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Présidentielle : en Corse les maires ruraux très sollicités par les postulants à l'Élysée


Alexandra Bischof le Jeudi 27 Janvier 2022 à 21:28

Depuis ce jeudi 27 janvier, les élus comme les maires, députés ou conseillers territoriaux peuvent officiellement apporter leurs parrainages aux candidats à la présidentielle.
En Corse la course bat son plein et les édiles des petites communes rurales sont souvent sollicités pour les candidats mais ils n’accordent pas facilement leur signature...



Photo illustration DR
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Depuis quelques semaines en Corse, c'est la course aux parrainages. En effet, avant de séduire les électeurs, chaque candidat doit recueillir 500 signatures de maires, sénateurs, députés, ou conseillers terroriaux, afin de briguer la présidence de la République.
Un choix difficile par les maires du rural qui,  très sollicités n'accorder pas si facilement leur parrainage. 

Certains élus aimeraient en contrepartie un peu plus d'aide à résoudre les difficultés qu’ils affrontent au quotidien.  « J’ai été sollicitée. Très sollicitée. Je peux donner mon parrainage mais je ne sais pas encore. Les villages se meurent. Les jeunes s’en vont car ils n’ont pas de travail, ni de logement. Nos problématiques sont si nombreuses ! »  explique Marie Antoinette Rotily Forcioli-Carrier, maire d’Arbellara.

De fortes attentes pour le rural

« Je n’ai pas encore pris de décision, mais j’ai des attentes très précises ! Tous les jours je reçois des mails, des courriers ou des visites. Le rural a son importance et je n’y retrouve pas mon compte dans les programmes des candidats ! On ne peut plus vivre dans nos communes car les règles administratives ne le permettent plus. » témoigne Jean Alfonsi, maire de Serra di Ferro. 

A l’approche de l’élection présidentielle, ces élus regrettent d'être les grands oubliés  « Le rural, comme toujours, est oublié. Les politiques publiques ne sont plus orientées. La présence des services publiques sont atones ! A titre personnel, je vais accorder le parrainage, mais j’attends d’avoir une photographie réelle de la situation. » déplore Jean Jacques Ciccolini, président de l’Association des maires de Corse du Sud et maire de Cozzano.

Des élus sollicités mais réticents 

Rendus public par le Conseil constitutionnel depuis 2016, le parrainage freine aujourd’hui certains maires.  « Je n’en donne pas. Je suis à la tête d’une municipalité où des électeurs de divers bords politiques votent pour moi donc je ne fais rien, même si j’ai déjà reçu plusieurs appels. » déclare Paul Marie Bartoli, maire de Cozzano. 

Du même avis est le maire de Viggianello, Joseph Pucci « Je ne donne pas de parrainage. Des gens sont déjà venus physiquement à la mairie pour Eric Zemmour ou Nicolas Dupont Aignant et j’ai également reçu d’autres demandes. »

«  J’ai reçu plusieurs candidatures par mail mais je n’ai encore aucune idée et je ne reçois aucune pression. » témoigne Mireille Istria, maire de Fozzano.  

Avec une date limite de dépôt fixée au 4 mars 2022, certains candidats sont toujours loin du compte.
En 2017 en Corse seulement 194 magistrats sur 365 avaient fait le choix d'accorder leur signature.