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L’Ajaccio de Paul-Antoine Luciani : "Les chantiers (en marche) de la passion"


José Fanchi le Jeudi 12 Décembre 2013 à 21:52

Cette année, Paul-Antoine Luciani a fêté ses trente années de mandat de conseiller municipal d’Ajaccio. Avec lui, deux autres conseillers, Antoine Parodin et François Pieri peuvent se targuer de cette longévité. Premier adjoint depuis la victoire en 2001, Paul-Antoine Luciani a été longtemps dans l’opposition. C’est un bosseur qui aime par dessus tout sa ville, cela nul ne peut le nier. Son discours est simple, précis : Aiacciu bellu, qualità di a cità, qualità di u campà ! Toute traduction serait superflue ! Il vient de publier un ouvrage bilingue d’une centaine de pages de ses années d’élu dans lequel toutes les vérités sont bonnes à dire…Et à méditer, surtout sa vision avant et après de la ville : « Ajaccio, l’avenir en chantiers (Colonna édition) ». Il mesure le chemin parcouru. Un pur régal !



L’Ajaccio de Paul-Antoine Luciani : "Les chantiers (en marche) de la passion"
De lui, ses adversaires d’hier et d’aujourd’hui, de quelque bord que ce soit, pensent du bien et le disent : droiture, fidélité, affabilité, sens du devoir, passionné et travailleur. Liste non exhaustive s’il en est mais c’est vrai, Paul-Antoine Luciani a toujours effectué son travail d’élu sans jamais manqué de respect à personne. Un élu modèle en quelque sorte. Il compare volontiers son discours de janvier 2013, lors de la cérémonie des vœux à celui de 1993, à l’époque dans l’opposition. Vingt ans d’écart qui changent quelque peu la donne sans pour autant dévier de la ligne politique de l’homme, ni de ses ambitions pour sa ville : « Je me suis proposé de mettre en regard, vingt ans après, deux discours publics qui ont été les miens dans deux positions symétriques : j’étais en 1993, opposant à la majorité en place, donc sans responsabilité directe de gestion ; je suis aujourd’hui en 2013 et depuis 2001, premier adjoint au maire et donc tenu de répondre, avec d’autres, de la gestion de la majorité qui est la mienne. »
Sa conviction est toujours la même, tout comme ses engagements pour faire entrer de plain pieds sa ville dans l’avenir. Il ne règle ses comptes avec personne, bien au contraire. Il continue d’avancer, de faire avancer les idées nouvelles et le programme préparé des mois avant l’élection qui allait établir une nouvelle institution à la direction de la Maison carrée. 
Il le dit lui-même lorsqu’il évoque encore son discours du début de la présente année : « Jvous propose une comparaison, vingt ans après, entre deux discours : celui des opposants que nous étions en 1993 et celui de ce jour. Comparer ces discours, sans prétendre épuiser le sujet, c’est confronter deux contextes, deux politiques d’investissement, deux systèmes de priorité, deux approches de l’intérêt public… »

Renforcer l’armature urbaine…

Sûr de lui, de ses écrits, de son travail autant que de ses convictions, Paul-Antoine Luciani évoque les chiffres avec force précision, les efforts entrepris et le travail accompli avec les chantiers achevés et ceux en cours, l’avancée de la ville de par les réalisations entreprises : « Les progrès sont spectaculaires. Nous menons en même temps ville et CAPA, de grands chantiers pour l’avenir et l’on peut annoncer que la relance dans l’investissement structurant, associé à la maîtrise de la dette, constitue l’un des marqueurs principaux de notre gestion. »
Force est de le constater, la ville change, évolue, surtout si l’on s’en réfère à la construction d’écoles modernes, à la rénovation et la sécurisation de beaucoup d’autres, le complexe sportif des Padules, la piscine des Salines revue et corrigée, la grande halle des sports et spectacles du Stilettu, U Palatinu, la caserne des pompiers, la rénovation des Cannes-Salines avec toutes les études qui en découlent, la très fameuse Rocade qui va enfin voir le jour ou encore la réalisation des jardins familiaux des Cannes et bien d’autres opérations stratégiques qui voient le jour au fil des mois et des années comme l’annonce faite par le maire de la future construction du nouvel hôpital d’Ajaccio…

Une autre approche…

Mais pas seulement. On doit à la vérité de dire que bien d’autres choses évoluent, comme par exemple dans le domaine de l’hydraulique et les programmes qui vont suivre, autant d’opérations qui pèsent lourd dans le budget de la commune. 
Paul-Antoine Luciani revient également sur les grandes zones d’intervention sur le territoire ajaccien à savoir la revalorisation de la partie ouest entre Capo di Feno et le parc Berthault, du parc Berthault à l’avenue Moncey, renouvellement et densification, de l’avenue Maréchal Juin au Vazziu etc. La suite de l’ouvrage nous en apprend davantage avec les principales réalisations de 2001 à 2013, chiffres à l’appui. 
Du travail, énormément de travail, chacun en est conscient, mais un moral à rude épreuve donne à Paul-Antoine Luciani une vision claire pour l’avenir de sa ville. Il ne cache pas que l’équipe municipale à laquelle il appartient se tourne vers d’autres préoccupations : les inégalités, la solidarité, les équipements afin qu’ils soient performants et accessibles, le logement, la reconquête de l’espace public, le partage culturel et social, autant de domaines dont il dit : « l’intérêt général est la boussole de toute action publique digne de ce nom. Elle nous commande souvent comme le dit encore Rilke : «Oublier le beaucoup, pour l’amour de l’important. » 
J. F.