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#PasDeMatchLe5Mai : les premières réactions après le vote à l'Assemblée Nationale


Philippe Jammes le Jeudi 13 Février 2020 à 12:19

L'Assemblée nationale a voté jeudi pour qu'aucun match de football professionnel ne soit joué les 5 mai en France, en hommage aux victimes de la catastrophe du stade de Furiani, qui avait fait 18 morts le 5 mai 1992.
«C’est un soulagement». Ces mots sont les premiers de Didier Grassi, membre du Collectif des victimes du 5 mai 1992, après le vote de ce 13 février.



 

«C’est une satisfaction et on va attendre la 2ème étape, le passage devant le Sénat avec sérénité. En effet tous les groupes parlementaires étaient représentés ce matin. Une seule députée a voté contre. Je me réjouis aussi de la teneur des débats. Des prises de paroles remplis d’émotion. Aussi bien de nos députés insulaires que des députés des autres groupes dont on a vu qu’ils maîtrisaient le dossier». Ce jeudi, le collectif a donc remporté une 1ère victoire : 87 votants, 86 suffrages exprimés, 85 voix pour et une seule contre, celle de la députée LREM de Paris Anne-Christine Lang, une loi qui avait été soutenue par le gouvernement par présence de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu dans l’hémicycle.

A 9h ce jeudi matin, Michel Castellani, député de la 1ère circonscription de la Haute-Corse avait ouvert les débats. Ému après le vote, ce fidèle supporte du SCB: «Je remercie le collectif pour le combat qu'il a su mener ainsi que la ministre des sports pour sa prise de position, pour ses paroles. J’ai une pensée à cet instant pour ceux qui ne sont plus. Le sport est un formidable vecteur de performances mais c'est aussi la solidarité, la dignité, la fraternité»

La ministre des sports, Roxanna Maracineanu, s'est également exprimée après le vote: «Il faut mesurer la juste portée de ce qui s’est passé ce matin. Nous invitons la Ligue, la Fédération a continuer ce combat pour la commémoration main dans la main avec le ministère des sports». 

Autre réaction, celle du député de la 2ème circonscription de Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva : «Depuis 28 ans, les victimes ont vécu un véritable chemin de croix. Ce qui aurait dû leur être concédé ni la société, ni l'État, ni la Justice, ni la Ligue et la Fédération ne leur ont apporté. La loi vient réparer cet oubli ».