De 1876 à 1888, Nietzsche n’a eu de cesse de fuir l’Allemagne pour arpenter les rivages méditerranéens : Sorrente et la baie de Naples, Venise, Gênes, Messine et Nice furent les lieux successifs où il résida. C’est au bord de la Méditerranée qu’il rédigea ses œuvres majeures, inséparables pour toujours des lieux où elles virent le jour. En entrant dans l’intimité d’un Nietzsche dont nous partageons la vie quotidienne, les souffrances, les attentes, les déceptions, les espérances, on devient familier d’un homme remarquable qui est l’antithèse même du penseur violent et méprisant qu’on nous a si souvent présenté.
Au-delà du lectorat qui s’intéresse à la philosophie nietzschéenne, ces Carnets méditerranéens de Nietzsche pourraient intéresser tous les amoureux de la Méditerranée qui partagent avec le philosophe la fascination qu’il n’a cessé d’éprouver pour les rivages du Mare Nostrum.
Professeur de Khâgne (h), Philipp...
Sta sittimana in Santa Lucia di Porti Vechju l'associu A Scola di Zia Peppa:l'Ecole du Partage vi pruponi dui appuntamenti in ghjiru à a storia:
-ghjovi u 13 d'uttrovi à 19h00 in prisenza d'a rializatrici ,un ducumintariu annant'a i provi nucléari di a Francia in Algéria francesa visti 50 anni dopu da dui artisti unu francesu é l altru algérianu.
-sabatu u 15 d'Uttrovi à 18h00 ricivaremu a Iviu Pasquali di l'associu Guardia Corsa Papale chi ci prisintara u travaddu ch'hè statu fatu annant'à 'ssu periudu scunisciutu di a noscia storia quandu i Corsi erani a u sirviziu di u Papa pa assicura a so sicurita.
Intrata gratisi.
Cette semaine à Sainte Lucie de Porto Vecchio l'association A Scola di Zia Peppa:l'Ecole du Partage vous invite à 2 évènements autour de l'histoire:
-jeudi 13 octobre à 19h00 en partenariat avec l association Cinémotions en présence de la réalisatrice Elisabeth Leuvrey projection/débat du documentaire de 50 mn AT(h)HOME. 50 ans après, le regard de 2 artistes, enfants héritiers du conflit franco-algérien qui suivent le parcours d'une explosion nucléaire dans le désert algérien et ses retombées sans frontières.
-samedi 15 octobre à 18h00 nous accueillerons Iviu Pasquali Président de l'association Guardia Corsa Papale pour évoquer un épisode encore méconnu de l histoire de Corse,bien que s'inscrivant dans la longue relation entre la Corse et la péninsule italienne , la présence à Rome aux XVIème et XVIIème siècles auprès du Pape d'une Garde Corse Papale en charge de la sécurité rapprochée du Saint Père.
Entrée gratuite pour les 2 évènements.
Le concert sera donné par Paolo Bottini et Piergiuseppe Doldi.
Paolo Bottini est né à Crémone (ville d’origine de grands compositeurs tels que Claudio Monteverdi et Amilcare Ponchielli, ainsi que du grand luthier Stradivarius). Titulaire de la carte professionnelle des organistes pour le diocèse de Paris, durant 2012/13 il a été suppléant à l’orgue “Cavaillé-Coll” de l’église de la Trinité à Paris et a été retenu parmi les trois candidats finalistes au concours pour le poste d’organiste titulaire de la Cathédrale de Bordeaux.
Il a son actif la publication en CD de neuf enregistrements, notamment des monographies, avec ses propres transcriptions pour orgue de musique de Claude Debussy, Giuseppe Verdi et Ferruccio Busoni.
Piergiuseppe Doldi est, depuis 2008, Premièr Trompette au Théâtre La Fenice de Venise. Diplomé en 1994 du Conservatoire de Musique de Plaisance, il a joué avec nombreuses orchestres (Scala Milan, Toscanini Parme, Pomeriggi Musicali Milan) sous la direction de chefs tels que Gustavo Dudamel, Riccardo Muti, Daniel Harding etc. Il joue égalemnt en soliste avec les Solisti Veneti de Claudio Scimone.
