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Tête à tête avec... Jacques Billard


Vanina Bruna le Mercredi 22 Janvier 2014 à 21:00

Après Laurent Marcangeli, Jean-Paul Carrolaggi, Simon Renucci et José Filippi, Vanina Bruna a rencontré, en tête à tête, Jacques Billard qui mènera, avec Pierre Santoni, une seconde liste de droite à Ajaccio.



Comment vous définiriez vous en tant qu'homme en quelques mots?

Tête à tête avec... Jacques Billard
Je suis très humaniste, très proche des gens et je n'aime pas la souffrance humaine. Chaque fois que j'ai eu des fonctions électives, je me suis beaucoup occupé du social. J'ai été président de la caisse d'allocation familiale de la Corse-du-Sud pendant presque 25 ans, j'ai toujours été proches des allocataires et j'ai toujours essayé d'aider les gens au mieux.

Qu'aimez dans la vie ?

J'aime être proche des gens. J'aime beaucoup lire. L'Histoire aussi, parce que c'est à partir de l'Histoire qu'on arrive à se faire une idée du monde actuel. C'est un monde très dur, mais nous retrouvons ce qui se passe actuellement dans des tranches d'histoire ancienne.

Le dernier livre que vous avez lu ?

J'aime bien les polars. Mais le dernier livre c'est "Le secret des rois" de Steve Berry.

A l'heure où la droite et le centre se regroupent derrière Laurent Marcangeli, vous avez décidé d'établir votre propre liste dissidente. Pourquoi ?

Jacques Billard et Pierre Santoni
Jacques Billard et Pierre Santoni
Ca n'est pas forcément une liste dissidente ! Parce que je vous pose la question : quelle Droite? Et quel Centre ? Parce que la question est très simple, actuellement c'est l'UMP qui pilote tout ce dispositif. Moi-même je faisais partie de l'UMP, mais plutôt de la tendance centriste, ex-UDF. Je me rends compte, et beaucoup de gens se sont rendus compte, que l'UMP ce n'est que la reconstitution pure et dure du RPR. Et on voit bien les conflits d'intérêt qu'il y a actuellement au niveau national, des problèmes de bord avec Borloo, ou les problèmes à Paris ou une candidate à constitué une liste sans vraiment prendre les accords... Je pense qu'au niveau local, les problèmes sont les mêmes.

Avez vous été contacté par l'équipe de Laurent Marcangeli pour une union ?

Pas du tout ! Je n'ai jamais été contacté par l'équipe de Laurent Marcangeli, parce que je fais partie des anciens, et quand on fait partie des anciens et qu'on veut renouveler, soi-disant, les cadres, on n'a besoin de personne, on a besoin que des valeurs actuelles. Pour moi c'est une erreur, parce que vous savez très bien qu'on ne peut pas faire table rase du passé, et qu'il faut également des hommes et des femmes d'expérience qui peuvent amener quelque chose de positif. Parce qu'Ajaccio est une ville qui est en difficulté, les personnes sur la liste qui remportera l'élection municipale, devront prendre les problèmes de la ville à bras le corps. On ne peut pas espérer avoir la connaissance du dossier en un, deux ou trois mois... Il faut aller très vite.

Depuis combien de temps faites-vous de la politique?

J'ai commencé à faire de la politique lorsque j'étais étudiant. J'avais même été, à l'époque, président des élèves du Lycée Lætitia Bonaparte. Mais mon véritable décollage politique je l'ai fait parce que j'étais très proche de José Rossi, j'ai commencé avec lui, lors de sa première élection cantonale en 1973. 

C'est donc par vocation?

Oui c'est par vocation. De plus il y avait dans ma famille pas mal de personnes qui faisaient de la politique. C'était une politique ajaccienne ! Mais moi j'avais vu ça un peu différemment, alors j'ai suivi José Rossi depuis le début, il m'a fait confiance, je l'ai même suivi lorsqu'il était ministre. Lorsqu'il est devenu président du conseil général de la Corse-du-Sud, moi même étant professeur de mathématiques, il a voulu obtenir mon détachement au sein des services du conseil général, pour que je sois proche de lui. Je m'occupais alors réellement des affaires politiques. 

Quelle place pour Ajaccio dans l'Europe selon vous?

Ajaccio a des atouts importants. Quels sont les ajacciens qui sont connus au niveau de l'Europe ? Le premier, c'est Napoléon Bonaparte. Et lorsqu'on voit qu'à Ajaccio, il n'y a pas réellement le culte de Napoléon Bonaparte... Il a fallu que ça soit un nationaliste qui monte au créneau au sujet de Napoléon Bonaparte, un ancien président de la chambre de commerce et d'industrie, qui a même fait débaptiser l'aéroport Campo Dell'Oro en aéroport Napoléon Bonaparte. Il a compris, et aujourd'hui beaucoup d'ajacciens comprennent, que Napoleon est un outil indispensable qui peut se vendre au niveau de l'Europe. Ajaccio actuellement est une ville qui se meurt, parce qu'il n'y a pas d'attractivité. L'attractivité de Napoléon est quelque chose de très important et je pense que la future équipe doit relancer un véritable culte Napoléonien. Ça ne veut pas dire être du parti politique Bonapartiste! Le culte Napoléonien, c'est autre chose. 
Deuxième personne qui est connue presque dans le monde entier, c'est Tino Rossi! Sa maison a été ouverte sous forme de musée au Sanguinaires, mais en même temps on ne sait même pas où il a été enterré au cimetière d'Ajaccio ! 
Vous avez donc déjà l'exemple de deux personnages qui peuvent relancer l'attractivité d'Ajaccio au niveau européen. Et en même temps n'oublions pas que nous avons le premier musée régional d'Europe! Le Musée Fesch, où il y a des peinture italiennes qui sont quand même splendides. 
Ajaccio dans l'Europe aujourd'hui c'est quoi? Ses sites, ses plages, c'est tout !

