Corse Net Infos - Pure player corse

Christophe Canioni : "Porter la voix de Marine Le Pen à l'assemblée de Corse"


le Samedi 31 Octobre 2015 à 13:21

Christophe Canioni, chef de file de la liste du Front National pour les prochaines élections territoriales, a profité de la visite en Corse de David Rachline, maire FN de Fréjus et sénateur du Var, pour, au terme d'une réunion qui s'est déroulée samedi matin à l'hôtel Castellu Rossu de Lucciana, dévoiler le nom de ses 50 colistiers. Une liste ouverte sur la société civile et où le docteur Jean-Baptiste Calendini, ancien vice-président de l'assemblée de Corse, occupe la la 51e et symbolique place. Christophe Canioni, éditeur à Bastia, explique le sens de la démarche du FN en Corse



Christophe Canioni et une partie de ses colistiers avec David Rachline au centre
Christophe Canioni et une partie de ses colistiers avec David Rachline au centre

- Le FN en Corse ?

- Je pense qu'aujourd'hui le Front National est dans une bonne dynamique que l'on retrouvera très certainement aux territoriales. Il a fait la preuve avec par exemple les 17% réalisés au mois de Mars dernier à Bastia que si le FN  obtenait d'excellents résultats aux présidentielles et aux départementales, il le fait également aujourd'hui au niveau local.

 

- Votre liste ?

- Le FN a toujours eu du mal à constituer des listes en raison des pressions de la Société notamment. Se présenter sur une ligne du Front National, même aujourd'hui ce n'est pas facile. Avec Francis Nadizi nous avons réussi, au cours des derniers mois, à mener à bien la reconstruction du Front National en Corse. A attirer des personnalités de la Société civile - chefs d'entreprise, hauts fonctionnaires, artisans etc... Avec au bout un bon melting-pot de la société corse géographiquement  et une liste bien équilibré de nature à nous permettre de nous rendre à la région.

 

- Vos espoirs ?

- Notre objectif est d'être au second tour. Nous y serons très certainement. Avoir donc des élus - pourquoi pas un groupe ? - et de porter la voix de Marine Le Pen et du Front National.

 

- Vous pensez pouvoir franchir la barre des 7% ?

- Aux Départementales de Mars dernier la moyenne de 15%  obtenue par nos candidats, même si nous n'étions pas, c'est vrai, présents sur tous les cantons - 12 sur 23 avaient été pourvus - laisse présager de bons résultas . J'ignore si nous obtiendrons 15% mais on sera certainement au second tour.

 

- Et si vous n'y étiez pas ?

- Nous serons sera au-dessus des 7% !

 

- Il y aura aussi, un peu sur le même terrain que le vôtre, la liste de "Debout la France" de Hyacinthe Santoni ?

- J'ai des amis qui sont sur cette liste et j'ai beaucoup de respect pour eux et pour leur démarche, mais l'espoir c'est quand même le Front National.  A partir du moment où l'on épouse ses idées, défendues par la droite nationale, on va plutôt voter pour le mouvement qui est le mieux organisé avec 80 000 adhérents; et avec lequel l'on  a le plus d'espoir d'arriver au pouvoir. Debout la France représente moins d'espoir que le Front National. Il y aura des votes en sa faveur, c'est clair mais je pense qu'au second tour ils se reporteront sur notre liste.

 

- Les grands axes de l'action que vous compter mener si vous êtes élus ?

- Il y a les thèmes généraux comme celui l'immigration même si l'assemblée de Corse n'est pas à même de régler ce genre de situation, mais nous ferons des propositions dans ce sens. L'écologie et la Culture figurent aussi en bonne place sur la liste de nos priorités. L'écologie parce qu'il y a beaucoup de choses à dire. Et bien des choses à réaliser. Et nous ferons des propositions. La Culture parce que elle a été le parent-pauvre durant cette mandature. Sur ce plan aussi nous ferons les propositions qu'il convient.

 

- Quelle culture : la française ou corse ?

- La Culture en général. Beaucoup d'associations ont été bridées au niveau des subventions et elle n'ont pas pu réaliser ce qu'elles faisaient habituellement. Festivals, conférences etc... ont pâti de l'austérité. Nous mettrons un point d'honneur à remettre sur pied une véritable politique culturelle en Corse.

 

- N'y a t-il pas incompatibilité à défendre la culture corse et défendre en même temps les Français ?

- Il n'y a pas d'incompatibilité. La Corse est française. Nous sommes pour défendre notre identité comme peuvent le faire les Bretons, les Basques, les Alsaciens. Le slogan de notre journal de campagne est clair sur ce point : "Défendons l'identité nationale et nos identités régionales."


