par l’emprunt, il faudra investir pour sécuriser et développer le réseau routier intérieur. La lutte contre la désertification sera un souci permanent de notre projet global et permettra aux gens des villages de pouvoir vivre dignement et à proximité des services publics par des voies rapides.
- D’abord, recréer de la richesse dans l’économie corse. Nous renonçons à sédentariser les pauvres dans un statut. C’est par l’emploi que nous voulons redonner de la dignité aux insulaires qui sont sur le bord du chemin. Dans le domaine du logement social, il faut que les attributions retrouvent une éthique. Nous ne pouvons plus accepter qu’en 2021, certains bénéficient de logements sociaux, alors qu’ils ne rentrent pas dans les critères des personnes à aider. La moralisation de la vie publique doit être le premier outil pour aider ceux qui en ont réellement besoin. Il faut être lucides ! Comme au niveau national, nous devons réguler l’immigration en raison des 27 000 chômeurs déjà en souffrance et des 75 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté. Notre priorité est de leur donner une réponse rapide.
- Vous parlez, en même temps, de lutter contre la spéculation foncière et de réviser le PADDUC ? N’est-ce pas antinomique ?
- Le PADDUC, qui s’est voulu protecteur à sa création, a malheureusement démontré beaucoup de carences. Si nous devons sanctuariser notre patrimoine, nous devons aussi permettre aux insulaires, dans le respect de ce patrimoine, de construire leur maison. Nous apporterons donc au PADDUC deux modifications : la première sera de permettre à un insulaire de construire sur sa terre dans le respect de l’environnement. Ensuite, le PADDUC étant lié au plan de déplacement régional, la délivrance de permis ne pourra intervenir qu’avec des voies de desserte adaptées. La Région engagera des actions judiciaires pour faire respecter les zones ouvertes à la bétonisation et à la spéculation. Nous ne laisserons pas poursuivre les souricières que sont devenus, pour les automobilistes, le Grand Bastia et le Grand Ajaccio. Dans ce domaine, nous voulons avoir une vision globale des choses.
- La droite tire sur les Espaces stratégiques agricoles. Etes-vous d’accord ?
- La Droite macroniste, dont vous parlez, entend sacrifier l’agriculture au profit de la spéculation immobilière !
- Quelle type d’agriculture faut-il promouvoir en Corse ?
- Nous voulons, avec la Droite populaire qui nous soutient, relancer un véritable plan pour l’agriculture avec l’installation de maraîchers au plus près des zones de consommation. Nous voulons aussi favoriser, avec la zone franche, l’installation d’agriculteurs et d’éleveurs dans l’intérieur de l’île, car c’est dans nos montagnes et nos villages que perdure l’âme de la Corse.
- La Corse est très dépendante du tourisme. Quelle est votre politique en la matière ?
- Nous voulons un tourisme qui prospère, mais qui fasse aussi prospérer la Corse et les insulaires. C’est pourquoi, comme je l’ai dit précédemment, un grand plan de formation à destination en priorité de nos 27 000 chômeurs et de notre jeunesse devra voir le jour pour leur permettre d’accéder en priorité aux emplois. Nous voulons réhabiliter le “vivre et travailler au pays”.
- Vous insistez également sur le réseau routier. Que prévoyez-vous pour le moderniser ?
- Dans ce domaine, il ne faut pas simplement moderniser, mais d’ores et déjà prévoir les voies de demain qui permettront de sortir les zones agglomérées du tout-embouteillage permanent. Ceci se fera en concertation avec les grandes agglomérations qui ont la possibilité de construire des voiries d’agglomération. Par l’emprunt, il faudra investir pour sécuriser et développer le réseau routier intérieur. La lutte contre la désertification sera un souci permanent de notre projet global et permettra aux gens des villages de pouvoir vivre dignement et à proximité des services publics par des voies rapides.
- Vos autres thèmes de campagne s’alignent sur ceux de la droite nationale. Vous parlez de défendre notre civilisation contre l’islamisme?
- Nous ne confondons pas l’Islam et l’islamisme. L’islamisme n’est pas compatible avec notre modèle de civilisation. Nous n’accepterons jamais l’application de la charia sur le territoire national ! Il nous faut veiller par l’éducation, la sensibilisation, à ce que ces rigoristes ne viennent pas polluer, par leurs idées fanatiques, des populations souvent en détresse. C’est pourquoi nous soutiendrons toujours le départ des Islamistes du territoire national. Nous voulons agir en amont pour préserver notre cohésion, notre identité, notre culture et notre spiritualité, car elles font ce que nous sommes.
- L’insécurité, est-ce un sujet en Corse ?
