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Bac 2023 en Corse : le stress monte pour les élèves avant les premières épreuves


M.V. le Dimanche 19 Mars 2023 à 17:46

Lundi et mardi, les 2 190 candidats au baccalauréat général et technologique de l’académie de Corse vont passer leurs épreuves de spécialités. Un moment important car pour la première fois les notes, qui comptent pour un tiers dans la moyenne finale, seront prises en compte sur Parcoursup. De quoi stresser



Photo illustration archives CNI
Photo illustration archives CNI
C'est l’heure des dernières révisions pour les élèves de terminale. Dans moins de 24 heures les 2 190 candidats corses devront passer leurs épreuves de spécialité du bac. Une grande première depuis la mise en œuvre de la réforme du bac. En 2021, elles avaient été annulées et intégrées au contrôle continu en raison de la crise sanitaire. L’an dernier, elles avaient été repoussées en mai à cause d’une poussée de Covid. 

Et si c’est la première année que ces examens se déroulent aux dates prévues, ils tombent cette fois en plein conflit social, lié à la réforme des retraites. De quoi stresser encore plus les candidats qui ont le sentiment d'avoir manqué de temps pour finir correctement les programmes. "Ça a été une période très intense. J’ai dû formuler mes vœux d’études, réviser le bac, je dois compléter mon dossier Parcoursup avec les lettres de motivation pour le 6 avril.  Je stresse, le bac en mars, c’est un peu court." confie Julie, lycéenne bastiaise qui travaille actuellement ses cours de spécialité "physique chimie et SVT." 

Comme Julie, Romane, élève de terminale du lycée Giocante de Casabianca de Bastia, trouve que les épreuves de spécialité en mars arrivent trop tôt au calendrier, "On nous fait passer nos épreuves de spécialités en mars mais à ce moment -à de l’année, certes le programme a été vu mais pas comme il devrait l’être, car on n'a pas eu le temps de tout voir,. Pas mal de choses ont été faites mais elles l'ont été trop rapidement et bâclées." observe la jeune femme. "Il aurait été plus judicieux , selon moi, de passer le grand oral et l'épreuve de philosophie en mars et nos spécialités en juin pour nous laisser plus de temps pour apprendre."

"J'ai l'impression que les élèves sont plus stressés qu’avant"
observe Lucie, mère de trois enfants dont deux ont eu le bac avant la reforme. "Cette année en plus de la révision des épreuves, il fallait formuler ses voeux avant le 9 mars. Ce choix d'orientation a posé à mon fils plus de problème que la révision des épreuves. Ce n'est pas simple pour un jeune de gérer tout ça à la fois", détaille-t-elle. 

De son coté le recteur de l'Académie de Corse, Jean-Philippe Agresti, se veut rassurant  "Quand on a 16, 17 ou 18 ans, c'est normal de s'inquiéter pour son avenir, je crois qu'on l'a tous été mais je veux rassurer les élèves :  on a eu une année scolaire sereine, tous les enseignements ont eu lieu, tous les programmes ont été faits donc, pour l'académie de Corse, je peux affirmer que l'intégralité des programmes a été vue en cours. Nos élèves sont prêts."

Selon le recteur, au contraire, cette formule du Bac, qui consiste d'abord à faire passer les épreuves de spécialité, prises en compte sur Parcoursup et ensuite passer le grand oral, puis l'épreuve de philosophie, étale dans le temps les épreuves "et cela est très positif." "D'abord, les élèves n'ont pas toutes les épreuves en même temps, ce système leur permet à la fois de préparer deux épreuves, puis de continuer leurs cours, de souffler, puis d'en préparer d'autres et de continuer à améliorer leur dossier par le contrôle continu."

Même si mardi soir l’année ne sera pas finie, car il reste le troisième trimestre et en juin le grand oral et la philo, "vivement mercredi, que les cours reprennent" lâche Julie, avant de se remettre à réviser.