Le conseil de l'ordre rappelle qu'à "cette audience, des justiciables, contre lesquels ont été requises de lourdes peines d'emprisonnement, ont été jugés sans avocats. Ils n'ont à l'audience, pas bénéficié de l'égalité des armes et par voie de conséquence, d'un procès équitable puisqu'ils ont dû se défendre seuls contre un procureur de la République qui est, par sa formation, un technicien du droit, capable de disséquer le dossier de 5 000 procès-verbaux, pour en extraire les éléments à charge, servant sa démonstration."
Pour le barreau de Bastia "un tel état de chose n'est pas acceptable car il constitue une remise en cause des principes fondamentaux de notre droit pénal, ceux d'un procès public, contradictoire, loyal, dans lequel la défense doit être à égalité avec l'accusation et a la parole en dernier pour analyser, discuter, voire réfuter les arguments du ministère public"
"Comment en est-on arrivé là ?" interroge le conseil de l'ordre.
"Parce que le Tribunal a estimé ne pas avoir les moyens de renvoyer à une audience ultérieure le jugement de tous les prévenus et a alors décidé, uniquement semble-t-il en raison de cette difficulté d'audiencement, de juger une partie d'entre eux à la mi décembre et les autres, le jour même" estime t-il.
"Dans le cadre de poursuites pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteur, qui supposent des actions concertées de tous les protagonistes, la solution parait contraire à une bonne justice et à l'exercice des droits de la défense puisqu'il n'est pas possible d'évoquer le rôle des absents lor...