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Conseil municipal d'Ajaccio : "Nous répondons par la démocratie"


Marilyne SANTI le Jeudi 1 Août 2013 à 00:01

Mercredi s'est tenue la réunion du conseil municipal de la ville d’Ajaccio. Prévu le 26 juillet il avait été reporté à la suite d'une intervention de l’opposition. Les dates de réception de 11 rapports, avaient été mises en cause par Stéphane Sbraggia et Jean-Jacques Ferrara.



Conseil municipal d'Ajaccio : "Nous répondons par la démocratie"
Reçu la veille pour le lendemain, ces dossiers traitant de marchés à attribuer, n’avaient pu être étudiés correctement et la demande formulée était, qu’ils soient retirés de l’ordre du jour. Quelques minutes ont suffi pour que les représentants de l’opposition quittent la salle du conseil, mettant à mal le quorum, obligeant ainsi, le choix d’une autre date.
« Nous prenons acte qu’il s’agit d’un coup politique, et nous répondons par la démocratie. Quand l’opposition dit quelque chose on l’écoute… un conseil municipal sans l’opposition n’est pas un conseil municipal » dira Simon Renucci. Après quelques observations de la part des deux élus de l’opposition, relatif au procès verbal du conseil municipal ajourné,  celui du 31 juillet a pu se tenir, permettant à chacun de reprendre son rôle. 
A l’ordre  du jour ?
L’élaboration d’un nouveau projet urbain, dans lequel la Ville s’est engagée depuis 2001, impliquant patrimoine et besoin de la population; une convention signée par dix partenaires visant à la rénovation des quartiers des Cannes et des Salines, à travers l’amélioration de la qualité de vie offerte aux habitants, le renouvellement de l’offre urbaine et l’ouverture des quartiers sur la mer. 
Plus de 40 opérations d’aménagement sont concernées par ces changements, sur la période 2009/2014. Le projet de rénovation urbaine (PRU) prévoit entre autre, la création de places publiques, la requalification de voiries et d’espaces publics, et la création de nouvelles liaisons entre les quartiers. Le tout pour un montant estimatif de 34 millions d’€. L’opposition regrettera le manque de bilans d’étapes et de réalisations, et rajoutera : « sur le fond, planter des salades dans le quartier des Cannes change-t-il en substance la vie des gens ? » Le premier adjoint au maire rétorquera qu’il n’y a aucune recherche de cloisonnement des projets, mais qu’ils représentent un tout, englobant toutes les thématiques pour un mieux vivre dans son quartier.

Les tarifs d'U Palatinu
Le Palais des Sports et des Spectacles « U Palatinu » fut aussi un sujet sensible. Cette structure est destinée à accueillir des manifestations publiques à destination du sport, du spectacle vivant et d’évènements commerciaux ou autres. Anne-Marie Lucciani, adjonte au maire, relèvera que dans l’article 2-2 de la convention-cadre entre la Ville et la Régie personnalisée, qui concerne les moyens financiers, 12 dates par an ouvertes au public (de septembre à juillet), sont concernées. De son point de vue, sachant qu’un spectacle « tête d’affiche » coûte entre 80 et 100 000 € et que la totalité de ces manifestations représentent ¼ du budget dédié à la culture, comment la Ville pourra t-elle suivre financièrement? Son deuxième questionnement portera sur les tarifs qui, selon elle, devront être accessibles au plus grand nombre.
Ange Pantaloni, adjoint au maire, chargé des animations et manifestations sportives, se montrera plutôt rassurant en certifiant que ces 12 manifestations ne seront pas uniquement culturelles, mais aussi sportives et sociales. Le maire assurera que les prix resteront abordables et donc accessibles au plus grand nombre.
Stéphane Sbraggia prêchera pour les clubs sportifs de haut niveau qui ne pourront payer une adhésion trop élevée pour accéder à ces équipements. Il fut notamment question du GFCOA volley, qui est aujourd’hui prêt à signer une convention pour une utilisation des cet espace sur l’année.
« De toute façon l’utilisation optimale du Palais des Sports reste un défi, tout comme l’a été le tour de France » soulignera Ange Pantaloni.
Etienne Bastelica, conseiller municipal conscient des difficultés à venir, quant à la gestion financière « de cet évènement extraordinaire », soulèvera la question de fond : « comment feront-nous pour faire vivre cette structure qui trouve des difficultés ailleurs, sur le continent?»
D’autres sujets furent traités dans l’après midi. Nous y reviendrons.