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DOSSIER. Vinted, le site de mode de seconde main, séduit de plus en plus de Corses


le Dimanche 29 Janvier 2023 à 20:05

Vider ses placards tout en gagnant quelques euros. C’est ce que propose cette application qui est devenue incontournable ces dernières années pour de nombreux insulaires.



(Photo d'illustration)
(Photo d'illustration)
« Tu ne le portes pas ? Vends-le ! ». Depuis quelques années, elle est devenue l’application la plus utilisée pour vendre ou acheter des vêtements de seconde main. Créé en 2008 en Lituanie, Vinted propose de faire du tri dans ses placards tout en gagnant de l’argent en les revendant en ligne. Un concept qui a rapidement séduit le monde, au point que la plateforme a été lancée dans de nombreux pays, dont la France en 2013. « Aujourd'hui, nous comptons plus de 80 millions de membres inscrits dans le monde, répartis sur 18 marchés en Europe et en Amérique du Nord. La communauté s'est enrichie de plus de 20 millions de nouveaux membres inscrits depuis le début de l'année 2022. En France, nous avons plus de 23 millions de membres inscrits, il s’agit du marché le plus important pour Vinted », dévoile Natacha Blanchard, directrice communication de Vinted.
 
Si l’entreprise n’est pas en mesure de donner des chiffres propres à la Corse, son succès y est également sans conteste grandissant. De plus en plus d’insulaires se prennent en effet au jeu à l’instar de Lena, une jeune Cortenaise. « Je passe par Vinted tout simplement parce que c’est facile et c’est gagnant-gagnant : cela permet au vendeur de vider ses placards et de se faire un petit peu d’argent sans payer les frais d’expédition, et cela permet à l’acheteur d’avoir un nouveau vêtement à un prix vraiment intéressant », livre-t-elle. « Je vends des vêtements que je ne mets plus ou que j’ai acheté et n’ai jamais mis parce qu’ils ne m’allaient vont pas. En tout cas je vends toujours des articles neufs ou en très bon état », précise-t-elle. Fidèle utilisatrice, la jeune femme a même converti son compagnon Brandon qui, séduit par le côté « pratique » de l’application, a décidé à son tour de se lancer. « Cela permet de mettre des articles en ligne en quelques clics. La communication avec les acheteurs potentiels est très facile et l'envoi des produits se fait sans frais.Personnellement, j'ai vendu quelques vêtements peu ou pas portés, souvent pour des questions de tailles. J’ai aussi vendu des vinyles ou des livres. Je n'utilise l'application qu’occasionnellement, mais j'ai vendu assez rapidement la majorité des articles postés », se réjouit-t-il.

" Un cycle vertueux "

« Du point de vue du vendeur, c'est un excellent moyen de désencombrer son dressing et de donner une seconde vie à ses vêtements, tout en gagnant un peu d'argent. Du côté des acheteurs, c'est un moyen de consommer de manière plus durable et de trouver des pépites de mode, tout en faisant attention à son budget », appuie pour sa part Natacha Blanchard en soulignant que de très nombreuses ventes se font notamment autour des vêtements enfants. « Les enfants grandissent si vite que, bien souvent, les vêtements ont de la chance s'ils sont portés plus d'une fois, voire pas du tout. La générosité des amis et des membres de la famille qui offrent des vêtements, en particulier au moment de la naissance, peut également créer un surplus d'articles qui deviennent rapidement trop petits pour les enfants. Dans ces cas-là, les parents peuvent donner une seconde vie à ces vêtements en les revendant sur Vinted, afin que d'autres parents puissent les utiliser pour leurs bébés, leurs enfants ou leurs adolescents », souligne-t-elle. 
 
En plus d’être économique, la seconde main revêt ainsi un côté écologique. D’autant plus que de nombreux vendeurs sont aussi acheteurs et agissent de facto dans une consommation de de textiles plus raisonnée. « Un cycle vertueux » qui ravit la directrice communication de Vinted.