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Banderoles de Furiani : Nombreuses réactions


le Dimanche 14 Septembre 2014 à 17:22

Les banderoles brandies dans la tribune Petrignani samedi lors de la rencontre Bastia-Lens continue ont suscité de vives réactions. Après Gilles Simeoni ce sont Paul Giacobbi, François Tatti, Jean Zuccarelli et U Partitu di a Nazione Corsa qui s'élèvent contre le procédé.



Paul Giacobbi, président du conseil exécutif de Corse
"Paul Giacobbi, député de Haute-Corse et président du conseil exécutif de Corse, condamne le déploiement de banderoles insultantes lors d’un match de football professionnel. 

De tels agissements, qui plus est dans une enceinte sportive, sont inacceptables. Rien ne peut justifier, et encore moins expliquer, de porter ainsi atteinte à la dignité d’une personne. 

Nonobstant la calomnie qui vise une professionnelle de la presse, il est inadmissible que l’image de la Collectivité territoriale de Corse ait été associée à cette pathétique démonstration ! 

Les dérives d'une poignée d'individus aux actes inqualifiables sont préjudiciables à la Corse et au sport. 

Un retour rapide à la raison s'impose à tous". 


François Tatti président de la communauté d'agglomération de Bastia 

"Comme la très grande majorité des supporters et observateurs du match Bastia-Lens qui se tenait hier soir au stade communautaire Armand Cesari, j’ai été profondément heurté par une banderole infamante contre la Journaliste de Corse Matin, Hélène Romani.

Le procédé et les références à des faits historiques relevant de la haine, sont inacceptables. Quels que soient les motifs d’insatisfaction, rien ne justifie un tel mépris pour une femme et une telle atteinte au respect le plus élémentaire de la liberté de la 

presse. 

Ma première réaction a consisté à protester auprès des dirigeants et à quitter immédiatement le stade. Comme beaucoup de responsables politiques, de parents ou d’éducateurs, je m’interroge sur les motivations profondes des auteurs de ces incidents 

à répétition qui ternissent les couleurs du SCB et du sport en général.

Au nom de la Communauté d’Agglomération, j’exprime toute mon amicale sympathie à Hélène Romani et à la rédaction de Corse Matin."


Jean Zuccarelli, conseiller exécutif de Corse, conseiller municipal et communautaire de Bastia

"Je suis particulièrement choqué par les banderoles injurieuses que certains supporters ont osé déployer, samedi soir, au cours du match SC Bastia-RC Lens. On ne peut s’en prendre impunément aux personnes sous prétexte d’un désaccord vis-à-vis d’un article de presse ou d’une décision de justice. Il s’agit de pratiques aussi scandaleuses qu’inacceptables qui n’ont pas leur place dans une enceinte sportive et bien loin de l'esprit de la fête du sport. Proférer publiquement des attaques ad hominem assorties de références sordides à l’encontre de deux femmes respectables, exerçant les métiers de journaliste et de directrice départementale de la sécurité, constitue une menace pour la société corse dans son ensemble. Ces violences verbales que je condamne sans réserve bafouent les principes fondamentaux de la liberté d’expression et de la démocratie. Je tiens à apporter tout mon soutien à Hélène Romani et à Myriam Akkari ainsi qu’aux organes de presse et forces de l’ordre insulaires victimes de ces exactions".


Partitu di a Nazione Corsa

"Lors de la rencontre Bastia-Lens à Furiani, la tribune Pietrignani est restée silencieuse, marquant ainsi, à travers l’association de supporters qui l’anime, son soutien aux personnes poursuivies etcondamnées, du fait des incidents qui ont suivi la rencontre Bastia-OM.

Le PNC est naturellement conscient des atteintes répétées à l’endroit du Sporting, qu’il s’agisse d’une forme avérée de harcèlement judicaire, ou des réactions généralement inqualifiables du gouvernement. Nous avons d’ailleurs dénoncé, tout récemment, les termes inacceptables du dernier arrêté du ministre de l’intérieur. Mais si nous pouvons comprendre, et même partager, l’exaspération de beaucoup d’entre eux, nous ne pouvons cautionner pour autant les banderoles qui mettent très gravement en cause la presse, et une journaliste corse, Hélène Romani, en particulier.

Il est aujourd’hui primordial de ne pas tomber dans le piège de la division di U Populu Turchinu. 

Le sens de la responsabilité doit clairement prévaloir, de toutes parts. Car, au-delà des principes fondamentaux de pluralité d’expression et de liberté de la presse, souvent au cœur du combat des nationalistes corses, ces attaques établissent, de façon inadmissible, un parallèle avec une période particulièrement sombre de notre histoire collective.

En insultant, devant des milliers des spectateurs, l’honneur d’une femme, et par là-même celui d’une famille corse, elles créent un trouble considérable. A qui profitera ce trouble ? Ni au club et à ses supporters, encore moins à la Corse.

C’est pourquoi le PNC en appelle à restaurer très rapidement les voies du dialogue ; elles sont vitales dans notre île, conformément à notre objectif d’une société de l’apaisement, de la tolérance et du respect."