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Simon Renucci : "L’avenir d’une ville passe obligatoirement par la révolution numérique"


José Fanchi le Samedi 1 Mars 2014 à 18:59

C’est un thème de campagne comme un autre et il est impératif de prendre le train informatique en marche. Ce que fait d’ailleurs la municipalité d’Ajaccio depuis 2009, mais pas seulement. Le maire et ses colistiers veulent aller au-delà et considèrent la fibre optique comme un outil d’avenir, une priorité, une chance historique afin de placer le citoyen au cœur de la vie de la cité. Ils veulent faire d’Ajaccio une vitrine de l’innovation



Simon Renucci  : "L’avenir d’une ville passe obligatoirement par la révolution numérique"
A quelques longueurs des élections municipales, l’informatique est bel et bien au cœur du débat. La mairie d’Ajaccio, qui utilise au maximum ce que l’on appelle communément la révolution industrielle et les opportunités que peut apporter le numérique, veut véritablement modifier les usages et améliorer l’efficacité autant que l’attractivité.
Samedi, au cours d’une 
conférence de presse donnée au le siège de sa permanence, Simon Renucci a souligné tous les enjeux que constitue cette politique qu’il considère comme une priorité : « Elle assurera la création des richesses et des emplois de demain. C’est une chance historique pour Ajaccio, raison pour laquelle nous proposons de positionner notre ville comme un exemple en matière 
de révolution numérique. Entre 2014 et 2020, nous ferons d’Ajaccio et du pays ajaccien une vitrine de l’innovation, un territoire numérique. »

Gommer les handicaps…
Le maire a parlé de lien social car il estime que les nouvelles technologies placent le citoyen au cœur de la vie et offrent de véritables opportunités qui favorisent la compétitivité des territoires : « les technologies de l’information et de la communication permettent de gommer le handicap de l’insularité. Une entreprise peut facilement travailler en direction du monde entier sur un seul clic. Elles permettent également un rééquilibrage du territoire, notamment entre les centres urbains et les territoires ruraux. » 
Il faut savoir que depuis cinq ans, la municipalité utilise cette thématique et a posé les jalons d’une stratégie numérique sérieuse. On évoquera pour mémoire la fibre optique et le très haut débit avec Orange, l’installation du wifi gratuit en 20 points du territoire et 40 000 utilisations, la mise en place du système informatique voyageur, les bornes « visio relais » dans le rural, la mise en ligne d’un outil inédit de cartographie sur le site d’Ajaccio ou encore les écrans d’information dans la ville et l’engagement dans la démarche « Open Data. »
 
Les propositions d’Aiacciu Inseme
La liste Aiacciu Inseme propose plusieurs axes dans ce domaine bien spécifique, à savoir :
- La création de nouveaux services
- Une nouvelle relation avec le citoyen
- Le développement économique et l’attractivité
- L’émergence d’une identité ajaccienne à travers le numérique
« Nous veillerons à bâtir un quartier numérique au cœur de la cité, dans le quartier du Finosello par exemple, qui regroupera un pôle d’excellence numérique qui abritera des entreprises à haute valeur ajoutée. Cela permettra le développement d’un tissu économique 
tourné vers l’innovation et le développement de la filière TIC en Corse. Dès lors, nouspourrons favoriser la construction d’un « fab-lab » (imprimante 3D, fraiseuse 3D etc) en lien et en partenariat avec les entreprises locales. Pourquoi ne pas faire d’Ajaccio une « smart cities » qui ferait de notre ville un territoire hyper moderne, une ville intelligente » a ajouté Simon Renucci dont les propositions à ce niveau ne font pas défaut :
- La création d’une application pour identifier géographiquement en temps réel les places de stationnement
- Un système numérique pour dématérialiser le paiement de sa place de parking
- La mise en place d’un réseau Webcam pour connaître l’état du trafic
- La mise en place d’un système de calcul à l’affichage en temps réel de la consommation énergétique des bâtiments publics.
 
L’intercommunalité du numérique
Pour l’équipe sortante, les idées foisonnent, comme l’ont fait remarquer tour à tour MM. Félix Tomi, C. Combaret ou François Casasoprana qui ont évoqué la création d’un pass multi services publics, l’accessibilité, grâce au numérique, de la culture, le tourisme, les musées et lieux touristiques : « cela permettra d’accéder à des contenus annexes tels que les vidéos, photos, les explications. Nous mettrons en place un portail de la culture où les visiteurs pourront visiter, de manière dématérialisée les musées du pays ajaccien. » 
Il va sans dire que dans ce vaste programme numérique, les administrations communale et communautaires seront équipées des outils numériques mais aussi, toujours grâce au numérique, de la possibilité de développer la concertation et la participation citoyenne. Pour simplement donner les moyens aux citoyens de prendre part à la conception des grands projets ou des politiques publiques : « le périmètre d’actions va bien au-delà des limites administratives de la CAPA, avec la construction d’un projet pour les habitants du bassin de vie. Nous proposerons le rapprochement de la CAPA et de ses communes, mais aussi la cohérence et la mise en commun de moyens des établissements publics menant à de telles démarches. Ce rapprochement pourrait être formalisé par l’élaboration d’une charte de l’intercommunalité du numérique, co-construite par l’ensemble des acteurs du bassin de vie » a conclu Simon Renucci.
J. F.