Afin de préserver la trésorerie et de permettre le succès du processus de reprise, la direction de laSNCM a mis en place un nouveau business model : il repose sur la concentration des liaisons corses au départ de Marseille et un renforcement des liaisons avec le Maghreb afin de tirer parti de la croissance du marché.
Cette stratégie porte ses fruits : au plan commercial, le nombre de passagers sur la Tunisie et l’Algérie a plus que doublé en juillet et août 2015 par rapport à l’année précédente (36 000 passagerssur l’Algérie, 47 000 sur la Tunisie). En Corse, outre de nombreuses traversées complètes, la SNCM est redevenue le premier transporteur maritime de fret avec le continent.
Au plan économique, les comptes de l’entreprise se redressent. En cumulé de janvier à fin août 2015, la SNCM dégage un résultat net positif pour la première fois depuis 2009. Il s’élève à +2,1 millions d’euros. L’année se soldera néanmoins par des pertes, réduites par rapport aux années précédentes, car la restructuration n’a pas été réalisée.
Ces résultats démontrent la validité de la feuille de route dessinée en septembre 2014 : après restructuration, les activités de la SNCM, dans le cadre d’une discontinuité validée par Bruxelles, peuvent être viables. Pour Olivier Diehl, président du directoire, « il est heureux que cette démonstration ait pu être faite, car cela prépare au mieux le terrain pour le futur repreneur ».
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