Quelle place pour la culture dans votre programme?

Je remarque deux choses. Il y a la culture que je qualifierai de populaire, c'est à dire les animations qui peuvent être organisées par la Mairie, pendant la période estivale ou hivernale, qui sont ouvertes à tout le monde. Mais par contre, ce qu'il faut à mon avis, c'est essayer de fédérer toutes ces associations qui s'occupent de cinéma. Pour le cinéma italien, pour le cinéma anglais ou espagnol, etc, il faut que la municipalité soit le moteur de tout ça pour essayer de faire quelque chose de très important au niveau de l'activité cinématographique. Prenez l'exemple de Thierry De Peretti, qui a fait son film, "les Apaches", ce sont ces gens-là qu'il faudrait aider. Alors il y a la partie cinématographique, mais il faudrait également relancer tout ce qui est théâtre! Nous n'avons pas cette véritable culture théâtrale. A un moment donné il n'y avait pas de salle, maintenant il y en a une nouvelle, assez importante, ou on peut monter des spectacles de qualité, théâtre et autre. Il y a donc d'un côté la culture cinématographique, théâtrale mais je pense aussi qu'il faut faire venir des conférenciers parce qu'on manque de véritables conférences. Il y a toute la période hivernale où la ville se meurt, c'est la qu'il faut développer toutes formes culturelles. Il y a beaucoup de choses à faire, mais il faut, à un moment donné, que la municipalité qui soit le pilote de tout ca

Quelles actions pour l'emploi et le logement?

L'emploi n'est pas une compétence communale, actuellement nous sommes devant un mur, puisque nous parlons plus de débauche, que d embauche. Les administrations sont saturées, Qu'est ce qui peut amener la création d'emplois ? C'est le privé. Mais je pense qu'il y a autre chose, il faut revoir les délégations de service public. Actuellement ce que nous voyons ce sont des grands groupes multinationaux qui s'enrichissent au détriment des collectivités. Lorsque vous prenez le prix de l'eau, pour le même traitement de l'eau vous multipliez par trois voir par quatre le coût pour l'usager selon la ville. Il faut renégocier ces contrats, sans augmenter les impôts et peut-être même les diminuer, se servir de cette marge. Cet excédent de financement pourrait permettre d'embaucher des personnes pendant une période déterminée. Il peut y avoir des créations d'emploi sur les délégations de service public.
Pour le logement, il y a deux choses, la création de logements sociaux, très bien. Nous sommes d'accord, même si il y a le problème des terrains au niveau des constructions. Mais il ne faut pas voir uniquement que les logements sociaux!  Pour moi il faut également créer des logements de luxe, des résidences ! Pourquoi? Parce que c'est ça la richesse ! Si demain vous avez la richesse au niveau des taxes foncières, vous pouvez à partir de cette richesse aider à la création de logements sociaux. Il ne faut pas voir que le côté social. Le côté social ne pourra fonctionner que si vous avez à coté des créations de richesse. Même si le logement et l'emploi ne sont pas des compétences communales, elle doit aller dans le sens de pouvoir aider.

Qui sera a vos côtés pour cette nouvelle campagne?

Je ne vais pas divulguer ma liste maintenant ! Elle est presque finie, je suis en train de fignoler. Des personnes que vous connaissez, il y a Pierre Santoni, Maitre Damore. Après il y a d'autres personnes qui sortiront au fur et à mesure sur mon blog de campagne. J'ai actuellement plus de femmes que d'hommes.

Un message à faire passer aux électeurs ?

Le message est très simple, je me situe dans le courant d'idée libéral, je suis un homme d'expérience, je connais les dossiers de la ville, parce que j'ai eu tous les gros dossiers en main, que ce soit au niveau de la ville d'Ajaccio ou au niveau du conseil général - je rappelle que j'avais été quand même deuxième adjoint au maire d'Ajaccio, et j'avais sorti le plan d'occupation des sols, sur lequel le PLU est calqué, j'ai été vice-président du conseil général et directeur général de la Caisse d'Allocation Familiale - j'ai à la fois, la connaissance des dossiers, la technicité, et le sérieux au niveau travail. Si j'ai un message à faire passer, c'est que les Ajacciens continue à me faire confiance, comme ils m'ont fait confiance dans le passé !