- L’insécurité est là, même si elle ne fait pas l’objet d’un traitement médiatique spécifique en Corse. Je vous rappelle qu’en 2019, pour le seul département de la Haute-Corse, 300 véhicules ont été brulés. Ce sont des pratiques que nos anciens n’ont jamais connues. La banalisation de ce genre de faits divers, ainsi que de tous les délits mineurs et des féminicides, favorisent la perte de valeurs de notre société et de l’intégrité physique. Longtemps, la Corse a bénéficié d’une certaine quiétude. Ce n’est plus tout à fait le cas ! Notre société glisse doucement sur une pente comme partout ailleurs sur le continent. Nous avons le devoir d’agir en amont si nous ne voulons pas demain découvrir les horreurs des banlieues. Nous ne surfons pas sur une vague. Il existe en Corse, dans des cités HLM, des ghettos qui vont favoriser demain, si rien n’est fait, la montée de ces violences urbaines.
- Mafia No vous a envoyé un questionnaire concernant le crime organisé. Pourquoi n’y répondez-vous pas ?
- Ce n’est pas en répondant à un questionnaire que nous arrêterons ce genre de dérives. Elles ne cesseront que lorsqu’il y aura une volonté politique forte, aussi bien au niveau des élus locaux qu’au niveau de l’Etat, de mettre fin à ce genre d’agissements.
- Autre thème : l’immigration. La Corse reçoit près de 5000 arrivants chaque année. Quelle est votre position ?
- En Corse, il y a 32 000 immigrés, plus de 6000 travailleurs détachés et environ 5 000 personnes qui sont sous les radars. Ce chiffre, de plus de 40 000 personnes, nous place dans le peloton de tête en matière d’immigration. Comme au niveau national, le RN se bat pour une immigration régulée et choisie, comme la font tous les pays modernes. Dans ce domaine, le pouvoir actuel est inefficace. S’il rentre sur le territoire national plus de 85 millions de personnes au niveau touristique, il n’en reste pas moins que des populations viennent, elles, sans autorisation et s’installent sans respecter nos lois. Selon le ministre de l’Intérieur lui-même, 600 000 sont en situation illégale, et selon Stefanini, référent dans ce domaine, ils seraient 900 000. Quand un pays comme la France a 6 millions de chômeurs et bientôt 12 millions de pauvres, il faut être responsable et ne pas additionner les misères et les chômeurs. Nous ne pouvons, comme le disait Michel Rocard, accueillir toute la misère du monde, car ce sont les nôtres les plus défavorisés qui en paient les conséquences. Alors oui ! Quand on a 27 000 chômeurs en Corse et 75 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté - qui font de la Corse la région la plus pauvre de France -, il faut nous résoudre à réguler cette immigration, tout en sachant que si demain, les conditions économiques et sociales le permettent, la Corse, comme par le passé, sera une terre ouverte à ceux qui la respectent.
- Quelle est votre position sur la langue et l’identité corses ? Pour vous, est-ce un sujet de campagne ?
- Nous sommes pour l’enseignement de la langue, et nous allons plus loin car nous souhaitons que l’histoire de la Corse soit enseignée pour permettre de bien comprendre ce que nous sommes. Il va de soi que cet enseignement concernera tous nos illustres personnages - Napoléon, Pascal Paoli, Sampieru Corsu, et autres... Nous voulons nous appuyer sur notre identité, nos traditions et notre culture pour faire barrage au modèle de civilisation racial qui interdit à un homme blanc de participer à une réunion du simple fait de sa couleur.
- En matière de gouvernance, êtes-vous favorable à une autonomie ou à un statut fiscal ?
- Nous souhaitons, pour la Corse, aller le plus loin possible dans la décentralisation pour ramener le pouvoir au plus près des gens. Mais, il faut aussi, compte tenu du contexte, sécuriser ces pouvoirs par un contrôle de légalité renforcé qui permettra de faire échec à toute dérive spéculative ou mafieuse. Plus qu’une nouvelle compétence, il faudrait que les élus agissent comme des acteurs et non plus comme des spectateurs ! Le procès des institutions est permanent, c’est même une fuite en avant pour des élus incapables d’apporter des solutions.
- Quel mot résumerait votre projet politique ?
- Détermination. Ma détermination à servir l’intérêt général.
- Si vous êtes élus, quelle serait, pour vous, la priorité immediate ?
- Redonner espoir au monde du travail, aux entrepreneurs, aux salariés et à tous les acteurs économiques.
Propos recueillis par N.M.
- Nous ne confondons pas l’Islam et l’islamisme. L’islamisme n’est pas compatible avec notre modèle de civilisation. Nous n’accepterons jamais l’application de la charia sur le territoire national ! Il nous faut veiller par l’éducation, la sensibilisation, à ce que ces rigoristes ne viennent pas polluer, par leurs idées fanatiques, des populations souvent en détresse. C’est pourquoi nous soutiendrons toujours le départ des Islamistes du territoire national. Nous voulons agir en amont pour préserver notre cohésion, notre identité, notre culture et notre spiritualité, car elles font ce que nous sommes.
