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Le Sporting de Bastia : Juste fait fait face à Caen !


le Samedi 31 Octobre 2015 à 18:40

Le Sporting de Bastia a gagné le match qu'il ne fallait pas perdre. C'est sans doute ce que retiendra l'histoire de cette douzième journée de Ligue 1. Une victoire obtenue sur le fil à la faveur d'un coup-franc particulier de Diallo mais une victoire quand même qui fait grand bien à ce Sporting qui n'a pas encore emprunté les voies de la guérison !



L'ambiance
Elle était toute contenue dans le message d'avant-match écrit sur une énorme banderole par Bastia 1905 à l'attention des joueurs du Sporting :" Ce maillot vaut plus que vos primes et vos caprices... Soyez-en digne !"
Même avec sa faute d'orthographe il était on ne peut plus clair : Le Sporting d'abord, vos intérêts après. 
Restait à savoir si ces quelques mots  et un "mouillez le maillot" scandé à intervalles réguliers avant le coup d'envoi, allaient avoir l'effet escompté sur les partenaires de Yannick Cahuzac et François Modesto les représentants emblématiques du club bleu...
Mais les dirigeants ont eu, eux aussi, droit à leur, vive, critique épistolaire mais cette fois en langue corse : " Ci avete prumessu un Corsica chi vince, ci date bucciè, scunfitte è vergogna".
Bonjour l'ambiance !


Le match
Le Sporting l'a entamé avec la volonté, évidente, d'aller de l'avant. Cahuzac s'est enfoncé le premier sur le côté droit. Fofana percé au centre. Et Danic a pris sa chance pour son premier tir cadré de la partie. Mais il en aurait fallu plus pour surprendre Vercoutre.
Puis ce feu de paille éteint sans trop de difficulté par Caen, le Sporting est retombé dans ses travers. On a même vu Gilles Cioni offrir un superbe ballon à Delort qui, de loin, n'a pas réussi à tromper Leca sur la trajectoire du ballon.
Et c'est au moment où Furiani était en train de se demander comment le Sporting allait pouvoir encore se tirer de ce guêpier, qu'à la 30e minute Diallo hérita d'un coup-franc à plus de 30 mètres de la cage de Vercoutre. Le ballon passa au-dessus de tout le monde avant de retomber devant la cage normande et d'aller, à la surprise générale, au fond des filets : Vercoutre ayant préféré rester sur sa ligne plutôt que d'aller vers le ballon.
Un véritable but-gag sans doute mais il servait les intérêts du Sporting incapable d'ordonner jusque-là son jeu.
Un peu avant, en effet, Caen, par Delort, avait semé la panique dans le camp bastiais et sans ce sauvetage de la tête de Squillaci devant Bazile, on est endroit de se poser la question de savoir ce qu'il serait advenu à Furiani.
Mais il n'y aurait rien eu à dire si à la reprise, cette superbe frappe du gauche de Danic n'avait été déviée du bout de son gant gauche par Vercroute alors qu'elle prenait chemin de sa lucarne.
Mais que dire de ces sauvetages successifs de Jean-Louis Leca dans les pieds de Adeoti tout d'abord (53e) puis en allant, ensuite, chercher, on ne sait comment, ce ballon au ras de son montant gauche que venait de reprendre Delort en pleine course (62e) ?
Durant le dernier quart d'heure ce furent Caen et Vercoutre qui furent plus particulièrement sollicités. Mais le gardien normand s'est trouvé à point nommé pour sauver son camp sur une tête en retrait de son capitaine Ferret, un une-deux Danic-Raspentino puis une frappe de Ayité.
On doit cependant également à la vérité de dire que Jean-Louis Leca sut se montrer lui aussi présent. d'abord sur cette passe en retrait de Modesto qu'il renvoya sur sa ligne puis sur une nouvelle frappe de Delort.


Le Sporting
L'équipe de Ghislain Printant est toujours bien malade.  On l'a bien vu tout au long de la première période. Ce ne sont que "bleus" bien pâles que l'on vu à l'œuvre. L'envie de bien faire était certainement là mais pas les moyens. Des "bleus" qui ont versé dans "l'à peu près" plus que de raison alors que la situation commandait, ainsi que le réclamait les supporters, de "mouiller" le maillot, de provoquer l'adversaire. Bref de mettre le feu comme les "bleus" d'une autre génération l'auraient fait. Au lieu de cela on a eu droit à quelques initiatives personnelles. Et que dire de ce... but de Diallo ?
 
A la reprise l'esprit "bleu" a un peu plus soufflé sur la pelouse du stade Armand-Cesari et on arevu, par moments, le Sporting assiéger avec un peu plus de logique dans jeu le camp normand.  Les situations délicates se sont alors multipliées devant la cage de Vercoutre soudain, au four et au moulin pour éviter à Caen de se retirer sur une défaite plus sévère à Furiani.
Le Sporting a donc repris un peu du poil de la bête.
Mais le chemin de la convalescence va être encore long;


L'adversaire
Mais comment le SM Caen a t-il pu se hisser sur le podium de la Ligue 1. Sur ce qu'elle a montré samedi soir à Furiani, l'équipe de Patrice Garande a été loin de faire honneur à ce rang. Plus encore que le Sporting, durant la période où il s'est trouvé en difficulté, l'équipe caennaise a été dans l'incapacité de faire valoir les qualités que l'on en droit d'attendre de la part d'une équipe du haut du tableau, à moins, et c'est cela qui sans doute plus vrai, cela ne veuille plus rien dire !


Le bilan
On ne va pas écrire trois points et c'est tout parce que malgré tout le Sporting a réussi à force plus de courage que de virtuosité à gagner le match qu'il ne devait en aucun cas perdre. Mais il ne faut pas se faire d'illusions : la suite de la saison sera longue et difficile !

ais

Stade Armand-Cesari, SC Bastia : 1 SM Caen : 0 (1-0)
Buts pour le Sporting : Diallo (30e)
Pour Caen :
Arbitre : M.Millot
Avertissements : Cahuzac (58e) au SCB, Da Silva (55e) à Caen
Exclusion :
Spectateurs : 10 388

SC Bastia 
Leca, Cioni, Squillaci, Modesto, Marange puis Raspentino (59e), Cahuzac, Fofana, Diallo puis Mostefa (86e), Palmieri, Danic, Ayité (Hansen, Peybernes, Houri, Coulibaly, Romain)



SM Caen 

Vercoutre, Raineau, Da Silva, Yahia, Appiah, Nkololo, puis Deleplace (52e), Adeoti puis Louis (70e) Ferret, Bazile puis Bodelin (59e) Bessat, Delort (Reulet, Ben Youssef, Le Borgne, Voisin)