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Plan de gestion des déchets à l'Assemblée de Corse : "un revirement incompréhensible et dangereux" pour Europe Écologie I Verdi


La rédaction le Jeudi 28 Avril 2022 à 10:43

L'épineux dossier des déchets revient dans l'hémicycle de l'Assemblée de Corse. Une nouvelle version du plan territorial de prévention et de gestion des déchets sera en effet présentée ce jeudi 28 avril aux élus par la majorité territoriale.
Dans un communiqué Europe Écologie I Verdi regrette que ce plan"persiste dans des choix qui vont à l’encontre de tous les fondamentaux affirmés depuis des années par la majorité territoriale" et s'étonne du "revirementincompréhensible et dangereux pour l’avenir de l'île.'



Le communiqué


L’Exécutif de Corse présente ce jeudi 28 avril en session une nouvelle version du projet de Plan de prévention et gestion des déchets. Deux documents sont présentés : un rapport orienté vers un maximum de tri, mais avec des préconisations floues sur l’organisation du tri à la source, qui permettront de poursuivre le système actuel (points d’apport volontaire), très coûteux et peu efficace.
Le Plan proprement dit, seul document prescriptif, persiste dans des choix qui vont à l’encontre de tous les fondamentaux affirmés depuis des années par la majorité territoriale.
Basé sur des données et analyses plus qu’approximatives (ce qui est clairement reconnu dans le Plan lui-même !), il propose des installations industrielles de tri/préparation de Combustibles solides de récupération (CSR), complètement surdimensionnées, accompagnées d’une « chaudière » pouvant brûler de 130 à 150 000 tonnes de CSR par an.

Le coût total est évalué à 231 Millions d’€, avec un coût de fonctionnement à la tonne qui pourrait atteindre 450 €, s’ajoutant aux coûts de collecte, transport, transferts, enfouissement, traitement des résidus dangereux : en bref, la ruine pour les contribuables, le pactole pour les opérateurs du sec- teur, qui n’attendent que ce feu vert pour mettre la main sur la totalité de la filière et imposer méthodes et coûts les plus élevés et les plus dangereux, pour leur plus grand profit.

La gestion publique est « préconisée », mais l’affirmation claire d’un choix de gestion en régie publique, tant pour les transports que pour d’éventuelles installations, n’apparait pas.
En bref, un revirement - doit-on dire un reniement - incompréhensible et dangereux pour l’avenir de notre île.
EELV /I Verdi, qui a toujours été à la pointe du combat pour une gestion saine et à moindre coût des déchets, demande à l’Exécutif de modifier ce projet, pour revenir à la politique qu’il a toujours préconisée, et dont il est urgent d’assurer enfin la mise en œuvre.