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La Corse va transférer ses déchets vers le continent


Philippe Jammes le Jeudi 9 Avril 2020 à 18:54

La Corse va pouvoir se débarrasser de ses déchets encombrants sur le continent. Une réunion s’est tenue ce mercredi entre services de l'Etat, Syvadec et Collectivité de Corse et tous les accords de principe ont été acquis pour le transfert, dans un premier temps, de quelque 7.000 tonnes de déchets vers l'incinérateur de Nice.




A l’origine de ce projet, le maire d’Ajaccio Laurent Marcangeli.  Ami avec Christian Estrosi, maire de Nice, il le contacte pour voir si la chose serait possible. La réponse du premier magistrat de la cité azuréenne est rapide et positive. Pour une fois le Covid 19 a du bon puisque l'unité de valorisation énergétique de l’Ariane, près de Nice, traite actuellement  20 % d'ordures ménagères en moins que d'habitude, en raison de la fermeture des bars et restaurants. Un taux qui correspond aux besoins de la Corse qui croule sous des balles entassées dans différents sites suite aux blocages des sites d'enfouissement de Viggianellu et Prunelli di Fium'Orbu.


Christian Estrosi affirme même à Laurent Marcangeli que cette opération peut être réalisée très rapidement et qu’il rouvrira le port de Nice pour accueillir les déchets corses. Avec cet accord près de 7 000 tonnes d'ordures ménagers résiduelles de la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien pourront être transférées sur la Côte d’Azur.

Restait à mettre en place cette opération sur le plan administratif. Contacté par le maire d’Ajaccio, Gilles Simeoni, président de l'exécutif, après avoir reçu l’accord de Renaud Muselier, le président de la région Paca, a alors organisé une réunion technique entre l’Etat, le SYVADEC, l’Office de l’environnement de Corse, la Communauté d’Agglomération de Bastia et la Capa. A l’issue de cette réunion, un accord était trouvé.


Le coût de l’opération s'élèvera à 5 millions d’euros. Si celui ne pourra être assuré par le seul SYVADEC, l'Exécutif de Corse en assurera aussi une part, pratiquement la moitié, en payant le transport de ces déchets.

Par ailleurs d’autres pistes ont été étudiées pour se débarrasser des 14 000 tonnes restantes et stockées sur plusieurs sites en Corse. Des contacts ont ainsi été pris avec les centres de valorisation de Fos-sur-Mer et Vedène, près d'Avignon avec un bon espoir que cela se concrétise.