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La marche pour le climat prévue ce samedi à Ajaccio est annulée


La rédaction le Mercredi 9 Mars 2022 à 15:15

Les nombreuses manifestations de soutien à Yvan Colonna qui ont lieu depuis quelques jours sur l'ile ont poussé les organisateurs de la marche pour le climat qui aurait du avoir lieu samedi 12 mars à Ajaccio, à annuler l'événement



La coordination de l'association Terra reporte la marche pour le climat prévue à Ajaccio samedi 12 mars à une date ultérieure
La coordination de l'association Terra reporte la marche pour le climat prévue à Ajaccio samedi 12 mars à une date ultérieure
Ce samedi 12 mars, des marches pour le climat se tiendront dans toute la France. En Corse, un évènement était prévu à Ajaccio où la coordination de l'association Terra avait organisé une marche entre la préfecture et le siège de la Collectivité de Corse. 

Le but ? Rappeler aux élus corses, aux candidats à la présidentielle et aux législatives, et aux citoyens que la  Corse, n'est pas épargnée par le changement climatique qui se caractérise sur l'île par l’élévation de température, la modification des régimes hydriques et l’élévation du niveau de la mer. 

Si ce look-up nustrale a du être annulé en raison des nombreuses manifestations de soutien à Yvan Colonna, pas toujours pacifiques, qui ont lieu depuis quelques jours en Corse, la coordination de l'association Terra a voulu, par un communiqué, alerter sur le "véritable cataclysme" qui se prépare dans de nombreuses communes insulaires.
 

"Aujourd’hui, il n’est plus possible de tergiverser"

 
Le communiqué

En Corse, le changement climatique se caractérise par trois facteurs essentiels : l’élévation de température, la modification des régimes hydriques et l’élévation du niveau de la mer. 

Les espaces grignotés par l’artificialisation sont en nette augmentation alors que la Loi climat et résilience présente la réduction de moitié du rythme de la consommation d’espaces dans les dix prochaines années pour atteindre l’objectif du zéro artificialisation nette en 2050. 

En Corse, c’est une mesure "complètement inadaptée" estiment plusieurs maires, qui alertent sur un "véritable cataclysme" en préparation pour les petites communes. 

Pour nos Maires de l’intérieur, ce modèle de croissance est un moyen de financer leurs projets d’aménagements, mais ces projets ne doivent répondre qu’à des besoins réels de développement, l’artificialisation des sols est une perte sèche et définitive pour le puits de carbone et tout projet de production vivrière.

Nous avons notre avenir entre nos mains et nos élus locaux détiennent les compétences qui leur permettent d’agir pour évoluer dans la mise en résilience de la Corse dans l’intérêt du plus grand nombre et non de quelques intérêts particuliers prédateurs ! 

Collectivité Territoriale, communes, intercommunalités doivent décider selon nos besoins : urbanisme,  déchets,  gestion de l’eau, développement économique.., alors il faut agir ici, maintenant, à notre échelle, il faut agir local sans compter uniquement sur l’État, englué dans ses lourdeurs et les lobbies. 


Cherté de la vie, précarité, logements sociaux
60 communes sur les 98 communes du littoral ont un taux de résidences secondaires supérieur à celui des résidences principales. Sous la pression du choix politique du « tout tourisme » et l’insuffisance criante de logements sociaux, on a chassé les jeunes actifs des villes vers la périphérie sans anticiper les besoins de transport. La voiture individuelle participant d’autant à la pollution, à l’augmentation des Gaz à Effet de serre et au « mal vivre ». 
Enrayer l’effondrement de la biodiversité : on constate l’apparition de nouvelles espèces dîtes invasives, de nouvelles maladies qui déciment notre flore et notre faune. 


Respect des codes de l’urbanisme et de l’environnement dans les documents d’urbanisme
Mettre un terme à l’étalement urbain et aux constructions en nombre bien supérieur aux besoins démographiques dans les zones littorales ce qui accentue la fracture avec l’intérieur. 
Favoriser la Nature en ville pour éviter les îlots de chaleur, adapter les nouvelles constructions et surtout prévenir les risques.  
Prise en compte des plans contre submersions et inondations : Tempêtes, trombes marines, élévation du niveau de la mer : pour exemple, la plage de Porticcio qui fait de 15 à 20 m de large actuellement,  perdra de 10 à 20% de sa largeur d’ici 2050. Pour une remontée prévisible de 30 cm du niveau marin la plage perdra de 3 à 6 m.

Le PADDUC doit imposer l’inconstructibilité des zones submersibles, ou susceptibles de subir les débordements des cours d’eau. 
Les prévisions tendent à la modification des cycles de l’eau, la  fréquence des débordements sera aggravée par le changement climatique (orages), par la sécheresse, la perte du couvert végétal et la submersion marine, (ruissellement, coulées de boue, inondations)
Application du PADDUC (ESA*, ERC*, espaces sensibles) : faire respecter l’inconstructibilité des ESA et des ERC, limiter la fréquentation des espaces sensibles.
*ESA : Espaces Stratégiques Agricoles – ERC : Espaces Remarquables et Caractéristiques.

Respect des Lois littoral et montagne, Sans complaisance ni adaptation. Mise en place de quotas pour gérer l’afflux de touristes et respect du principe d’équilibre du code de l’urbanisme.
Contrôle de légalité efficient : empêcher les nouvelles constructions dans les zones à risques, (submersion, inondation, mouvement de terrain, éboulements). 
 
Gestion des déchets

La question des déchets, comme toutes les autres problématiques, est globale. Elle impacte la vie humaine et la biodiversité. Restructurer fondamentalement un système qui envoie des milliards de tonnes de déchets par an dans nos terres, nos océans et notre air.  Mettre en œuvre les stratégies zéro déchet pour la réduction, le réemploi, la fin des objets jetables à usage unique, les actions en amont sur la production du plastique, la généralisation du compostage des  bio-déchets alimentaires et des déchets verts de jardin.


Énergie 
Non aux centrales thermiques d'EDF au fioul ou biocarburant, qui prolongeraient une pollution responsable de cancers , de maladies cardio-vasculaires et respiratoires mais aussi une continuité de pollution pour les véhicules électriques qui fonctionneraient en réalité au fioul ou bio carburant lorsque ce seront les centrales thermiques qui produiront l'énergie et il faudra également abandonner l'idée de connecter les bateaux à quai pour réduire leur pollution car ce serait alors simplement déporter la pollution du port d'Ajaccio à la future centrale du Ricantu.


Développement des Energies renouvelables
Solaire injecté dans le réseau, stations solaires autonomes, Grande hydraulique avec station de transfert par énergie de pompage (STEP), biogaz, Géothermie...

Non aux éoliennes offshore en Méditerranée