Sur les 171 vins inscrits au concours, 102 ont été retenus : « Cela représente 60 % des vins dégustés, analyse la Directrice du GIAC, Nathalie Olmeta-Pierrini. "C’est le maximum de ce qui est autorisé. Cela signifie que nous sommes sur de beaux millésimes 2020 pour les rouges en AOP, et 2021 pour les AOP et les IGP qui ne sont pas rouges. » Un jugement qui, au-delà des vins présentés au concours, s’appliquerait globalement à l’ensemble de la production de l’île.
Le mystère reste entier jusqu’au bout !
Le secret est bien gardé : impossible de savoir quels sont les vins qui ont été choisis. Ni même de connaître la part de chacune des appellations ou des couleurs. Aucune communication ne peut être réalisée sur le sujet et l’anonymat est de rigueur jusqu’à la publication des résultats de la finale. Les présélectionnés eux-mêmes ne sont pas dans la confidence, pour éviter qu’ils puissent influencer les membres du jury de la finale : trois de ces dégustateurs sont en effet des Corses qui se déplacent au Salon de l’Agriculture pour l’occasion.
Des contrôles aléatoires
« Maintenant, les vins vont partir à Paris où le ministère opèrera une nouvelle anonymisation. Elle ne sera levée qu’après la dégustation finale. » Tout cela se fera sous la supervision de la Brigade des fraudes. Tous les ans, une ou plusieurs de la vingtaine de régions présentant des vins au concours sont tirées au sort : « De l’inscription à la remise des médailles, ils décortiquent tout pour vérifier qu’il n’y a pas eu tricherie, explique Nathalie Olmeta-Pierrini. On est contrôlé à peu près tous les cinq ans. La dernière fois, c’était il y a quatre ans… »
Beaucoup de stress en perspective, donc, si toutefois le sort, cette année, désignait la Corse…
Comme tous les ans, les résultats du concours seront publiés sur le site officiel – il n’y a jamais de cérémonie de remise de médailles à Paris. C’est aux beaux jours, sans doute vers mai ou juin, que les heureux élus se verront officiellement récompensés, en Corse, par la Chambre d’Agriculture.