Josiane Marchand pourrait partir en Suisse pour procéder à un suicide assisté
. « Il y a 5 ans, ma maman a été hospitalisée à Marseille pour une leucémie. Elle avait 93 ans, le médecin estimait qu’il n’y avait plus rien à faire, qu’en moins de deux mois ce serait fini, que cela pourrait aller très vite », se remémore la femme, corse du côté de sa mère et qui habite depuis maintenant 16 ans à Folelli. Une fois la nouvelle tombée, Josiane s’attendait à ce que sa mère « parte tranquillement, sans souffrance », mais cela n’a pas été le cas. La malade a rapidement arrêté de s’alimenter. « Elle a été transportée dans de nombreux hôpitaux, on lui a laissé des perfusions, qui étaient inutiles, pour la maintenir en vie . Elle pleurait, criait et le médecin, qui avait pris son dossier en charge, ne voulait pas augmenter les doses de morphine par peur de la tuer », se souvient douloureusement Josiane Marchand. Les soins palliatifs n’ont été proposés que très tardivement, si bien que la patiente est décédée la veille de son transfert.
Cette expérience Josiane Marchand ne « la souhaite à personne ». « Je trouve inhumain de laisser souffrir quelqu’un de la sorte, je ne laisserais même pas mon chien ou mon chat mourir ainsi », déplore-t-elle.
Pour éviter qu’il lui arrive la même chose, au cas où elle tomberait malade, Josiane Marchand a déjà tout anticipé et s’est beaucoup renseignée. « J’ai mis 10 000 euros de côté pour aller mourir en Suisse, ou en Belgique n’importe où à l’étranger où cela est autorisé. Mes enfants sont au courant puisque j’ai même envoyé mes directives anticipées à Paris», explique la femme qui le répète : « Si je souffre, que je suis légume, je ne veux pas qu’on me maintienne en vie.»
Même si elle sait que cela sera dur pour ses deux enfants elle leur rappelle souvent : « Quand on aime quelqu’un il faut le laisser partir. »
Militante de la première heure
Il y a 18 ans, à la mort de sa grand-mère, Josiane a commencé à s’engager pour le droit à mourir dans la dignité. Elle a rejoint l’association du même nom (ADMD), et est devenue un membre actif. Distribution de tracts, écoute du public et même une lettre à François Hollande pour lui demander de relancer le débat : la militante a fait de la fin de vie son combat. « Un jour je distribuais des tracts à Bastia, un médecin s’est approché et m’a dit : Ah voilà les assassins ! Moi je ne suis pas pour tuer les gens mais quand vous savez que quelqu’un est perdu, il faut l’aider. Je respecte tout de même ceux qui sont contre », reprend-elle.
A la veille de ses 75 ans, alors qu’elle est toujours en bonne santé, Josiane Marchand, qui a déjà prévu sa fin, espère tout de même voir une chose avant de partir : la légalisation de l’euthanasie en France.
Cette expérience Josiane Marchand ne « la souhaite à personne ». « Je trouve inhumain de laisser souffrir quelqu’un de la sorte, je ne laisserais même pas mon chien ou mon chat mourir ainsi », déplore-t-elle.
Pour éviter qu’il lui arrive la même chose, au cas où elle tomberait malade, Josiane Marchand a déjà tout anticipé et s’est beaucoup renseignée. « J’ai mis 10 000 euros de côté pour aller mourir en Suisse, ou en Belgique n’importe où à l’étranger où cela est autorisé. Mes enfants sont au courant puisque j’ai même envoyé mes directives anticipées à Paris», explique la femme qui le répète : « Si je souffre, que je suis légume, je ne veux pas qu’on me maintienne en vie.»
Même si elle sait que cela sera dur pour ses deux enfants elle leur rappelle souvent : « Quand on aime quelqu’un il faut le laisser partir. »
Militante de la première heure
Il y a 18 ans, à la mort de sa grand-mère, Josiane a commencé à s’engager pour le droit à mourir dans la dignité. Elle a rejoint l’association du même nom (ADMD), et est devenue un membre actif. Distribution de tracts, écoute du public et même une lettre à François Hollande pour lui demander de relancer le débat : la militante a fait de la fin de vie son combat. « Un jour je distribuais des tracts à Bastia, un médecin s’est approché et m’a dit : Ah voilà les assassins ! Moi je ne suis pas pour tuer les gens mais quand vous savez que quelqu’un est perdu, il faut l’aider. Je respecte tout de même ceux qui sont contre », reprend-elle.
A la veille de ses 75 ans, alors qu’elle est toujours en bonne santé, Josiane Marchand, qui a déjà prévu sa fin, espère tout de même voir une chose avant de partir : la légalisation de l’euthanasie en France.