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Tags à Bastia : Sulidarità dénonce des interpellations "très violentes"


La rédaction le Samedi 13 Avril 2024 à 17:58

Dans la nuit du 8 au 9 avril, trois personnes ont été interpellées alors qu'elles taguaient des inscriptions à la bombe sur les murs de plusieurs bâtiments du centre-ville de Bastia, notamment des banques. Une interpellation qualifiée de "très violente" par l'associu Sulidarità qui a tenu une conférence de presse ce samedi 13 avril pour dénoncer ces actes.



Crédit photo Associu Sulidarità
Crédit photo Associu Sulidarità

"Le bruit des bottes s'est fait entendre chaque semaine depuis des mois que ce soit envers des militants de Corsica Libera, de Nazione, des syndicats étudiants ou de jeunes lycéens," dénonce à la tribune Thierry Casolasco, président de l'association Sulidarità, qui rappelle que trois militants de Nazione sont toujours "exilés". Selon lui, cette "répression" s'accompagne désormais "quasi systématiquement de la violence", affirme-t-il, faisant référence aux perquisitions musclées, aux transferts vers Paris dans des conditions qualifiables de "torture blanche", et plus récemment à l'interpellation brutale de trois jeunes militants nationalistes dans les rues de Bastia.

Les faits dénoncés vont au-delà de simples interpellations : "Pluie de coups, insultes anti corses, brimades, tentatives d'intimidation, ces violences ont bel et bien généré des blessures ayant même entraîné une ITT pour l’un d’entre eux, celle-ci notifiée pendant la garde à vue au commissariat de Bastia." indique le président de l'associu Sulidarità qui regrette "une tentative de manipulation de l'opinion publique par le biais d'une propagande de désinformation qui vise à camoufler les bavures commises contre notre jeunesse avec la complicité passive des services de l'Etat."

En effet dans plusieurs articles relatifs à ces faits, parus sur la presse insulaires les autorités avaient affirmé qu'aucune violence n'avait été commise sur les trois militants qui ont été depuis lors placés sous contrôle judiciaire en attendant leur convocation devant la justice, alors qu'une enquête a été ouverte pour dégradations aggravées. Pourtant l'associu indique "Cette fuite en avant répressive couplée à de basses tentatives de manipuler l'opinion porte avec elle de graves conséquences." dénonce Thierry Casolasco. qui affirme "On a des vidéos où on le voit clairement".

Dans ce contexte "de violence extrême" qui "peut à tout moment nous faire basculer vers un nouveau drame," l'associu sulidarià et Nazione, dont de nombreux membres étaient aussi présents ce samedi à Lupinu, appelent " publiquement toutes les forces politiques, syndicales et associatives de notre pays à l’organisation d’une réunion sur le thème de la répression toutes obédiences confondues."