René Cordoliani, David Rachline et Christopeh Canioni
René Cordoliani, David Rachline et Christopeh Canioni

La liste du Front National

Christophe Canioni
Christophe Canioni

La liste du Front National

1- Christophe Canioni, éditeur
2- Marie-Xavière Filippi, secrétaire départementale adjointe du FN
3-Dr René Cordoliani, médecin-pédiatre
4- François Nadizi, cadre supérieur de Santé du pôle mère-enfant Hôpital d'Ajaccio
5- Michel Leca, docteur en sciences physiques, ingénieur informatique, secrétaire départemental du FN
6-Elsa Maïnetti, pédicure-podologue
7- David Roig, ambulancier
8- Cécile Farrugia, artisan
9- Anthony Escobar-Zannini, étudiant, responsable du FNJ Corse
10- Anne Bertrand, mère au foyer
11 -Jean-Michel Caillaud, directeur territorial
12- Isabella Marchetti, secrétaire de direction
13- Lionel Trayssac, expert statisticien banque
14- Josiane Cambon, sage-femme
15- Philippe Serra, ingénieur
16-Danielle Casse, retraitée
17- Jonathan Biagi, salarié entreprise de transport
18- Maryse Guerrini, retraitée
19-Bernard Marchetti, compositeur
20- Valérie Scaps, chef d'entreprise
21- Robert Pellegrini, vrp retraité
22- Agnès Pozzo di Borgo, assistante de vie
23- Claude Gery-Frioud, militaire (ER)
24- Manuella Lorence, surveillante Education nationale
25 -Francis Bastianelli, retraité
26- Sabrina Biagi, mère au foyer
27- Charles Roger, agent des Douanes
28- Annie Vigne, hôtesse de caisse
29- Claude Graziani, retraité de la fonction publique
30- Nathalie Bianco, mère au foyer
31- Thomas Scarcella
32- Murielle Betloc, auxiliaire de vie
33- André Franchi, retraité des douanes
34 - Melinda Monneron, tatoueuse
35- Cyrl Andarelli
36- Patricia Vanni, aide à domicile
37- Remy Bastide, boucher
38- Jennifer Royer-Ziffredi, sans profession
39- Stéphane Guillaume, employé aéroportuaire
40- Marie-Ange Bruschini, sans profession
41- Barthelémy Cannebotin, photographe
42- Julie Andarelli, mère au foyer
43- Sébastien Gavini, entrepreneur
44- Isabelle Bonavita, sans profession
45- Dominique Rossi, vigneron
46- François Bastianelli, secrétaire
47- Jean-Claude Scaglia, peintre en bâtiment
48- Toussainte Tomasi
49- Jean-laurent Tramoni, retraité
50- André Lanfranchi, retraitée
51- Jean-Baptiste Calendini, médecin, ancien vice-président FN de l'assemblée de Corse
 

Questions à… David Rachline

- Le FN a t-il du mal à exister au niveau local ?
- Attendons les élections. Nous allons voir ce qui va se passer. En effet nous sommes forts, y compris en Corse, au moment des élections nationales mais aujourd'hui nous faisons tout pour essayer de percer y compris sur ce territoire qui en a grandement besoin parce que, ici aussi, l'identité corse s'est affaiblie, que l'immigration pèse de tout son poids dans la vie des Corses et que le développement économique est à l'arrêt total à cause  du Gouvernement et de ceux qui dirigent la région. Il faut donc un grand changement. Et nous sommes les seuls à l'incarner.

- Le Front National corse doit-il avoir des spécificités ?
- Le FN en Corse doit tenir compte de l'identité de la Corse, de ses traditions, de sa culture et ses dirigeants qui sont natifs de Corse, et qui sont de véritables Corses de souche, sont des hommes et des femmes qui défendront l'Île parce qu'ils ont ce territoire à cœur. Ils aiment la France mais ils sont Corses d'abord !

- Votre liste en Corse n'a plus à voir avec celle présentée lors des dernières territoriales ?
- Dans notre démarche de professionnalisation, pour faire de ce parti un véritable mouvement de gouvernement il nous faut nous ouvrir à la société civile, aux jeunes, à de nouveaux cadres. C'est ce que nous avons fait. Et c'est très positif. J'ai rencontré ces cadres ces jours-ci et je peux vous dire que nous avons des hommes et des femmes parfaitement capables de redresser cette région. 

- Sans élus ça va être difficile ?
- L'objectif est d'en avoir pour nous implanter durablement en Corse. Si les Corses veulent que cela change ils doivent se payer de véritables avocats du peuple corse et les candidats sont ceux qui sont en mesure de les défendre face à l'incompétence notoire du système UMPS  qui dirige aujourd'hui la Corse et qui a mis cette magnifique île à l'arrêt sur le plan du tourisme, du développement économique de l'emploi etc...

- Un rapprochement avec d'autres listes est-il envisageable ?
- Nous ferons le point au soir du premier tour. J'espère que le Front National sera fort au soir de ce premier tour et que nous aurons l'occasion d'avoir un grand nombre d'élus et - pourquoi pas ? - de gérer la région. C'est notre ambition. Nous verrons si nous devrons le faire seul ou avec d'autres.

- Comment la gérer ?
- De manière diamétralement opposée à ce qui s'est fait jusque-là. En axant notre politique sur l'aménagement du territoire, sur les problématiques de formation, de transport parce que on pâti ici d'un manque évident de transports. Mais il y a besoin d'un grand changement pour, je le répète, protéger cette île, de protéger son identité, sa culture, ses traditions, ce que ne font pas, ce que feront pas ceux qui ont été incapables de le faire hier et ceux qui, jusqu'à preuve du contraire, laissent entrer sur le territoire national plus de 250 000 immigrés par an...