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Per a Pace dans les camps de réfugiés Kurdes de Lavrio


La rédaction le Dimanche 7 Avril 2024 à 17:18

Du 10 au 17 avril prochains, l’association Per a Pace se rendra dans les camps de réfugiés Kurdes de Lavrio en Grèce. Jacques Casamarta rappelle dans un communiqué les conditions qui sont faites aux Kurdes mais aussi la part prise par la Corse, à travers l'association et plusieurs autres structures publiques et privées, pour améliorer leur sort dans les camps de réfugiés.



Aire de jeu réalisée par Per à Pace dans les camps de réfugiés
Aire de jeu réalisée par Per à Pace dans les camps de réfugiés
Pour cette quatrième action de solidarité, les membres de l’association achemineront grâce à l’appui de la CCAS de Corse, la Corsica ferries, le Leclerc La Rocade et l’hôtellerie de plein air les oliviers Porto, des produits d’hygiène et alimentaires ainsi que du matériel médical de première nécessité collecté avec le soutien des jeunes de la PJJ à Porto Vecchio et Ajaccio. Ce matériel a été conditionnés pour le transport dans le local gracieusement mis à disposition par la Collectivité de Corse.


Les villes et villages Kurdes sont régulièrement bombardés par l’armée Turque, mais depuis 2022 les bombardements redoublent d’intensité. Les conséquences pour les populations Kurdes sont terribles.
Pour échapper aux persécutions, des milliers de personnes n’ont d’autres choix que de prendre la route de l’exode. Mais la persécution ne s’arrête pas là. En effet, le président Turc Erdogan a obtenu par des calculs cyniques de géopolitique le retrait du Haut-commissariat des Nations unis pour les réfugiés et de l’Europe, en particulier la Grèce, la fermeture du camp principal de Lavrio. Ce camp a désormais été évacué et est en cours de démolition. Toutefois, la solidarité des associations internationales et essentiellement européennes ne faiblit pas.

L’espoir de mettre fin à ces politiques mortifères est venue du résultat des élections municipales qui ont eu lieu le 31 mars dernier. Malgré les pratiques anti-démocratiques du régime d’Erdogan comparable à un régime d’apartheid et sa politique de guerre obstinée menée contre les Kurdes, les choix démocratiques ont non seulement renforcé la position des Kurdes mais ont également influencé les résultats dans les principales villes de Turquie. Par ailleurs, la crise endémique d’un système économique générant l’accaparement des richesses pour quelques-uns et une pauvreté grandissante pour les classes populaires a pesé sur les résultats des urnes.

Pour autant, si ce scrutin marque un changement notable dans le paysage politique régional et un recul historique du parti présidentiel, Erdogan comme lors des deux précédentes élections municipales a d’ores et déjà ordonné la saisie des municipalités kurdes, la destitution, l’arrestation et le remplacement des co-maires (une femme, un homme) démocratiquement élus, par des administrateurs d’État.
 
Ces manœuvres antidémocratiques marquant l’ancrage d’Erdogan dans l’extrême droite, ne doivent pas être encouragées. En ce sens la France, l’Europe, mais plus largement la communauté internationale doivent condamnées avec la plus grande fermeté ces coups de forces du pouvoir Turc. Il est urgent et   impératif de rompre le silence complice concernant les droits fondamentaux des Kurdes et, de faire respecter la légitimité démocratique issue des urnes.
Un simple respect des droits humains et de la démocratie.

Des enfants dessinent colombe de la Paix dans les camps de réfugiés octobre 2021
Des enfants dessinent colombe de la Paix dans les camps de réfugiés octobre 2021