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Légion d'honneur : Accepter refuser ? Le point de vue de Jean-Paul Roesch


le Mercredi 9 Janvier 2013 à 22:04

Vous avez été des milliers à apprécier la plume de Jean-Paul Roesch dans une réponse à Christophe Barbier. Aujourd'hui il reprend "du service" en nous donnant son point de vue laconique "sur une question de breloque, qui a déclenché semble-t-il, une claironnante bourrasque"…



 Légion d'honneur : Accepter refuser ? Le point de vue de Jean-Paul Roesch
Quelle est la différence de fond entre accepter la légion d’honneur et ne pas la porter ?
Est-il besoin de rappeler que cette haute décoration récompense les mérites rendus à la Nation.
Lorsqu’une instance étatique estime qu’un citoyen mérite cette prestigieuse distinction - à supposer qu’elle revête aujourd’hui le même ordre de valeur - et décide de la lui décerner, elle lui est acquise.
Ainsi nul besoin de consentir à la recevoir. L’éloge distinctif est officialisé et publiquement consacré.
Dans certains cas, la refuser est un honneur digne de la Légion d’honneur.
Parvenir à cette déduction et la mettre en application, c’est posséder la capacité de maintenir la distance objectivante permettant la faculté de jugement.
Aux personnes indubitablement respectables et méritantes, de nobles et sincères convictions animées, j’ose lancer le cri de Cassandre : méfiez-vous de l’offre de ce qui pourrait être une tunique de Nessos.
Il existe de nombreuses sournoises manières de miner dans le temps l’évolution dynamique d’une juste cause.
Une des plus efficaces est celle qui consiste à décrédibiliser l’image de ses meilleurs éléments.
Des chefs d’entreprise énergiques et fonceurs, pourvus d’un sens hors du commun des responsabilités et du bien social.
L’Etat Nation France est un expert sans doute inégalé en la matière. Nous en avons souffert en larmes de sang.
Qu’on ne se laisse point éblouir par un soleil noir préfigurant l’aube d’une nuit.
Jean-Paul ROESCH