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Un pilote refuse d'embarquer un détenu corse sur un vol Bastia-Marseille où il devait être jugé


CNI avec AFP le Mercredi 3 Avril 2024 à 16:05

Le tribunal a ordonné le renvoi de l’affaire les 29 et 30 mai, car le détenu a refusé d'être jugé en son absence ou même par visioconférence depuis la prison de Borgo.



Photo d'illustration
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Le pilote lituanien d'un vol Bastia-Marseille a refusé mardi 2 avril d'embarquer un détenu avec son escorte pénitentiaire armée, provoquant le renvoi d'un procès pour association de malfaiteurs mercredi à Marseille, a-t-on appris de source judiciaire. Ange-Marie Gaffory, 38 ans, détenu à la maison d’arrêt de Borgo où il purge une condamnation du tribunal correctionnel d'Ajaccio, devait être transféré afin d'être jugé mercredi et jeudi devant le tribunal correctionnel de la Juridiction interrégionale spécialisée.

Lors de la présentation à l'aéroport de Bastia-Poretta, de l’escorte de l'Autorité de régulation et de programmation des extractions judiciaires (ARPEJ), le pilote du vol Air Corsica, réalisé par une compagnie aérienne lituanienne, s'est opposé à la montée à bord des agents pénitentiaires avec leurs armes. "Des transferts de détenus ou de gardés à vue entre la Corse et le continent, on en fait régulièrement avec Air France et lorsqu'il s'agit d'un appareil affrété à une compagnie étrangère, on se voit effectivement opposer un refus", a expliqué la procureure Emilie Ramousse selon laquelle le changement d’opérateur, mardi, pour les rotations Bastia-Marseille ne pouvait pas être anticipé par l'administration pénitentiaire.

Le procès renvoyé au 29 mai

Ange-Marie Gaffory refusant d'être jugé en son absence ou même en visioconférence depuis la prison de Borgo, le tribunal a ordonné le renvoi de l’affaire les 29 et 30 mai. Il doit comparaître aux côtés de trois co-prévenus pour sa participation, très contestée, à une association de malfaiteurs, en réalité des actes préparatoires, selon l'accusation, en vue d'un homicide volontaire en bande organisée. Ce dossier d'association de malfaiteurs s'inscrirait dans le contexte d'une opposition forte entre le clan de Guy Orsoni et celui du "Petit Bar". "Si les mis en examen ont fermement réfuté que la récupération de véhicules volés ait servi à la préparation d'un quelconque projet criminel, force est de constater qu'elle apparaît bien témoigner de la réunion de moyens logistiques en vue de la préparation d’une action violente", écrit la juge d’instruction dans son ordonnance de renvoi devant le tribunal.