- Pourquoi le ministre de l'intérieur a-t-il tenu à vous rencontrer ?
- Il m’a convié à la réunion de mercredi à Ajaccio et de ce fait il a souhaité venir à Bastia. Étant maire nationaliste de la deuxième ville la plus importante de Corse, monsieur le ministre a semblé émettre un intérêt de me rencontrer ainsi que les acteurs économiques.
- Quelle a été la teneur de vos échanges ?
- Pendant une heure, nous avons abordé de nombreux sujets, principalement ceux liés à la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna. Nous avons évoqué le statut des prisonniers politiques, notamment ceux du commando Érignac, avec la volonté du rapatriement immédiat des détenus Pierre Alessandri et Alain Ferrandi et de leur libération.
- Quel bilan dressez-vous de la visite de Gérald Darmanin en Corse ?
- Pour parler de bilan, c’est encore trop tôt puisqu’on attend la signature du protocole de sortie de crise.
- Êtes-vous convaincu des engagements qu’il a pris ?
- Depuis 50 ans, nous avons eu beaucoup de promesses, qui hélas n’ont pas toujours été tenues. Ce n’est pas un manque de confiance envers le gouvernement, mais nous attendons de voir si nous avons bien fait de nous inscrire dans cette dynamique, avec cette volonté de tourner la page et, pratiquement, fermer le livre pour s’inscrire dans un nouveau processus.
- D’après l’échange que vous avez eu avec lui, signera-t-il le protocole d’engagement qui lui a été soumis ?
- Je ne peux pas me prononcer. L’important ce n’est pas qu’il signe simplement le protocole, mais qu’il le signe avec l’ensemble des éléments contenus, sans concession.
- Quelle est votre position pour la suite ? Maintenir la mobilisation - parfois violente - ou jouer le jeu du gouvernement ?
- Ce n’est pas du ressort de ma position. Si le ministre de l’Intérieur repart ce soir en ayant signé ce document avec des engagements fermes sur tous les points qui ont été validés par tous, notamment lors de la première réunion de mercredi, ce sera un préalable à un retour au calme.