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Bastia : Une délégation de Sulidarità a rencontré le directeur de cabinet du ministre de la Justice


le Jeudi 29 Novembre 2012 à 01:34

Lundi , une délégation de Sulidarità a été reçue à la préfecture de Bastia par le directeur de cabinet du ministre français de la justice et par la conseillère technique aux questions pénitentiaires.



Les représentants de l'associu relatent cette entrevue dans un communiqué :
"Au cours de cette rencontre qui a duré plus d’une heure, les responsables de l’associu Sulidarità ont évoqué la question des prisonniers politiques et expliqué la situation actuelle.
Après avoir parlé de la souffrance que pouvait représenter pour les familles une incarcération sur le sol français, nous avons notamment rappelé les lois et directives européennes en la matière qui préconisent un rapprochement familiale des détenus.
Nous avons expliqué aux conseillers de la Garde des Sceaux que la loi Galdolfi adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale française, d’ailleurs votée par madame Taubira et monsieur Valls, mais n’est toujours pas entrée en application car pour le moment le Sénat ne l’a pas encore examinée. Nous avons donc demandé à ce qu’elle soit examinée par le Sénat et promulguée.
Nous avons fait remarquer aux conseillers que depuis l’arrivée de la Gauche au pouvoir il y a 6 mois, plus aucun rapprochement n’avait été effectué en ce qui concerne les prisonniers politiques (si l’on excepte un prisonnier rentré pour quelques semaines avant sa libération).
Nous avons répondu par avance aux arguments que pourrait nous opposer la chancellerie pour ne pas rapprocher nos prisonniers, à savoir le manque de place, en développant les propositions que nous avons en la matière depuis plusieurs années, à savoir la possibilité d’utiliser le CD de Casabianda pour désengorger celui de Borgu en y transférant les détenus en fin de peine ou bénéficiant de permissions de sortie, de même que l’unité de semi-liberté. Nous avons également expliqué que les prisonniers politiques pouvaient très bien être transférés à la maison d’arrêt de Borgu en attendant que des places en CD se libèrent. Nous avons rappelé que la nature et la longueur des peines ne pouvaient être un argument valable, ni juridiquement ni en pratique puisque des détenus condamnés à perpétuité ont déjà été incarcéré (ou le sont encore) à Borgu.
Nous sommes revenus sur le climat délétère entretenu volontairement par la direction de la prison de Borgu, qui restreint les libertés individuelles des détenus, qui crée volontairement les conditions d’affrontements et qui ne fait rien pour faire du CD de Borgu un véritable CD permettant aux détenus de travailler, d’apprendre un métier ou de se divertir. Nous avons exigé que cette situation cesse et que les aménagements nécessaires soient effectués au CD pour en faire un véritable CD qui peut préparer les détenus à leur sortie.
Nous avons fait remarquer que les permissions et conditionnelles qui étaient accordées à nos prisonniers étaient systématiquement frappé d’appel par le Parquet, ce qui ne pouvait être un hasard, mais bien une volonté politique. Nous avons exigé que cesse ces pratiques.
Après avoir fait un tour complet des souhaits des prisonniers pris en compte par l’associu, en insistant sur l’urgence de la situation de Jean-Marie Pittiloni toujours en danger de mort, nous avons dit aux conseillers que rien ne s’opposait techniquement au retour de l’ensemble des prisonniers politiques, et que s’il y avait une volonté politique nous venions de leur démontrer que cela était possible dans les semaines à venir.
Enfin, nous avons conclu en exigeant l’application de l’esprit des lois, à savoir le retour de l’ensemble des prisonniers politiques sur la terre de Corse, et ce avant la Noël.
"