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Covid-19 - Associu di i Parenti Corsi : "nous avons demandé un report de la rentrée de lundi"


La rédaction le Dimanche 1 Novembre 2020 à 11:37

Denis Luciani, président de l'Associu di I Parenti Corsi s'exprime sur les réseaux sociaux sur la rentrée scolaire de ce lundi après sa rencontre avec la rectrice. " Prévoir des mesures trois jours avant ne nous parait pas crédible. Nous avons demandé un report de la rentrée de lundi." écrit-il notamment.



Covid-19 - Associu di i Parenti Corsi : "nous avons demandé un report de la rentrée de lundi"
"Nous avons fait part à la rectrice de notre sentiment l’impréparation du gouvernement face à ces nouvelles de mesures s’appliquant aux écoles dans le cadre de ce nouveau « confinement » . La situation épidémiologique ayant été annoncé par plusieurs scientifiques (Conseil scientifique du gouvernement en France et du conseil exécutif en Corse). Prévoir des mesures trois jours avant ne nous parait pas crédible. Nous avons demandé un report de la rentrée de lundi.


Les lycées posent deux problématiques :
- d’une part parce que les cantines ne peuvent pas accueillir tout le monde (avec l’afflux nouveau des élèves qui déjeunaient jusqu’à maintenant en extérieur)
- d’autre part parce que les lycéens sont, comme les étudiants, de jeunes adultes où la contamination est forte. Les lycées sont donc des foyers potentiels, et il nous parait judicieux de mettre en place un enseignement distanciel rapidement, avec des groupes pour la majorité des matières.


Concernant les collèges des aménagements plus important doivent être mis en place, pour les salles et les groupes, avec des mesures de distanciels partielles à envisager.
Enfin nous souhaitons plus de précisions pour le premier degré où l’on va adopter le port du masque, que l’on avait refusé en septembre.


Nous avons soulevé la problématique des transports, des internats mais aussi le manque de concertation et d’information de l’ARS. Nous avons demandé l’installation d’une cellule de gestion territoriale chargée de faire des points d’étapes sur le suivi de cette crise.
Enfin nous avons dit qu’un certain nombre de familles ne comptaient remettre leurs enfants en cours, en raison du risque lié aux au pathologies des enfants ou des parents. Nous avons fait savoir qu’ils avaient notre soutien et nous nous opposerions totalement à toute sanction à leur encontre, mais aussi qu’un enseignement adapté devait être mis en place pour ces élèves.


La rectrice a dit qu’à ce jour le gouvernement ne souhaitait pas reporter la rentrée de la Toussaint et que le nouveau protocole était un durcissement de l’ancien et non pas un nouveau en tant que tel. Elle a dit qu’elle était prête à évoluer au cas par cas sur les lycées et, plus généralement, des mesures beaucoup plus drastiques pouvaient intervenir rapidement. Mais qu’en l’état la rentrée se ferait y compris avec la « cantine élargie » pour les lycéens sans nous dire comment cela pourrait se faire.


Concernant les enfants ou les parents ayant des problèmes de santé, le distanciel ou les cours à domicile seraient assurés en fonction des raisons sanitaires invoquées et des procédures en cours.
Enfin elle était d’accord pour mettre en place cellule de concertation territoriale avec la CdC, l’ARS et les partenaires de l’éducation pour le suivi et l’information de cette crise.
Nous sommes donc dans l’expectative et nous demandons à tous le monde de se mobiliser fortement, car il est évident que des nouvelles mesures beaucoup drastiques que ce confinement « light » seront prises rapidement, sauf en cas d’inversion rapide de la courbe épidémiologique.


Enfin à la crise du Covid s’ajoute la menace du terrorisme islamique sur les établissements scolaires, qualifiée de « très élevée » au niveau français. La rectrice nous a dit que des mesures de sécurité seraient prises et elle nous a expliqué comment se ferait lundi l’hommage à Samuel Paty. Nous nous sommes associés à celui-ci et avons insisté qu’il soit parfaitement respecté sur l’ensemble du territoire de la Corse. Si d’aventure des incidents se produisaient, ils nous seraient communiqués et qu’on ne mettrait pas « la poussière sous le tapis » avec le trop connu « pas de vagues."