Sauver une langue qui, selon l’Unesco, est en voie d’extinction, c’est le défi auquel s’est attelé, sous la pression nationaliste, Pierre Ghionga, conseiller exécutif en charge de la langue corse. Le projet de coofficialité, qu’il va présenter aux élus territoriaux, lors d'une séance plénière, ce jeudi, est, au-delà des polémiques, ambitieux et courageux. C’est, avec la réforme constitutionnelle, le projet politique majeur de la mandature. Mais si l’objectif est clair : revitaliser la langue corse en généralisant son emploi, la stratégie pour l’atteindre est à expérimenter. C’est pourquoi Pierre Ghionga a organisé un voyage d’études au Pays Basque pour comparer les problématiques et les expériences de chacun, pour également s’inspirer de la politique très offensive que le Nord français, comme le Sud autonome, ont mis en place, à tous niveaux, pour stopper la mort lente qui menaçait leur langue, l’euskara, et renverser la vapeur. Cette politique linguistique, soutenue, à la fois, par les institutions et porté par le mouvement social et associatif, touche autant la jeunesse que les adultes, mais cache des réalités différentes du Nord au Sud.
Des politiques différentes
La diversité de la situation de l’euskara est fonction de la diversité politique des 7 provinces qui constituent le Pays Basque. Dans les 4 provinces espagnoles autonomes, qui formen...
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