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Covid : les ouvriers marocains bloqués en Corse, peuvent enfin retourner au pays


Simon Lepicier le Lundi 31 Janvier 2022 à 16:52

Les 320 ouvriers marocains bloqués en Corse en raison de la fermeture des frontières de leur pays d'origine à cause du Covid, vont enfin pouvoir rentrer chez eux.
Après deux mois de fermeture le Maroc va réouvrir ses frontières le 7 février prochain.



crédit photos : APRODEC-Clémentine de Corse
crédit photos : APRODEC-Clémentine de Corse
Les 9 et 16 février prochains, les 320 travailleurs marocains bloqués sur l'ile depuis plusieurs semaines pourront s’envoler vers Casablanca grâce à deux vols spéciaux affrétés par Air Corsica.
Arrivés comme chaque année en octobre pour ramasser les clémentines dans les champs de la plaine orientale, ils ne pouvaient pas quitter la Corse à cause de la fermeture des frontières de leur pays, closes depuis deux mois en raison de la crise sanitaire. Pourtant prévus les 11 et 19 janvier derniers, aucun des deux vols reliant Bastia à Casablanca, affrétés pour leur retour par la compagnie Air Corsica, n’avait pu décoller. L’ambassade du Maroc refusait en effet  l’entrée sur son territoire, même à ses ressortissants. 

Mais à partir du 7 février, avec la réouverture de l'espace aérien marocain, les ouvriers pourront regagner leur pays d'origine. Une bonne nouvelle pour ces derniers et pour Jean-Paul Mancel, agriculteur et président de la filière clémentine corse : « ils en ont marre, ils veulent rentrer chez eux ».  Déjà deux jours après la rouverture des frontières , le chef d’exploitation verra partir ses 25 ouvriers saisonniers, avec les vols spéciaux. « Par chance, les frontières marocaines ouvrent le 7 février alors que nous avions prévu les vols pour le 9, un peu au hasard », explique Jean-Paul Mancel. Selon lui, une partie des ouvriers devrait même partir dès le 7 février avec de vols classiques, assurés notamment par la compagnie Royal Air Maroc. 
 
La fin du calvaire pour les agriculteurs et leurs ouvriers
 
A la suite des deux vols annulés au mois de janvier, la préfecture de Haute-Corse a proposé aux ouvriers une autorisation provisoire de séjour, suivie pour certains d’une autorisation de travail. Les agriculteurs, eux, ont continué à héberger leurs ouvriers. Une situation difficile, « mais aucune autre n'était envisageable. Je suis obligé de les loger, donc à ce niveau là, pas de problème. Mais pour le travail c’est compliqué. On essaye de les faire travailler un maximum, même s’il n’y a pas assez de tâches pour tout le monde. Par exemple, j’en ai mis quelques-uns sur une récolte d’oranges. Malheureusement d’autres ne travaillent plus du tout », regrette le président de la filière clémentine corse qui souhaite que la situation se décante rapidement pour tout le monde,.