Des microrégions comme l'Alta Rocca, le Niolu, et le Cap Corse se sont retrouvées ou risquent régulièrement de se retrouver sans médecin.
Ce constat l'alarme, en tant que médecin, mais surtout en tant qu'élu de la Corse, et il appelle à la mise en œuvre de outils innovants et audacieux pour que les habitants des villages n'aient plus à renoncer à leurs soins.
Certes des outils existent sur le papier : augmenter le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires, faciliter l'ouverture de cabinets médicaux secondaires, comme dans l'Alta Rocca, développer le partage de tâches entre professionnels, favoriser la télémédecine.
Tous sont pertinents mais leur mise en œuvre est complexe : Les freins administratifs et réglementaires, les stratégies surdimensionnées pour cette région insulaire peu peuplée, la lenteur des mises en œuvre face à des basculements qui sont parfois très rapides et nombreux, entraînent l'épuisement des élus et professionnels de santé qui souhaitent les mettre en œuvre.
Par ailleurs, l'absence de CHU qui empêche les pouvoirs en publics en Corse de maîtriser le flux des étudiants qui pourraient s'installer est une anomalie supplémentaire.
En outre, la CNAM, dans les négociations conventionnelles, n'est pas à la hauteur des défis qui sont lancés. On pourrait multiplier les exemples.
Les cotations proposées pour les actes de télé médecine sont indigentes et incompatibles avec son développement.
L'ensemble des mesures financières mises en œuvre d'aide à l'installation attire peu les jeunes médecins, les mesures de contraintes encore moins, il semble urgent de proposer une véritable revalorisation des actes médicaux dans ces zones qui vont soutenir l'ensemble des professionnels de santé, ceux sont engagé en 1ère ligne du combat aussi bien que ceux qui souhaiterait qui s'installer.