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Ajaccio : Force Ouvrière et CGT manifestent contre la "loi travail"


Pierre BERETTI le Mardi 12 Septembre 2017 à 18:16

Ils l’ont nommé la loi travail XXL. Les syndicats étaient, aussi, dans la rue mardi matin, à Ajaccio afin de dénoncer les mesures du projet de loi travail du gouvernement Macron qui devraient selon eux affaiblir les représentations salariales mais aussi de nombreux acquis sociaux.



Ajaccio :  Force Ouvrière et CGT manifestent contre la "loi travail"
« On ne lâche rien ! Macron méfie toi le peuple est dans la rue ! »
Voilà quelques mots que l’on pouvait entendre dans la bouche des manifestants réunis ce mardi matin devant la gare d’Ajaccio avant d’investir les rues de la ville. Si la Loi Travail de l’ancienne Ministre El Khomri avait, déjà, suscité de nombreux hurlements, celle proposée par le gouvernement d’Emmanuel Macron avec des réformes présumées selon les syndicats « largement en faveur du patronat » est déjà surnommée « La loi travail XXL ». Force Ouvrière et la CGT avaient donc lancé un appel à manifestation et à rassemblement pour dénoncer cette loi qui « fera reculer les avancées sociales des salariés et leur enlèvera un grand nombre de protection ».
 

« Nous sommes dans la rue pour stopper le gouvernement Macron, a expliqué Jean-Michel Biondi, secrétaire général de la CGT de la Corse-du-Sud. Ce projet de loi travail va inverser la hiérarchie des normes, supprimer le principe de faveur, bloquer les indemnités de licenciement, supprimer en partie les institutions représentatives du personnel et bien d’autres mesures.
C’est une attaque sans précédent contre le droit du travail qui aura des conséquences très importantes dans les très petites entreprises particulièrement en Corse où elles sont très nombreuses.
Aujourd’hui le droit s’applique uniformément avec application de convention collective pour des domaines d’activité comme la boulangerie par exemple. Demain, par accord d’entreprise, on pourra supprimer des avantages qui étaient aujourd’hui garantis, le treizième mois, les jours fériés etc. On assiste à un diktat de l’entreprise et de l’Europe qui veut modifier le droit du travail français. La mondialisation qui devait normalement faire un nivellement par le haut va s’opérer par le bas. Par ailleurs, les patrons pourront désormais choisir une personne autre que les syndicalistes élus par les salariés pour négocier en cas de problème ».