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Bastia : La crise des déchets enflamme le conseil municipal !


le Mardi 22 Septembre 2015 à 22:14

Ç'aurait pu être un conseil municipal qui à l'image d'un long fleuve tranquille aurait pu épuiser, dans la sérénité, son ordre du jour rythmé uniquement par des banderilles placées ça et là par l'opposition traditionnelle et la nouvelle qui s'est, régulièrement, mise en avant par l'intermédiaire des interventions de Julien Morganti. Mais si la grande majorité des rapports a été adoptée à l'unanimité, l'évocation par Francis Riolacci de la crise des déchets à l'heure des questions diverses a enflammé le conseil municipal de Bastia présidé par Emmanuelle de Gentili.



Le problème posé par la crise des déchets a été introduit sans véritable animosité par le conseiller municipal d'opposition qui a posé à Emmanuelle de Gentili la question de savoir comment la municipalité entendait faire face à la situation.
La première adjointe au maire de Bastia avait son sentiment sur la question en affirmant qu'elle comprenait le désarroi des communes - Bastia est le plus gros apporteur de déchets - et le désarroi des Bastiais. Au passage elle soulignait également que la "dérogation à la Loi littoral" envisagée " ne règlera pas le problème, elle ne fera que reporter l'échéance". Pour autant Bastia réfléchit au problème et étudie des pistes. En Italie notamment. De façon a effectuer un véritable travail en amont.

François Tatti lui a emboîté le pas pour refaire l'historique des efforts qu'il a fallu déployer pour faire accepter les trois sites jusqu'à la reculade de Ségolène Royal qui au lieu de présenter l'amendement convenu à la Loi littorale enverra sur place une mission du conseil général de l'environnement. Pour le président du Syvadec, s'il n'y a pas de Tallone 2, "il n'y aura pas de plan B. En tout cas il sera difficile d'envisager un nouveau schéma dans des délais raisonnables sauf à réduire de moitié, comme cela a été préconisé, les déchets dès 2020."

L'explication n'a pas convaincu Philippe Peretti  pour qui la crise est la résultante " d'une crise de gouvernance". Pour lui "on a été incapables d'anticiper. Et vouloir déroger à une loi c'est extrêmement grave". 
Puis l'assemblée s'est emballée.
François Tatti a réfuté la critique de Philippe Peretti. En affirmant que le Syvadec dont le rôle est de ramasser et de recycler "avait beaucoup travaillé."
Mais il a aussi dénoncé tous ces projets que l'on a fait capoter. Celui de Cervioni notamment. En citant dans la foulée Femu a Corsica et Agnès Simonpieri.
"Escroquerie" a t-on lancé depuis la salle.
Offusqués Francis Riolacci et François Tatti ont dénoncé cette intervention. Le ton est alors un peu monté.
Puis François Tatti est revenu au débat en rappelant que ceux qui avaient refusé l'incinérateur avaient favorisé le TMB (tri mécano-biologique) puis quand il est devenu effectif ils se sont élevés contre. Puis à l'adresse de Philippe Peretti : "Il est facile d'apporter la critique, ç'aurait pu être suffisant sans avoir besoin de savonner la planche !"

Mais Mattea Lacave n'en resta pas là.
Outrée par la mise en cause de Femu a Corsica et de Agnès Simonpieri elle a lancé un "inadmissible" qui a résonné longtemps dans la salle du conseil municipal.
"L'endroit ne supporte pas de règlement politique à l'encontre de Femu a Corsica. Notre réponse sera à la hauteur de l'attaque" a t-elle encore lancé à l'adresse de François Tatti.

Du coup les motions de soutien au CFA et lycée maritime, adoptées à l'unanimité sont passées au second plan tout comme les mille et un rapports, objets de quelques remarques, sur lesquels nous reviendrons...