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Jacky Padovani : " j'ai créé les conditions pour un vrai devenir de la démocratie en Corse"


le Dimanche 29 Mars 2015 à 22:20

Au bureau centralisateur du canton du Cap Corse, à Pietranera, tous les amis et supporters de Jacky Padovani, maire de San Martino di Lota, qui s'est dressé de toutes ses forces face à François Oralndi, le candidat soutenu par Paul Giacobbi, ne se faisaient guère d'illusions à l'heure où s'achevait le scrutin. De fait bien avant l'heure de proclamer le résultat sacrant François Orlandi premier conseiller départemental du nouveau canton du Cap Corse, tout le monde était fixé. Jean-Jacques Padovani ne siegerait pas dès jeudi au sein de la nouvelle assemblée départementale qu'il fréquentait depuis l'avènement de Jean Baggioni à la présidence du conseil exécutif de Corse. Dimanche avec Ange-Pierre Vivoni, le maire de Sisco qui l'a accompagné dans cette aventure, il tirait, calmement, les premiers enseignements de la consultation.



Jacky Padovani : " j'ai créé les conditions pour un vrai devenir de la démocratie en Corse"
- Quels enseignements tirez-vous de cette consultation ?
- Tout d'abord je veux remercier 3 840 électrices et électeurs qui ont soutenu ma démarche parce que je n'étais dans une situation comparable à celles existantes dans les autres cantons. J'ai essayé de mener une campagne sur l'éthique, sur une façon nouvelle de faire de la politique en essayant de dire aux citoyens que c'est à eux de décider et à personne d'autre. En tout cas pas dans ces salons réservés où siègent présidents ou vice-présidents. 

- Mais le combat était difficile ?
- Je savais cela dès le départ. J'ai perdu ce soir mais, je sors de ce scrutin satisfait parce que j'ai créé les conditions pour un vrai devenir de la démocratie en Corse. J'ai démontré à plusieurs reprises que, dans la clarté et toujours dans le souci d'être près des gens, on pouvait obtenir des résultats. Ce soir il y a certes la déception d'avoir perdu, non pas personnellement. Je suis, surtout, déçu parce que les idées que je défendais n'ont pas gagné. Je souhaite pour ceux qui vont nous succéder, et surtout pour la Corse, que ces idées-là germent quelque part et que s'ouvre ainsi, un jour, une route vers beaucoup plus de démocratie. 

- Pourquoi n'avez-vous pas réussi à convaincre sur ces idées ?
- Parce que j'avais tout le monde contre moi. Tous les partis politiques. Paul Giacobbi. Tous les appareils. Et quand l'on se bat contre les appareils l'on ne se bat contre un adversaire tout à fait normal…