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Covid : face à une "explosion virale", la Corse lance un appel à renfort


La rédaction avec AFP le Mercredi 15 Décembre 2021 à 13:15

Confrontée à une "explosion virale" du Covid alors que les lits de réanimation sont pleins, la Corse appelle "médecins, infirmières et aides-soignantes", qu'ils soient "salariés, libéraux ou retraités", à renforcer les hôpitaux insulaires



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« Tous les indicateurs sont au rouge en termes de circulation virale », avec 630 cas pour 100 000 habitants dans l’île, un taux d’incidence en augmentation de 41 % par rapport à la semaine dernière, a alerté ce mardi 14 décembre lors d'une conférence de presse Marie-Hélène Lecenne, directrice de l’ARS qui appelle « médecins, infirmières et aides-soignantes », qu’ils soient « salariés, libéraux ou retraités », à renforcer les hôpitaux insulaires sous tension.


A Ajaccio, sept lits de réanimation sur huit sont occupés et quatre sur quatre à Bastia. Il reste quatre lits disponibles de réanimation non-covid à Ajaccio et quatre à Bastia, a-t-elle précisé. En outre, le nombre d’hospitalisations conventionnelles « explose » avec 27 lits occupés sur 27 à Ajaccio, et 23 sur 30 à Bastia. Face à cet engorgement, l’ARS a pris des mesures « de déprogrammation générale de toute l’activité chirurgicale », à l’exception des urgences et de la cancérologie, « du 15 décembre au 6 janvier ».

« Je n’ai pas d’autre choix que de préparer le système de santé à faire face à une augmentation significative du nombre de patients pendant les vacances », a fait valoir Marie-Hélène Lecenne, invitant les soignants volontaires pour des renforts à les rejoindre.

« Omicron va arriver » La directrice de l’ARS a précisé que si le variant Omicron n’avait pas encore été détecté dans l’île, « plusieurs tests présentent cette semaine des anomalies et donc Omicron va arriver », a-t-elle prévenu. Interrogée sur l’existence de faux passe sanitaire, Marie-Hélène Lecenne a indiqué avoir eu recours dans plusieurs centres de vaccination à l’article 40 du code de procédure pénale, qui permet à toute autorité de signaler à la justice un crime ou un délit. Ces signalements visaient à « dénoncer des situations qui nous ont paru suspectes concernant quelques cas rares de professionnels de santé », a-t-elle dit, précisant qu’il s’agissait de « suspicion de délivrance d’un certificat de vaccination sans administration du vaccin ».
Au total, 263 personnes sont mortes depuis le début de l’épidémie à travers cette île de 340 000 habitants, selon l’ARS.