Bastia : ​« Mela Verde », l'épicerie bio qui fait resto

« Un signe du destin. » Voilà les mots prononcés par Guy lorsque quelqu'un lui demande de raconter la naissance de « Mela Verde », implanté au 5 avenue Emile Sari dans le centre-ville de Bastia.  A l'origine, le gérant de l'épicerie biologique, qu'il présente sous la triple déclinaison « Marché bio – Bar à jus – Tartinerie », tient « U Luminellu », un commerce vendant des produits de médecine holistique au 3 de la même avenue. C'est alors que les murs situés juste en face, qui abritaient un pressing par le passé, se rendent disponible en octobre 2017. Une occasion rêvée pour concrétiser son projet : « Une épicerie bio sur Bastia, ça fait presque dix ans que j'y pense. Alors, quand le local s'est présenté à moi... C'était un signe de l'univers. »

Ouvert tous les jours de la semaine et du matin au soir, « Mela Verde » propose donc des produits alimentaires biologiques de toute sorte (viandes, fruits, légumes, graines, plats cuisinés, féculents, boissons...) provenant au maximum de Corse. Sans soumettre le client à des prix excessifs et en fixant la qualité comme priorité, précise Guy : « Je suis dans une démarche de bio-éthique. C'est-à-dire que je suis dans le vrai bio. Aujourd'hui, le bio est devenu un business. C'est une mode. Les magasins qui se revendiquent bios vendent de la tomate tout l'année, de la gelée royale de Chine... L'hiver, on y trouve des aubergines grosses comme ça. Ils vendent plus cher pour des produits de basse qualité. Moi, je suis dans l'optique inverse. Je ne vends aucun fruit ou légume hors saison, et je m'efforce de travailler avec des marques qui offrent les meilleurs produits. » L'aromathérapeute et phytothérapeute de formation continue : « Je suis passionné par ce que je fais, et cette épicerie fait finalement partie de mon métier de santé. Car je considère que si on mange bien, équilibré, on évite déjà beaucoup de problèmes. Le corps, c'est comme un véhicule. Et la nourriture, c'est son carburant. »

Depuis le début du mois d'avril, « Mela Verde » a également ouvert son coin restauration, avec quelques tables en terrasse. Michaël, le cuisinier attitré, prépare quiches, salades fèves-asperges, tartes pommes-amandines ou ravioles de froment épinard-chèvres pour les petites faims du midi. Le nombre de consommateurs de l'endroit ? « 80 à 120 par jour », répond Guy, à raison d'environ vingt euros par passage. Et à cinquante ans passés, le commerçant apprécie cette nouvelle étape de vie. « C'est un état d'esprit, et je suis content de me lever le matin », sourit-il malgré la charge de travail conséquente.
Un petit jus bio pour aider à garder la forme ?