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Clap de fin à Bonifacio pour le ministre Jean-Michel Baylet


Stéphanie Faby le Jeudi 23 Mars 2017 à 23:15

C’est à Bonifacio que Jean-Michel Baylet a choisi de terminer sa visite marathon sur l’île. Une première pour le ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités Territoriales mais aussi une dernière dans le cadre de son mandat ministériel. C’est avec décontraction et convivialité qu’il a fait ses adieux « gouvernementaux » à la Corse, une île qu’il affectionne particulièrement.



Clap de fin à Bonifacio pour le ministre Jean-Michel Baylet
Durant cette journée marathon, le ministre Jean Michel Baylet semble avoir voulu garder le meilleur pour la fin. A cause d’un emploi du temps très rythmé, c’est par la voie des airs, en hélicoptère, qu’il s’est posé sur le sol bonifacien. L’accompagnaient son cabinet et le président de l’exécutif de Corse, Gilles Simeoni. Le maire de la ville, Jean Charles Orsucci, le président de l’ADEC, Jean Christophe Angelini, et le député de la Corse-du-Sud, Camille de Rocca Serra, les accueillaient sur le tarmac pour une réception à l’Hôtel de Ville.

Une première bonifacienne
Depuis les airs, Jean-Michel Baylet a pris de la hauteur sur ce territoire de l’Extrême Sud et plus particulièrement sur la cité des falaises qu’il a volontiers qualifiée « de joyau de la Corse ». Et s’il a refusé de faire tout commentaire sur ses positions électorales au sujet de la campagne présidentielle en cours, il n’a pas manqué d’éloges pour la ville de Bonifacio. Lors de son discours devant les élus municipaux, les représentants de l’Assemblée de Corse et des services de l’Etat, parmi lesquels Jean-Philippe Legueult, Secrétaire général du Préfet de Corse et Véronique Caron, sous-préfète de Sartène, il a dédié à la ville son dernier discours dans le cadre de ses fonctions.  « Cela fait cinq fois que je viens en Corse dans le cadre de mes responsabilités et je n’étais jamais venu dans l’Extrême sud. Il n’était pas question pour moi de clôturer cet épisode sans venir ici, parce que cette ville est exceptionnelle et que la Corse-du-Sud l’est tout autant ».

Un grand pragmatisme
Un intérêt qu’a su attraper au vol le maire de Bonifacio. Jean-Charles Orsucci a tenu à rendre hommage à l’action du ministre en Corse en lui remettant la médaille d’or de la ville :  « Vous êtes le dernier ministre dans le cadre de ce quinquennat à venir à Bonifacio. Je crois que vous avez fait preuve d’un grand pragmatisme sur le sujet de la collectivité unique. Vous avez fait preuve d’une grande vision pour la Corse et vous avez respecté vos engagements pour l’intérêt général et malgré des concessions que chacun doit faire… » a-t-il souligné. Avant de rappeler son implication dans la poursuite des arrêtés Miot, sur la reconnaissance d’une spécificité en matière de santé, ou l’élaboration de la loi Montagne.
 
Montlaur, pour une vision prospective de la Corse
La raison de la visite du ministre à Bonifacio, n’était pas seulement ses falaises et ses paysages à couper le souffle, mais un intérêt pour le dossier de la friche Montlaur, propriété actuelle de la Collectivité Territoriale de Corse (CTC) et dont un plan d’aménagement a été voté sous la précédente mandature. Jean-Michel Baylet a pu en avoir un aperçu depuis le belvédère panoramique de la tour du Torrione qui offre une vue à 360° de la ville. Un projet que lui a présenté le maire de Bonifacio avec tout le soutien de la CTC et du président de l’exécutif lors des échanges.

Peut être le « commencement de quelque chose », comme l’a exprimé Camille de Rocca Serra. Il n’a pas manqué de rappeler la symbolique militaire de ce quartier attaché au passé de la ville, mais aussi son avenir économique relié à toute une micro région : « Nous n’avons pas le droit à l’erreur ! C’est un projet qui doit être fort. Maintenant, il faut passer à sa réalisation, à sa concrétisation afin de donner une respiration à cette ville. Il faut en faire un lieu de vie permanent, un lieu d’échange et de créativité » a-t-il indiqué.

Pour le maire de Bonifacio, le secret de la réussite d'un tel projet relève de la capacité à travailler ensemble dans une vision globale. Un point qu’a souligné indirectement le ministre en s’adressant à Gilles Simeoni : « Je crois que nous pouvons être fiers, président Simeoni, du travail accompli ensemble. Vous avez su créer, dès le départ, les conditions pour que naissent entre nous la confiance qui s’est finalement transformée en amitié. Et, quand on arrive dans la vie publique à se prendre par la main au-delà et dans le respect de nos différences, parce que l’on considère que l’avenir d’un territoire comme  la Corse, l’avenir de son peuple, l’avenir de son patrimoine en l’occurrence Bonifacio transcende tout le reste, on arrive à faire de grandes et belles choses ».

En cet fin d'après-midi, une page se tournait, mais s'ébauchait l’esquisse d’un nouveau début de cycle annoncé.