Emmanuel Macron réélu : la réaction de Laurent Marcangeli

C’est une réaction « à deux niveaux » que livre Laurent Marcangeli à l’issue de ce second tour de l’élection présidentielle. Nationale, d’abord. « Celui que je soutenais au premier tour et encore plus au second tour l’a emporté, donc c’est une satisfaction et aussi un soulagement, car les résultats du premier tour laissaient entrevoir un score plus serré voire un basculement », annonce t-il. Mais le maire d’Ajaccio ne peut s’affranchir, bien entendu, de l’analyse locale du scrutin. « Il y a la nécessaire humilité que m’inspirent les résultats en Corse et dans ma ville », indique t-il, soulignant par ailleurs que ces résultats étaient « prévisibles ». Dans la cité impériale, Marine Le Pen totalise 58,80% des voix, contre 41,20% pour Emmanuel Macron.
 
« Le premier mandat d’Emmanuel Macron concernant la Corse n’a pas été bon », estime Laurent Marcangeli. Deux « options » s’offrent donc à présent pour le maire d’Ajaccio : « soit rester dans une opposition stérile qui n’apportera rien, soit l’aider à réussir ». Et c’est évidemment la dernière que le maire d’Ajaccio choisit d’emprunter. « Je veux que ce mandat soit une réussite pour la  France et pour Corse », conclut donc l’élu.

« Le futur se construira avec ce président et je fais partie de celles et ceux qui veulent qu’il réussisse », martèle Laurent Marcangeli. Et pour ce faire, il faut « une autre approche, une autre méthode et écouter les bonnes personnes ». Pour l'élu, cela veut dire écouter les Corses « dans leur diversité » et « ne pas boycotter les élections, cela reste la pire des positions ».
 
Concernant les législatives à venir, Laurent Marcangeli indique qu’il sera « cohérent » dans son positionnement. « J’appartiens à une majorité présidentielle », souligne le représentant d’Horizons,  rappelant que le parti d’Édouard Philippe a toutefois « vocation à rester libre ». Néanmoins, le message est clair : « Je ne suis pas dans l’opposition et je ne soutiendrai pas ceux qui se réclameront de l’opposition ».
 
Concrètement, le maire Ajaccio assure qu’il soutiendra « de manière claire dans chaque circonscription un candidat ou une candidate ». Pour la première circonscription de Corse-du-Sud, dont il a été le député de 2012 à 2017, « des discussions doivent avoir lieu, Jean-Jacques Ferrara est mon ami, mais parfois on peut ne pas être d’accord avec ses amis ». « Dans les jours à venir, chacun prendra ses responsabilités », ajoute Laurent Marcangeli. En tout état de cause, le maire d’Ajaccio entend bien faire entendre la voix de la majorité présidentielle. « Je souhaite que la Corse ne soit pas dotée que de députés nationalistes », conclut-il.