Conférences
Salle des Congrès du Théâtre – Place Favalelli
14h45 : « Les Serassi, une dynastie de maîtres facteurs d’orgue en Italie et en Europe aux XVIII et XIXe siècles » par Federico Lorenzani, président de l’association culturelle Giuseppe Serassi
15h3...
Tel un « canal inattendu », la Corse est aujourd'hui la 1ère région de France pour le nombre de formations à la non-violence éducative.
Ni passivité, ni résignation, ni même croisade contre la violence, et vieille comme les montagnes, la non-violence est présente sur la place publique insulaire, comme elle l'a été et l'est encore dans nombre de nos pratiques sociales et culturelles.
« Equipement de vie » qui construit le citoyen, « outil du XXIème siècle », elle participe d'une autre lecture des évènements qui traversent nos vies, nos sociétés, donne des clefs et dessine d'autres perspectives.
Pour celles et ceux qui s'insurgent et souhaitent avoir raison de l'injustice, l'action non-violente pourrait par ailleurs contribuer à ouvrir un chemin nouveau, éviter les pièges, transformer les colères en forces positives, et nous reconnecter à nos valeurs profondes.
Et si la Corse était une « Terre promise » pour la non-violence !
Cette conférence présentée le 25 septembre à la Bibliothèque Patrimoniale autour de Jean Henri Fabre, sera animée par Alain Gautier, agrégé de l'université, docteur en géologie, hydrogéologue agréé.
«Un grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète », c'est ainsi que Jean Rostand qualifie Jean-Henri Fabre
« Fabre a 25 ans lorsqu’il est nommé professeur au collège d’Ajaccio (il est né le 21 décembre 1823 à Saint Léon du Lévézou dans l’Aveyron), 30 quand il quitte la Corse pour Avignon.
Il est nommé, le 22 janvier 1849, comme professeur de physique au collège d’Ajaccio.
C’est donc un jeune enseignant dument diplômé qui arrive en Corse pour enseigner la Physique [….]
Jean Henri Fabre sait déjà qu’il est plus attiré par les Sciences naturelles que par les mathématiques, mais la lecture des « souvenirs entomologiques » parait indiquer qu’en 1871, vingt ans après avoir quitté l’île, Jean Henri Fabre affirme que c’est bien en Corse que l’orientation future de ses recherches a vu le jour.
En 1853, il écrira à Moquin-Tandon pour lui confirmer qu’il va faire une thèse de sciences naturelles. Il abandonne en même temps l’idée de préparer l’agrégation de mathématiques, préparation qui était l’une des raisons invoquées pour quitter l’île.
C’est donc bien dans l’île de Beauté que la vocation naturaliste s’est affirmée, quand bien même et
paradoxalement, il répète à plusieurs reprises dans ses courriers à Requien, sa volonté farouche de vouloir revenir sur le continent, et cela dès la première année de sa présence dans l’île.
Après l...
À 9 ans, Anne Marie Gaignard rencontre de sérieuses difficultés en orthographe et en lecture. A l'école, lorsqu'on lui demande de chercher « hélicoptère » dans le dictionnaire, elle ne sait pas si cela commence par un « e », un « a » ou un « h ». Son institutrice, convaincue qu'Anne Marie est dyslexique, conseille à ses parents de consulter un orthophoniste. Dans la salle d'attente, elle se retrouve avec des enfants handicapés et pense qu'elle est comme eux. On diagnostique à tort une dyslexie pour justifier ses difficultés à lire et écrire. Les quelques séances suivies ne permettent pas de régler le problème.
Elle redouble en quatrième, obtient le brevet au rattrapage et, au lieu des études littéraires dont elle rêve, se tourne avec regrets vers le secrétariat. Elle apprend les règles de classement alphabétique et la sténographie. Mais elle continue d'écrire comme elle entend et a énormément de mal à respecter les règles orthographiques. Et cela continue jusqu'à l'âge adulte. Lire un livre, écrire une carte postale, rédiger un courriel, faire un chèque se révèle souvent difficile. « Quand j'ai rédigé mon premier chèque de 89 francs, j'ai écrit « neuf » comme « l'œuf » de la poule... » Les gestes du quotidien deviennent une épreuve et un véritable tourment pour elle.
