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Bac général : La Corse dans le trio de tête…


Marilyne SANTI le Lundi 15 Juillet 2013 à 17:38

Les résultats définitifs du Baccalauréat ont été présentés lundi par Michel Barat recteur de l’Académie de Corse. Des résultats en forte progression par rapport à 2012 et qui place la Corse dans le tiercé des meilleures régions, pour ce qui est des résultats du Bac général. L’académie de Corse se situe donc avec un taux de réussite de 94,9% derrière Nantes (95%) et devant Rennes (94,8%). Tous Bacs confondus, le taux de réussite est de 90,4% pour une moyenne nationale de 86,8%. Une baisse significative concerne le Bac Industrie, 80% contre 88,7 en 2012, y compris en national), certainement liée au changement de structure de l’examen, qui se déroule aujourd’hui sur trois ans au lieu de quatre.



Photo Marilyne SANTI
Photo Marilyne SANTI
Ces chiffres montrent d’eux même la nette progression de l’Académie de Corse. De très bons résultats qui peuvent être expliqués, en partie, par ceux des élèves de l’école primaire, depuis dix ans, qui sont nos bacheliers d’aujourd’hui.
« Le Bac qui hier était la porte vers l’enseignement supérieur, est aujourd’hui qu’une clef pour y accéder. Ce premier diplôme représente, dans la réalité, un certificat de fin d’étude secondaire, indispensable, mais qui ne permet pas à lui seul l’accession aux études supérieures. »
 
 
  2011 2012 2013 National
Bac Général 89,7 91,6 94,9 91,9
Technologique 79,9 85,9 88,1 86,4
Professionnel 84,5 81,7 79,9 78,5
DNB 87,1 87,3 86,3 84,5
 
Certains établissements de l’île ont eu des scores très élevés :
- Le Lycée Georges Clémenceau de Sartène avec 93,9% de réussite contre 92,9 en 2012.
- Celui de Porto-Vecchio avec 118 reçus sur 119. Des résultats remarquables, compte tenu de la difficultés à y mettre des enseignants (loyers, petites villes…)
- Le lycée Pascal Paoli de Corté avec plus de 98%. A noter son internat d’excellence où les internes sont suivis internes en étude du soir et pris en charge par l'équipe de la vie scolaire de l'établissement et 9 intervenants, étudiants IUFM, professeurs, stagiaires.
  
S’agissant des résultats en baisse du Bac industriel, Michel Barat soulignera les efforts à faire en ce domaine, car il implique directement l’avenir et le développement de la Corse.
Le Bac techno est passé de 60% de réussite il y a 5 ans, à 88,4 cette année contre 86,4 en national.

Marcelle Franceschi secrétaire générale adjointe, Maryse Escoffier secrétaire générale, J.-Luc Giocanti directeur de cabinet du recteur, M.-Dominique Bonavita chef de cabinet
Marcelle Franceschi secrétaire générale adjointe, Maryse Escoffier secrétaire générale, J.-Luc Giocanti directeur de cabinet du recteur, M.-Dominique Bonavita chef de cabinet
  2011 2012 2013 National
CAP 66,9 79 80,8  
BEP 71 79,9 83,1  
DNB 87,1 87,3 86,3 84,5
 
CAP : Certificat d’Aptitude Professionnel
BEP : Brevet d’Etudes Professionnel
DNB : Diplôme National du Brevet
 
2 989 collégiens se sont présentés au diplôme national du Brevet (2 808 en 2012) et 2 674 ont été reçus (2 536 en 2012).

La politique nationale en faveur de l’égalité : Une précision du Recteur

Une convention interministérielle « pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif » a été signée le 29 juin 2006 entre huit ministères afin de renforcer l’action menée en faveur de l’égalité entre les sexes dans le système éducatif.
La Corse fait partie des dix académies qui ont mis en place les programmes de l’égalité filles/garçons.
Bien que la mixité dans les établissements scolaires soit obligatoire depuis les années 70, les inégalités persistent. Les filles ont des résultats supérieurs de 20% que l’on ne retrouve pas dans les métiers. Elles réussissent donc mieux que les garçons à l’école, et sont majoritaires dans les filières littéraires et tertiaires, mais hésitent à s'engager dans celles scientifiques et techniques porteuses d'emplois. 
Il s’agissait donc par cette convention interministérielle de promouvoir une éducation fondée sur le respect mutuel et de modifier les stéréotypes de sexe qui influent sur les choix d'orientation. Trois objectifs ont été identifiés :
- Améliorer l'orientation scolaire et professionnelle des filles et des garçons pour une meilleure insertion dans l'emploi
-Assurer auprès des jeunes une éducation à l'égalité entre les sexes
- Intégrer l'égalité entre les sexes dans les pratiques professionnelles et pédagogiques des acteurs et actrices du système éducatif.  
"Aucun lien avec la loi des genres" précisera Michel Barat.





Commentaires

1.Posté par L. Mattei. Prof retraité le 16/07/2013 12:50
L'excellent article paru dans Corse Matin jeudi dernier et soulevant quelques doutes sur les taux de résultats de "républiques bananières" appuie où ça fait mal. Que signifie ces chiffres et pourquoi pas bientôt 100% ? Nous n'évaluons plus les connaissances, nous ne récompensons pas un parcours d'excellence, l’Éducation Nationale raisonne en pourcentage. Elle nourrit les illusions qui se brisent dès la première année d'Université avec un taux d’échec faramineux. C'est tout un système à repenser pour redonner du sens au parcours scolaire, celui de l'apprentissage et de l'acquisition des connaissances. Démanteler le collège unique et réduire l'influence dévastatrice des pseudos pédagogues comme Philippe Meirieu auxquels les différents gouvernements ont offert des champs d'expérimentation gigantesques dans les établissements scolaires et autant d'élèves qui n'ont été que de malheureux cobayes. Ces différents gouvernements dont les responsables politiques de droite comme de gauche ont pris bien soin d'envoyer leurs enfants dans les meilleurs écoles privées des fois que l'odeur du populo ....Les élites se reproduisent entre elles quant au enfants des ouvriers et des classes moyennes ....
Les Recteurs, quant à eux, sont dans la course à l’échalote pour répondre aux aspirations de leur ministre. Leur auto satisfaction n’intéresse qu'eux mêmes, elle n'a rien à voir avec le niveau de connaissance des élèves dont ils savent bien qu'il est catastrophique et fortement en baisse d'année en année.En plus de cela, si vous êtes un recteur de droite nommé par M. Sarkosy, maintenu en poste par M. Peillon faute de candidat à la succession dans certaines régions, il est évident que l'obséquiosité et la viscosité tiendront lieux de feuilles de route, l’intérêt des élèves nétant qu'une question annexe.