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Ajaccio : la CGT énergie bloque le site d’Aspretto


Julia Sereni le Lundi 7 Février 2022 à 11:25

Ce lundi 7 février, la CGT énergie bloque le site d’Aspretto, à Ajaccio, pour la matinée. Cette action s’inscrit dans un mouvement de grève national débuté le 25 janvier dernier. Avec néanmoins des revendications locales comme l’augmentation de la prime d’insularité ou l’étoffement de services « en souffrance ».



La CGT énergie bloque le site d'Aspretto à Ajaccio. Photo : Julia Sereni
La CGT énergie bloque le site d'Aspretto à Ajaccio. Photo : Julia Sereni
Depuis huit heures ce lundi 7 février, les grévistes de la CGT énergie bloquent le site d’Aspretto. Banderoles déployées et palettes en feu, l’action est symbolique. Elle s’inscrit dans un mouvement de grève débuté le 25 janvier, au niveau national.

« C’est un mouvement perlé durant un mois », explique Yannick Boutry, secrétaire adjoint de la CGT énergie. « Toutes les semaines, il y a une action. Aujourd’hui, c’est symbolique, c’est un gros site », poursuit-il. Pendant quelques heures donc, pas de fonctionnement des équipes en interne ni d’accès possible au site pour les prestataires. « Mais le mouvement est incolore et inodore pour les usagers », précise Yannick Boutry.

Revendications nationales...

Côté revendications, les grévistes réclament une revalorisation des salaires, des minimums de pensions et des niveaux de départs en retraite et une « reconnaissance de la richesse produite par l’ensemble des salariés ». « Tous les travailleurs ont contribué, ces derniers mois et malgré un contexte sanitaire difficile, au maintien du service public de l’électricité et du gaz, et au maintien de l’activité des mines et de l’énergie atomique », souligne la CGT dans un communiqué. « Pourtant, leur reconnaissance, actée au niveau Branche et dans les entreprises, n’est pas à la juste hauteur et ne répond même pas, depuis des années, aux évolutions de l’inflation. » Le syndicat demande donc une ouverture « immédiate » des négociations sur ces sujets.

Les salariés grévistes protestent par ailleurs contre les mesures gouvernementales prises afin de contenir la flambée de l’énergie. Le gouvernement a décidé qu’EDF devra augmenter la part de production d’énergie que l'entreprise doit vendre à bas coût à ses concurrents - l’objectif étant qu’ils répercutent cette aide sur la facture du consommateur. « C’est une perte estimée à huit milliards d’euros pour sauver les entreprises sur le dos des usagers », s’inquiète Yannick Boutry.

Mais aussi locales

À ces revendications nationales s’ajoutent des demandes locales. Concernant le pouvoir d’achat, d’abord. La CGT demande notamment l’augmentation de la prime d’insularité pour les actifs et inactifs, la revalorisation des pensions des inactifs, ou encore la prise en compte de la cherté de la vie en Corse. Par ailleurs, concernant l’emploi et l’organisation, le syndicat réclame la « ré-internalisation des activités », « le gréement des postes vacants », « l’ouverture des accueils clientèles », et surtout, « l’étoffement des services en souffrance ».

Sur ces dernières revendications, le syndicat estime que la direction locale peut agir. « Nous avons été reçus par la direction lorsque nous avons déposé le préavis de grève et depuis c’est silence radio », regrette Yannick Boutry. Le blocage sera levé à midi.