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Présidentielle 2022 : « Cette candidature est tout sauf une macagna » affirme Marie-Martine Quilichini


Philippe Peraut le Dimanche 9 Janvier 2022 à 12:28

À l’occasion d’une conférence de presse donnée ce 8 janvier à l’Hôtel Campo dell Oro d’Ajaccio, la candidate a présenté ses propositions sociales, économiques, écologiques, culturelles et sanitaires. En toile de fond, Marie-Martine Quilichini veut mettre à profit cette campagne pour créer une tribune politique au profit de la Corse.



Marie-Martine Quilichini candidate aux prochaines présidentielles, accompagnée de Jean-François Baccarelli, son directeur de campagne
Marie-Martine Quilichini candidate aux prochaines présidentielles, accompagnée de Jean-François Baccarelli, son directeur de campagne
Si l’équipe de « A voce di a natura corsa » était assez nombreuse lors de la conférence de presse officialisant, début décembre, la candidature de Marie-Martine Quilichini aux prochaines présidentielles, la juriste fiumurbaccia était seulement accompagnée de Jean-François Baccarelli, son directeur de campagne, ce samedi 9 janvier.
Il s’agissait, cette fois, de rentrer dans le vif du sujet et de faire taire les détracteurs. « Cette candidature est tout sauf une macagna, glissent en préambule la candidate et le leader de « A voce di a natura corsa », c’est une candidature pensée depuis plus d’un an. Nous voulons porter la pierre à l’édifice de la Corse. » Passer directement au plus haut scrutin national, voilà certainement de quoi susciter des sourires en Corse comme ailleurs. « Ce n’est pas une campagne farfelue, ajoute Baccarelli, on nous glisse que c’est une élection française, ce n’est ni un scrutin municipal, ni sénatorial ni législatif. Nous voulons investir la cause nationale. La Corse est une nation, elle a peuple, une langue et une culture. On a choisi la voie démocratique pour avoir une tribune et exprimer nos idées. Quelle plus belle tribune qu’un scrutin présidentiel ? »
 
175 promesses de soutien dont 5 en Corse
Le binôme va ensuite argumenter ses propositions autour de thèmes qui concernent la Corse : l’environnement, le logement, la culture, la langue, la précarité...
Pour l’heure, la candidate dispose de 175 promesses de soutien dont 5 en Corse. « Les personnes contactées approuvent le sens de notre démarche, rappelle la candidate, ils saluent le courage politique de défendre notre terre...On dit que le peuple ne va plus voter. Je suis issue du peuple et engagée au niveau associatif dans le Fiumorbu. Je suis reconnue. Cette candidature a été mûrie. Nos propositions sont concrètes. Il faut une réglementation des loyers concernant le logement...Le soleil cache la misère pour ceux qui vivent ici...On est monté à une dette de 96 millions, elle n’est pas arrivée en une semaine. Si l’État refuse d’entendre les élus nationalistes, il faut avoir le courage politique de démissionner.  »
Un discours dans l’air du temps et qui rappelle, bien sûr, les récentes campagnes des différents mouvements nationalistes. Un lien avec une élection nationale de l’envergure d’une présidentielle assez difficile à établir tout de même... « On nous dit que l’État Français ne nous entend plus à Paris, réplique Jean-François Baccarelli, voire même qu’il n’y a plus de problème corse, que tout est réglé ! Rien n’est réglé. La Corse est une nation occupée par l’État Français depuis 252 ans. »
Pour autant, le déficit de notoriété de la candidate semble assez difficile à combler, de surcroît à quelques semaines des candidatures entérinées. « Les médias français nous boycottent, c’est une véritable censure. Qn appelle toujours les gens à être démocrates et quand ils le sont, on ne leur donne pas la parole...On aimerait être entendus par les élus de l’Assemblée de Corse, on veut les accompagner dans leurs difficultés. Ils martèlent qu’ils ont besoin du peuple. On est une petite pierre et nous comptons interpeller tous les candidats qui vont venir en Corse. Ils feront des promesses. Nous avons choisi le scrutin le plus haut pour nous faire entendre au plus haut... »
Gageons que la candidate et son directeur de campagne se feront de nous entendre, au moins dans l’île, dans les prochaines semaines.