Elle découvre tardivement à l'age de 35 ans qu’elle n'est pas dyslexique, mais dysorthographique. Lors d'une réunion de parents d'enfants dyslexiques, elle réalise que son problème est remédiable. Il n'est pas la conséquence d'une dyslexie - c'est-à-dire d'u...
De sa mère Letizia, Napoléon a dit : « C’est une femme antique, elle est au dessus des révolutions ». Un portrait de Letizia conservé à la Maison Bonaparte illustre parfaitement ce propos. C’est un buste dont l’original a été réalisé par l’un des plus grands sculpteurs du Néoclassicisme : Antonio Canova, et qui rappelle les représentations des impératrices romaines.
Plus généralement, chez les Bonaparte, le modèle antique se lit à plusieurs niveaux.
D’abord, ils vont vivre pleinement la vogue du Néoclassicisme, mouvement lancé par la redécouverte d’Herculanum (fouillée depuis 1738) et de Pompéi (depuis 1748), où l’Antique devient le modèle artistique par excellence. Cette vogue est relayée en France d’une part par l’idéal moral antique promu par la Révolution : on admire la République romaine et la cité grecque de Sparte, et d’autre part par le souvenir de la puissance de la Rome impériale, valorisée sous l’Empire.
Ensuite, on considère la Corse comme une terre antique, non pas tant par ses monuments, car les vestiges d’Aleria sont très mal connus, mais par les mœurs de ses habitants marqués par la frugalité, le dédain du luxe et des biens matériels, l’honneur et le dévouement total à la patrie, notamment sous Pascal Paoli.
Les Européens retrouvent dans l’île les vertus de la Rome républicaine, tandis que certains vont jusqu’à comparer Corte, capitale de la Corse indépendante, avec Sparte.
C’est ainsi que dans le cadre du grand Tour, certains aristocrates anglais ajoutent une étape corse à leur voyage, comme le comte de Pembroke, qui vient rencontre...
Homère connaissait, dit-on, les cinq mille vers de l'Iliade et de l'Odyssée par cœur et les livrait de vive voix à ses auditeurs.
Quel poète aujourd'hui livre ses textes de cette manière ? La poésie confinée dans le papier est-elle vraiment la poésie ? D'où vient la cassure qui a relégué la poésie dans les études universitaires ou dans un lectorat minuscule ? La poésie n'est-elle pas malgré tout une parole nécessaire, même à petite dose, une nourriture vitale dans une époque mangée par la vitesse de la surinformation ?
A l'inverse, la chanson, qui maintient une tradition d'oralité, recèle, dans le meilleur de sa production, des qualités qui sont propres à la tradition poétique.
Le centre culturel Anima aura le plaisir d'accueillir Michel Arbatz pour une conférence autour de cette oralité de la poésie.
Michel Arbatz est né longtemps après les australopithèques, dans un milieu cosmopolite, et s’est adonné très tôt à la musique (violon, direction d’orchestres devant l’électrophone familial), à la poésie et au théâtre. Après avoir contracté un diplôme de philosophie par négligence, il tente de se soigner par divers métiers : soudeur à l’arc, pêcheur de rigadeaux, poseur de judas optiques, révolutionnaire. Il collabore comme jeune musicien-compositeur et comédien avec Armand Gatti deux années durant, puis rencontre Juan-José Mosalini qui l’initie au bandonéon. Il s’est depuis produit comme chanteur un peu partout en France.
20 novembre à 18h30 à l'Ecole de Musique Anima, entrée adulte...
(*) Jean-Marc Jancovici est spécialisé dans la thématique énergie-climat et membre du comité des experts du Débat National pour la Transition Energétique. Il est notamment l’inventeur de la méthode du « Bilan Carbone », co-auteur avec Nicolas Hulot du « pacte écologique », et l’un des artisans du Grenelle de l’environnement.