- L’insécurité, est-ce un sujet en Corse ?
- L’insécurité est là, même si elle ne fait pas l’objet d’un traitement médiatique spécifique en Corse. Je vous rappelle qu’en 2019, pour le seul département de la Haute-Corse, 300 véhicules ont été brulés. Ce sont des pratiques que nos anciens n’ont jamais connues. La banalisation de ce genre de faits divers, ainsi que de tous les délits mineurs et des féminicides, favorisent la perte de valeurs de notre société et de l’intégrité physique. Longtemps, la Corse a bénéficié d’une certaine quiétude. Ce n’est plus tout à fait le cas ! Notre société glisse doucement sur une pente comme partout ailleurs sur le continent. Nous avons le devoir d’agir en amont si nous ne voulons pas demain découvrir les horreurs des banlieues. Nous ne surfons pas sur une vague. Il existe en Corse, dans des cités HLM, des ghettos qui vont favoriser demain, si rien n’est fait, la montée de ces violences urbaines.
- Mafia No vous a envoyé un questionnaire concernant le crime organisé. Pourquoi n’y répondez-vous pas ?
- Ce n’est pas en répondant à un questionnaire que nous arrêterons ce genre de dérives. Elles ne cesseront que lorsqu’il y aura une volonté politique forte, aussi bien au niveau des élus locaux qu’au niveau de l’Etat, de mettre fin à ce genre d’agissements.
- Autre thème : l’immigration. La Corse reçoit près de 5000 arrivants chaque année. Quelle est votre position ?
- En Corse, il y a 32 000 immigrés, plus de 6000 travailleurs détachés et environ 5 000 personnes qui sont sous les radars. Ce chiffre, de plus de 40 000 personnes, nous place dans le peloton de tête en matière d’immigration. Comme au niveau national, le RN se bat pour une immigration régulée et choisie, comme la font tous les pays modernes. Dans ce domaine, le pouvoir actuel est inefficace. S’il rentre sur le territoire national plus de 85 millions de personnes au niveau touristique, il n’en reste pas moins que des populations viennent, elles, sans autorisation et s’installent sans respecter nos lois. Selon le ministre de l’Intérieur lui-même, 600 000 sont en situation illégale, et selon Stefanini, référent dans ce domaine, ils seraient 900 000. Quand un pays comme la France a 6 millions de chômeurs et bientôt 12 millions de pauvres, il faut être responsable et ne pas additionner les misères et les chômeurs. Nous ne pouvons, comme le disait Michel Rocard, accueillir toute la misère du monde, car ce sont les nôtres les plus défavorisés qui en paient les conséquences. Alors oui ! Quand on a 27 000 chômeurs en Corse et 75 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté - qui font de la Corse la région la plus pauvre de France -, il faut nous résoudre à réguler cette immigration, tout en sachant que si demain, les conditions économiques et sociales le permettent, la Corse, comme par le passé, sera une terre ouverte à ceux qui la respectent.
- Quelle est votre position sur la langue et l’identité corses ? Pour vous, est-ce un sujet de campagne ?
- Nous sommes pour l’enseignement de la langue, et nous allons plus loin car nous souhaitons que l’histoire de la Corse soit enseignée pour permettre de bien comprendre ce que nous sommes. Il va de soi que cet enseignement concernera tous nos illustres personnages - Napoléon, Pascal Paoli, Sampieru Corsu, et autres... Nous voulons nous appuyer sur notre identité, nos traditions et notre culture pour faire barrage au modèle de civilisation racial qui interdit à un homme blanc de participer à une réunion du simple fait de sa couleur.
- En matière de gouvernance, êtes-vous favorable à une autonomie ou à un statut fiscal ?
- Nous souhaitons, pour la Corse, aller le plus loin possible dans la décentralisation pour ramener le pouvoir au plus près des gens. Mais, il faut aussi, compte tenu du contexte, sécuriser ces pouvoirs par un contrôle de légalité renforcé qui permettra de faire échec à toute dérive spéculative ou mafieuse. Plus qu’une nouvelle compétence, il faudrait que les élus agissent comme des acteurs et non plus comme des spectateurs ! Le procès des institutions est permanent, c’est même une fuite en avant pour des élus incapables d’apporter des solutions.
- Quel mot résumerait votre projet politique ?
- Détermination. Ma détermination à servir l’intérêt général.
- Si vous êtes élus, quelle serait, pour vous, la priorité immediate ?
- Redonner espoir au monde du travail, aux entrepreneurs, aux salariés et à tous les acteurs économiques.
Propos recueillis par N.M.