Corse Net Infos - Pure player corse

Après la victoire du Sporting : Taisez-vous M. Aulas !


le Dimanche 31 Janvier 2016 à 14:49

Il pleure de plus en plus Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique Lyonnais. Depuis que le PSG a damé le pion à son club au niveau national, Aulas ne sait plus à quel saint se vouer. Certes il a reconnu que peut-être son équipe n'avait pas été à la hauteur. Mais cela n'a pas suffi. Après ce Sporting-Lyon il s'en est pris devant les caméras de la télévision de son club à l'arbitre. Et... à - devinez quoi ? - l'environnement de Furiani ! Au fameux "contexte"…



"C’est un non-match contre une équipe qui apparaissait inférieure sur le plan technique mais qui en voulait plus" a déclaré le président lyonnais. ""On a une domination stérile. On n’a pas aujourd’hui le pouvoir offensif de conclure nos occasions " rapportent tous nos confrères en citant les propos du président
Jusque-là rien à dire. Aulas a vu le même match que le public de Furiani.
Mais…
"Le match était difficile parce qu’il faut reconnaître que l’arbitre était totalement dépassé par la fougue et l’environnement, mais bon, c’est évidemment un élément qui ne sera pas retenu pour nous, a-t-il ainsi ajouté. Dans un contexte normal, on aurait peut-être pu revenir."
La pelouse bosselée, la fougue, l'environnement et le "contexte" enfin de retour dans le vocabulaire visiteur : c'était bien sûr trop pour les stars lyonnaises auxquelles il aurait, peut-être, fallu dérouler le tapis rouge…
C'est bien connu : personne ne peut gagner à Bastia, sauf le premier relégable de Ligue 2 pour ne citer que cet adversaire récent du Sporting !
Mais taisez-vous donc un peu M. Aulas ! Mettez plutôt quelques coups de pied où il faut à vos "vedettes" gavées, en panne de combativité et d'imagination face à une équipe qui, pendant un bon moment, n'a pu faire que le dos rond face aux vagues rouges qui ont déferlé dans son camp. Entre une équipe nantie à laquelle rien n'est refusée et une seconde qui s'est battue au bon moment et qui s'est jetée sur tous les ballons parce que sa survie en dépendait, la victoire a choisi de faire une bonne action en s'offrant à celle qui en avait le plus besoin.
Et tant pis pour les états d'âme de M. Aulas !
Ça, c'était pour l'après-match...

Avant le coup d'envoi, Furiani s'est payé un beau moment d'émotion comme il sait si bien le faire. En tout cas, il n'a pas manqué de tirer un coup de chapeau remarqué  à Ghislain Printant, retourné, contraint et forcé, dans ses pénates héraultaises. 
" Avete purtatu u populu corse in Pariggi, vi rigraziemu coach Printant".
Il n'y a rien à ajouter. Un peu comme la veille l'avait fait Pierre-Marie Geronimi, la tribune Petrignani et le public de Furiani ont rendu à Printant l'hommage qu'il méritait.

Mais il y a eu aussi la mi-temps avec cette banderole qui est venu rappeler que le courant ne passait plus entre les dirigeants et une partie de ses supporters, ceux de Bastia 1905 en l'occurrence, les plus actifs.
"Aucun projet, aucune ambition : ce club mérite mieux que l'avenir que vous lui promettez" pouvait-on lire sur cette banderole brandie au même endroit que celle qui rendait hommage à Ghislain Printant.
La victoire acquise face à Lyon a, sans doute, mis un peu de baume au cœur des deux côtés, mais le divorce entre le groupe de supporters, proclamé par communiqué, et l'équipe dirigeante peut-il être encore évité ?
L'avenir nous le dira…