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Penta-di-Casinca : le diacre en garde à vue pour travail dissimulé » et « blanchiment de fraude fiscale »


La rédaction le Mardi 16 Avril 2024 à 17:01

L'information révélée par le Parisien selon laquelle un diacre a été placé en garde à vue ce mardi matin dans le cadre d’une enquête préliminaire suivie par le parquet de Bastia du chef, notamment, de "travail dissimulé" et de "blanchiment" à Penta-di-Casinca a été confirmée peu après par Jean-Philippe Navarre, procureur de la République de Bastia.



Penta-di-Casinca : le diacre en garde à vue pour travail dissimulé » et « blanchiment de fraude fiscale »
L'enquête, qui est menée par la brigade de recherches de Bastia, porte sur des  soupçons de gestion d’une « maison de retraite clandestine » sur les hauteurs de la commune de Penta-di-Casinca  qui aurait accueilli une dizaine de personnes âgées depuis plus de 4 ans au village de Penta qui domine la plaine de Folelli. Le tout aurait été fait selon les soupçons des enquêteurs, sans agrément et sans déclaration fiscale.
L'affaire, qui risque de faire grand bruit en Corse où le diacre est très en vue, serait partie, selon Le Parisien, à la fin de l’année 2021 quand une famille est venue signaler au commissariat de Bastia la disparition inquiétante d’une parente âgée de 97 ans.



La nonagénaire avait certes été retrouvée saine et sauve. Mais elle était installée dans un petit appartement à Penta-di-Casinca qui ressemble à s’y méprendre à une sorte de maison de retraite. Mais sans aucun agrément ni aucune médicalisation. C'est ce qui aurait mis la puce aux oreilles des gendarmes.
L'enquête en cours devra bien sûr établir si tous les griefs qui sont faits au diacre sont fondés,  ce qui reste à prouver. Il n'en demeure pas moins qu'à 63 ans, cet ancien aumônier de la prison de Borgo, est soupçonné d’avoir géré,  sans autorisations nécessaires, une demeure de Penta où étaient proposés des appartements ou des chambres à louer aux personnes âgées en situation de dépendance. Une dizaine de « pensionnaires » y auraient séjourné depuis 2020, selon  Le Parisien.
Si les enquêteurs précisent qu’il n’y a pas de soupçon de maltraitance, ils s’interrogent toutefois sur la conformité de cette structure.
Plus de 350.000 euros auraient ainsi pu échapper au fisc, souligne Le Parisien.