Camions incendiés à Monticellu : Lionel Mortini déterminé à poursuivre la politique de gestion des déchets

À son arrivée  à 13 heures au Lotissement Castellacio, commune de Monticello où la nuit dernière trois camions de collecte des déchets appartenant à la Communauté de Communes Lisula-Balagna ont été détruits par un incendie, Lionel Mortini, président de l'intercommunalité du bassin de vie de l'Ile-Rousse ne cachait pas sa colère et son dégoût en voyant les véhicules brulés et avait du mal à qualifier cet acte ignoble qui a touché les véhicules destinés au tri sélectif mais aussi un fourgon appartenant à un particulier et un bateau qui se trouvait en cale-sèche sur le parking.

" Bien évidemment je condamne avec la plus grande fermeté cet acte lamentable et déplorable  dont l'origine criminelle semble se confirmer. C'est toujours difficile de se retrouver dans ce genre de situation mais ce n'est pas spécialement étonnant aujourd'hui avec la politique liée aux déchets et où tout le monde pense qu'il peut gagner de l'argent là-dessus. En tout cas, nous nous continuerons à aller sur la voie qui est la nôtre, celle de l'intérêt général et nous ne lâcherons rien ".

Le président de l'intercommunalité poursuivait en tempérant ses propos sur les raisons de cet acte odieux et qui pourrait être lié à la politique globale du traitement des déchets et la crise que la Corse connaît en la matière:
" Non, je ne pense pas que ce soit spécialement lié. Maintenant c'est sûr  qu'aujourd'hui il y a des camions qui ont été brûlés, ça c'est un fait. Après, qu'il y ai  des appétits  sur la politique de gestion des déchets en Corse, c'est aussi une évidence, notamment sur le traitement. C'est d'autant plus important aujourd'hui de montrer que nous avons une ligne politique qui est celle de l'intérêt général et celle de la ligne du public. Il faut qu'il y ai une gestion de A à Z par le public de la gestion des ordures ménagères"


Après avoir précisé qu'il laissait le soin à ses services d'évaluer le préjudice de cet acte criminel, le président de l'intercommunalité se projetait vers l'avenir immédiat en trouvant une solution pour que les collectes de déchets puissent reprendre au plus vite:
" C'est certain que c'est un peu difficile en l'état d'assurer la mission qui est la nôtre. Outre le préjudice financier il y a aussi le préjudice moral et pour la population car nous devrons interrompre le ramassage pour  quelques jours  des biodéchets, et d'une partie du tri. Les 3 véhicules seront remplacés mais cela demande un certain temps. Les services sont en train de travailler sur une réorganisation nouvelle et complète, pour évoluer plus vite vers le tri. Pour l'heure on fait le porte à porte que sur  les restaurants plus les biodéchets dans tous les PAV. On va  changer et passer  aux points d'apport sécurisés qui sont des points par commune, donc limités avec du personnel, des heures d'ouverture déterminés et où les gens pourront venir faire  leur tri et jeter leurs ordures ménagères qui seront optimisées  grâce à l'apport de ce personnel"