En Corse les infirmiers anesthésistes sont en grève

« Aujourd’hui nous souhaitons une reconnaissance législative, réglementaire et financière de notre profession, à hauteur de notre niveau de formation, d'autonomie de pratique et de responsabilité professionnelle » explique Cécile Meric, infirmière anesthésiste à l’hôpital de Bastia. «Nous sommes dans la rue pour faire reconnaitre nos compétences spécifiques dans nos 4 domaines : la réanimation, l’anesthésie, la douleur et le pré-hospitalier » souligne de son coté Mickaël Panloup, lui aussi infirmier anesthésiste à l’hôpital de Falconaja. «Nos revendications portent aussi sur une reconnaissance salariale à la hauteur de notre niveau de diplôme. En plus des 3 années de formation en infirmier et des 2 ans d’expérience, nous avons 2 années d’étude dans une école spécialisée dans l’anesthésie pour être IADE*, or la différence de salaire n’est que de 16€ par mois avec un infirmier. Depuis plusieurs mois, nous réclamons ainsi le statut d’AMPA, Auxiliaire Médical en Pratique Avancée. Grâce à l’intervention de nos élus locaux et nationaux, ce statut avait été bien accueilli par le Sénat mais le gouvernement, via les députés et sénateurs de La République en Marche, a mis fin à cette reconnaissance»

En Corse le mouvement a été particulièrement bien suivi, plus de 95%, et les interventions en blocs opératoires perturbés malgré l’assignation d’IADE.  A l’hôpital de Bastia, 1 seul non-gréviste sur 16, 4 grévistes sur 4 à la clinique Maymard, 1 sur 1 à la clinique Filippi, 100% à l’hôpital d’Ajaccio. Une délégation devait être reçue en début d’après midi à l’ARS d’Ajaccio.
CNI a suivi le mouvement…
     
*Infirmier Anesthésiste Diplômé d’Etat.